Nous rejoindre sur les réseaux

News

Bayrou sous pression : censure et dissolution menacent Matignon

Article

le

Le Premier ministre, fragilisé par l’échec des négociations sur les retraites, fait face à une offensive politique sans précédent, tandis que le RN et la gauche durcissent leur ton.

La situation politique se tend davantage pour François Bayrou, pris en étau entre les menaces de censure et les appels à une dissolution anticipée de l’Assemblée nationale. Privé de majorité absolue depuis son arrivée à Matignon, le chef du gouvernement voit ses marges de manœuvre se réduire après l’échec des discussions sur les retraites, qui a provoqué le retrait du soutien des socialistes.

Le Parti socialiste a officiellement déposé une motion de rejet contre l’exécutif, prévue pour examen dans les prochains jours. Bien que son adoption semble improbable sans le vote du Rassemblement national, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a averti qu’il n’y aurait « plus aucune indulgence » envers Bayrou, notamment lors des débats budgétaires à venir. Les socialistes réclament un changement de cap et un nouveau locataire pour Matignon.

Du côté de la France insoumise, les critiques fusent également. Manuel Bompard a jugé urgent de « faire tomber ce gouvernement », dénonçant des promesses non tenues et un mépris des concessions précédemment accordées. Mais c’est surtout le RN qui monte au créneau, évoquant ouvertement une dissolution de l’Assemblée. Sébastien Chenu, vice-président du parti, a estimé que cette mesure était « nécessaire », tandis que Marine Le Pen a appelé ses troupes à se préparer à un possible scrutin anticipé.

En parallèle, Bayrou tente de préserver des alliances fragiles, notamment avec une partie de la gauche, en promettant d’intégrer certains compromis issus des négociations sur les retraites dans le prochain budget. Il doit aussi faire face aux divisions au sein de son propre camp, particulièrement sur sa réforme électorale visant à instaurer une dose de proportionnelle. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et figure des Républicains, a réaffirmé son opposition à ce projet, qu’il juge risqué pour la stabilité institutionnelle.

Accusé d’immobilisme par ses détracteurs, le Premier ministre défend son bilan et dénonce des attaques « destinées à nuire ». Alors que la pression monte, son avenir politique semble plus que jamais suspendu aux prochains mois, marqués par des débats budgétaires explosifs et une possible crise institutionnelle.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus