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Bayrou lance des consultations sur la proportionnelle : un sujet qui divise la classe politique

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Le Premier ministre entame une série d’échanges avec les partis sur une réforme du scrutin législatif, mais les positions restent irréconciliables.

François Bayrou a engagé ce mercredi une tournée de consultations avec les principales forces politiques autour de l’introduction d’une dose de proportionnelle aux élections législatives. Une réforme qu’il défend depuis des années, mais qui suscite des réactions contrastées au sein de l’hémicycle. Les discussions ont débuté avec les représentants du Rassemblement national, premier groupe parlementaire, avant de se poursuivre avec les autres formations.

Le chef du gouvernement plaide pour un système entièrement proportionnel, département par département, rompant ainsi avec le scrutin majoritaire à deux tours en vigueur depuis 1958, hormis une brève parenthèse en 1986. Le RN, bien que favorable à une réforme, réclame une prime majoritaire pour la liste arrivée en tête, arguant que la fragmentation politique actuelle rend indispensable une meilleure représentation des électeurs. Marine Le Pen a d’ailleurs averti qu’elle ne tolérerait aucun recul sur ce dossier.

Du côté de la majorité présidentielle, les réticences sont palpables. Les députés Renaissance estiment que le mode de scrutin actuel, malgré ses imperfections, reste préférable à une réforme dont l’urgence ne fait pas consensus. Certains évoquent même d’autres chantiers prioritaires, comme la simplification administrative ou la réduction du nombre de parlementaires. La perspective d’un éventuel rétablissement du cumul des mandats, défendu par Bayrou, ne semble pas non plus faire l’unanimité.

À droite, Les Républicains rejettent catégoriquement toute évolution vers la proportionnelle, y voyant un risque d’instabilité institutionnelle. Laurent Wauquiez a fustigé ce qu’il considère comme une diversion, alors que les questions sécuritaires et migratoires dominent le débat public. Même son de cloche chez les indépendants du groupe Liot, majoritairement hostiles à une modification du système électoral.

La gauche, quant à elle, affiche des positions divergentes. Si certains socialistes soutiennent l’idée, d’autres soulignent la complexité des modalités pratiques. Le débat promet d’être technique et passionné, alors que le gouvernement espère aboutir à un texte avant la fin de la session parlementaire. Reste à savoir si les consultations de Bayrou parviendront à apaiser les tensions ou si elles ne feront qu’accentuer les clivages.

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