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Au procès Charlie, un survivant décrit des séquelles « à vie »

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« Une fatigue abyssale qui ne disparaît jamais »: grièvement blessé dans l’attaque contre Charlie Hebdo, Simon Fieschi a décrit mercredi au procès des attentats de janvier 2015 les séquelles « à vie » provoquées par le tir à l’arme de guerre qui l’a touché.

Webmaster pour l’hebdomadaire satirique, celui qui se décrit comme un « survivant » est le premier sur lequel ont tiré les frères Chérif et Saïd Kouachi quand ils sont entrés dans les locaux du journal et commis leur massacre, le 7 janvier 2015.

« On a tiré sur moi deux balles, dont une m’a touché au cou et sur son chemin a touché ma colonne vertébrale, et a comprimé ma moelle épinière », a détaillé Simon Fieschi, debout face à la cour d’assises spéciale de Paris.

Placé dans le coma à son arrivée à l’hôpital, Simon Fieschi, 36 ans aujourd’hui, apprendra « ce qui s’est passé une semaine après ». Il a été hospitalisé durant neuf mois et se déplace toujours à l’aide d’une béquille.

Les mains jointes devant lui, de gros cernes sous les yeux, il est revenu sur son long travail de rééducation, et les différentes séquelles d’un tir de kalachnikov, physiques comme psychologiques.

« J’essaierai d’être un peu synthétique », a-t-il lancé, en réponse à Me Isabelle Coutant Peyre, l’avocate d’un des principaux accusés, qui a demandé que les témoignages de parties civiles soient « synthétisés » afin que les audiences aient une durée raisonnable.

« Les douleurs sont à vie, on ne peut pas s’en débarrasser », a poursuivi Simon Fieschi, évoquant notamment des tremblements dans les jambes, des « douleurs neuropathiques » ou la perte de motricité des mains.

« Ça paraît idiot mais je ne peux plus faire de doigt d’honneur et parfois ça me démange », a-t-il glissé dans un sourire.

« Pour pouvoir continuer à vivre de la meilleure façon possible, j’essaye de voir le verre à moitié plein, je suis vivant, le journal continue », a déclaré M. Fieschi.

« J’entends parfois que nous sommes des rescapés. C’est toujours un mot qui me fait drôle comme s’il impliquait qu’on avait échappé à ce qui s’était passé. Je crois qu’aucun d’entre nous n’a échappé à ce qui s’est passé », a-t-il ajouté.

La cour d’assises doit également entendre dans la matinée Laurent Sourisseau dit « Riss », le directeur de publication de Charlie Hebdo.

Quatorze personnes sont poursuivies devant la cour d’assises pour leur soutien logistique aux auteurs des attentats contre Charlie Hebdo, une policière de Montrouge et le magasin Hyper Cacher. Trois d’entre elles sont jugées par défaut.

Les attaques ont fait 17 morts et semé l’effroi en France comme dans le monde.

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Parentalité: une commission préconise de restaurer une « autorité bienveillante »

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Parentalité: une commission préconise de restaurer une "autorité bienveillante"

La commission sur la parentalité, mise en place fin 2023, a livré ses conclusions jeudi dernier, prônant une réforme des politiques de soutien aux parents avec une accentuation sur une « autorité bienveillante » et une meilleure prise en charge des familles vulnérables.

La commission, co-présidée par le pédopsychiatre Serge Hefez et la spécialiste de la jeunesse Hélène Roques, a analysé les défis actuels de la parentalité suite aux troubles sociaux de l’été 2023. Leur objectif était de proposer des solutions pour renforcer l’autorité parentale tout en la rendant plus accessible et compréhensible pour tous les parents, sans stigmatiser ni accabler les familles en difficulté.

Dans un contexte où les émeutes de l’été dernier ont mis en lumière les fractures sociales et les tensions autour de l’autorité, cette commission a cherché à redéfinir l’autorité parentale. Elle propose un cadre plus inclusif et équilibré, où l’autorité est vue non comme un pouvoir absolu, mais comme une guidance bienveillante. Cette approche vise à adapter la société à « hauteur d’enfants » et à dialoguer avec les parents « à hauteur de parents ».

Pour concrétiser ces idées, la commission a émis quarante recommandations concrètes. Parmi celles-ci, la création d’une ligne d’assistance pour les parents en détresse, l’augmentation des espaces d’accueil parent-enfant, et l’intégration d’un « droit de la parentalité » dans le code de l’action sociale et des familles. Ces mesures visent à clarifier les droits et les obligations des parents, mais aussi à leur fournir les outils nécessaires pour exercer leur rôle avec assurance.

De plus, la commission suggère des initiatives pour encourager la participation des pères dans l’éducation, notamment en assurant une représentation paritaire dans les conseils d’administration des écoles. Pour faire face aux défis de la conciliation travail-famille, elle propose d’élargir le congé de proche aidant aux situations de décrochage scolaire et d’accorder aux salariés des demi-journées de congé pour rencontrer les enseignants.

Enfin, la commission insiste sur la nécessité de reconnaître les conditions socio-économiques qui influencent la parentalité. Elle appelle à une politique de logement adaptée aux nouvelles configurations familiales et à une évaluation précoce de la santé mentale des adolescents pour prévenir les risques associés à la dégradation de leur bien-être psychique.

Cet effort pour réformer la politique de soutien à la parentalité ne se veut pas une réponse punitive aux comportements déviants des jeunes, mais plutôt une stratégie préventive pour créer un environnement familial et social plus sain et soutenant. En résumé, la commission invite à une approche plus humaine et solidaire de l’éducation, où les parents ne sont pas laissés seuls face à leurs responsabilités, mais épaulés par une société consciente de ses propres obligations envers ses citoyens les plus jeunes.

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Les infractions automobiles explosent en France, plus de 43 millions de PV décernés en 2023

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Les infractions automobiles explosent en France, plus de 43 millions de PV décernés en 2023

En 2023, la France a connu une explosion sans précédent du nombre de contraventions routières, avec plus de 43 millions de procès-verbaux dressés, principalement grâce à l’emploi massif de véhicules équipés de caméras pour la surveillance.

L’année 2023 marque un tournant significatif dans la gestion des infractions routières en France. Les statistiques officielles révèlent une augmentation vertigineuse des amendes, avec un total de 43 millions de PV émis. Cette hausse est en grande partie attribuée à l’utilisation croissante de voitures équipées de multiples caméras, surnommées « sulfateuses à PV », qui remplacent progressivement les forces de l’ordre traditionnelles dans la détection des infractions.

Les données montrent une augmentation notable des amendes pour stationnement illicite, avec 20 millions de PV spécifiques, ce qui représente une augmentation de 100% en six ans. Les radars fixes, bien que moins nombreux que les caméras mobiles, ont également contribué à cette hausse, avec près de 17 millions de contraventions. Parmi ces radars, ceux installés sur les chantiers se sont révélés particulièrement efficaces, malgré leur déploiement limité.

La mise en place de ces dispositifs modernes de contrôle a eu un impact financier considérable. Les amendes génèrent désormais près de deux milliards d’euros par an, dont une part substantielle est allouée au désendettement de l’État, plutôt qu’à la sécurité routière. Cette réorientation des fonds soulève des questions sur l’efficacité de ces mesures en termes de prévention des accidents.

L’adoption du procès-verbal électronique et l’augmentation des amendes forfaitaires délictuelles (AFD) ont également contribué à cette montée en flèche des contraventions. Environ 75% des véhicules flashés sont immatriculés en France, ce qui indique une focalisation sur les citoyens locaux. Parmi les AFD, les infractions les plus courantes sont la conduite sans assurance, qui a augmenté de 22,9% par rapport à 2022, suivie par la conduite sans permis (+26,3%) et avec un permis non valide (+14,7%).

Cette tendance à la hausse des amendes, bien que bénéfique pour les finances publiques, pose des défis en matière de perception publique et d’équité. Le Conseil d’État a d’ailleurs reconnu un « risque d’erreur » dans le fonctionnement des « sulfateuses à PV », soulevant des préoccupations quant à la fiabilité et l’impartialité de ces dispositifs. La question de l’usurpation d’identité, illustrée par le cas d’un professeur injustement sanctionné, ajoute une couche de complexité à cette problématique.

Bien que la technologie ait permis une surveillance accrue des routes françaises, elle soulève des questions sur la justice et l’efficacité de ces mesures. Il est impératif que les autorités continuent à adapter et à perfectionner ces systèmes pour garantir une application équitable et juste des lois routières.

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« Dog jacking »: ce phénomène qui inquiète les propriétaires de chiens

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"Dog jacking": ce phénomène qui inquiète les propriétaires de chiens

Les vols de chiens explosent en France, avec près de 75 000 disparitions chaque année, alimentant un trafic lucratif et inquiétant. Face à cette recrudescence, les propriétaires et associations réclament des sanctions plus sévères pour protéger ces compagnons irremplaçables.

Au cours des dernières années, une recrudescence des vols de chiens a été observée sur le territoire français, créant un climat d’inquiétude parmi les propriétaires de ces fidèles compagnons. Ces actes de délinquance, motivés par le gain financier, soulignent une tendance alarmante et appellent à une révision des cadres législatifs pour mieux protéger les animaux et leurs propriétaires.

Les statistiques montrent une augmentation significative des vols de chiens. Alors qu’en 2018, on ne dénombrait que 90 signalements, ce chiffre a presque doublé en 2019 pour atteindre 150, selon une enquête. Les estimations actuelles suggèrent que près de 75 000 chiens seraient volés chaque année en France. Ce phénomène, décrit comme un fléau, attire de plus en plus de malfaiteurs cherchant à tirer profit de la vente ou de la reproduction des animaux volés. Les chiens de race, tels que les bergers allemands, les spitz nains et les chihuahuas, sont particulièrement ciblés en raison de leur valeur marchande élevée.

Les conséquences de ces vols sont dévastatrices pour les propriétaires, souvent traumatisés par la perte brutale de leur compagnon. Des cas comme celui de Paola, dont le spitz nain a été arraché sous ses yeux, illustrent la violence psychologique que subissent les victimes. « C’est comme si quelqu’un partait avec un enfant », a-t-elle confié, exprimant une douleur profonde et un sentiment d’impuissance.

Face à cette montée en puissance du trafic de chiens, les autorités peinent à contenir le phénomène. Le vol d’un chien est actuellement assimilé à celui d’un bien matériel, avec des sanctions relativement légères : trois ans de prison et une amende de 45 000 euros. Cette classification, jugée inappropriée par de nombreuses associations, ne reflète pas la gravité émotionnelle et financière de ces actes. En réponse, des voix s’élèvent pour demander une modification du Code pénal, afin de considérer le vol d’un chien comme une infraction spécifique, assortie de peines plus dissuasives.

Les méthodes des voleurs sont de plus en plus audacieuses. Certains n’hésitent pas à menacer les propriétaires avec des armes blanches pour s’emparer des animaux. Cette escalade de la violence met en lumière la nécessité d’une réponse législative adaptée pour non seulement sanctionner les auteurs de ces vols, mais aussi pour prévenir de telles actions criminelles.

Le vol de chiens en France représente un défi croissant pour la société. Il nécessite une prise de conscience collective et une action concrète de la part des législateurs pour renforcer la protection des animaux de compagnie et de leurs propriétaires, en adaptant les lois aux réalités contemporaines de ce trafic lucratif.

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