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Allemagne : Friedrich Merz dévoile son équipe gouvernementale à l’heure des défis majeurs

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Le futur chancelier allemand finalise son cabinet, marquant un tournant conservateur face aux crises économiques, géopolitiques et migratoires.

La composition du prochain exécutif allemand se précise sous l’impulsion de Friedrich Merz, dont l’investiture officielle comme chancelier interviendra le 6 mai. Parmi les nominations clés, Johann Wadephul, figure discrète mais influente des questions internationales au sein de la CDU, prendra les rênes de la diplomatie. Son profil, résolument engagé en faveur de l’Ukraine, confirme la ligne ferme défendue par Merz face à la Russie, en rupture avec les hésitations attribuées à l’ancien gouvernement Scholz.

L’équipe ministérielle, majoritairement issue des rangs conservateurs, reflète les priorités affichées durant la campagne : relance économique, renforcement militaire et durcissement des politiques migratoires. Katherina Reiche, ex-secrétaire d’État à l’Environnement, hérite du portefeuille de l’Économie, un poste sensible dans un contexte de crise industrielle aggravée par les tensions commerciales avec les États-Unis. Autre symbole de modernisation, la création d’un ministère dédié au Numérique, confié à Karsten Wildberger, patron du géant Ceconomy, vise à combler le retard chronique de l’Allemagne dans ce domaine.

Sur le front intérieur, la montée de l’AfD, désormais en tête des sondages, pousse Merz à adopter un ton inflexible. Jens Spahn, connu pour ses positions strictes sur l’immigration, dirigera le groupe parlementaire de la CDU au Bundestag, tandis que le ministère de l’Intérieur reviendra à un proche de la CSU, parti allié réputé pour son intransigeance. Ces choix illustrent la volonté de répondre à l’électorat tenté par l’extrême droite, après plusieurs attentats attribués à des migrants.

Du côté du SPD, partenaire minoritaire de la coalition, les Finances et la Défense restent des bastions stratégiques. Boris Pistorius, ministre sortant populaire pour son soutien à Kiev, devrait conserver son poste. L’accord de gouvernement, encore soumis à l’approbation des sociaux-démocrates, dessine une feuille de route où sécurité et compétitivité industrielle dominent, dans un pays confronté à sa pire récession depuis deux décennies.

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