Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Airbags Takata : un nouveau drame relance l’urgence d’agir face à un scandale industriel

Article

le

Le défaut mortel des équipements de sécurité a coûté la vie à une automobiliste en France, poussant les autorités à durcir les mesures contre les véhicules à risque.

Une conductrice de 37 ans a perdu la vie dans un accident survenu début juin à Reims, après l’explosion violente d’un airbag défectueux dans sa Citroën C3. Les enquêteurs ont confirmé le lien direct entre le dispositif fabriqué par Takata et ce décès, le deuxième recensé en métropole depuis le début du scandale. Face à cette nouvelle tragédie, le ministère des Transports a immédiatement ordonné l’immobilisation des modèles C3 et DS3 concernés par les rappels.

Le constructeur Stellantis, maison-mère de Citroën, affirme avoir tenté de prévenir la victime par courrier recommandé en mai dernier, mais l’adresse erronée du fichier des cartes grises a empêché la bonne réception de l’alerte. Le groupe automobile reconnaît désormais la nécessité de réévaluer ses procédures, alors que près de 30% des véhicules à risque circulent encore sur les routes françaises.

Ce drame relance les critiques sur la gestion calamiteuse d’un problème connu depuis 2014. Les airbags Takata présentent un risque d’explosion lié à la dégradation de leur gaz propulseur, particulièrement dans les climats chauds. Si les territoires d’Outre-mer ont été les premiers touchés, avec onze morts recensés, la métropole n’est plus épargnée. Les dernières analyses techniques semblaient pourtant écarter les modèles postérieurs à 2013, ce que le récent accident vient cruellement démentir.

Les pouvoirs publics dénoncent avec virulence l’attitude jugée irresponsable des industriels. Le ministre des Transports a qualifié la situation de « scandaleuse », pointant du doigt les retards accumulés dans les rappels et les failles dans l’information des usagers. Une plainte a été déposée par des associations de consommateurs, tandis que les enquêtes judiciaires se multiplient pour établir les responsabilités dans cette crise qui continue de faire des victimes.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus