Monde
A J-3 du scrutin, Biden et Trump mettent les bouchées doubles dans les Etats-clés
Joe Biden et Donald Trump concentraient samedi leurs derniers efforts de campagne dans le Michigan et la Pennsylvanie, des Etats cruciaux pour décrocher la victoire à l’élection présidentielle de mardi.
Conservant son rythme effréné, le président-candidat avait prévu d’enchaîner quatre meetings en Pennsylvanie, un Etat-clé susceptible de livrer les clés de la Maison Blanche.
« C’est l’Etat qui va sauver le rêve américain », a lancé Donald Trump à ses militants, réunis sous un soleil d’automne dans la petite ville de Newtown.
Donald Trump avait remporté cet ancien bastion industriel des Etats-Unis sur le fil en 2016 face à Hillary Clinton.
Joe Biden fera lui pour meetings en « drive-in », dans l’Etat du Michigan, coeur historique de l’industrie automobile américaine.
Devant ses partisans, le milliardaire républicain se plaît à minimiser la gravité du Covid-19, dont-il a lui-même été infecté, alors que le nombre d’infections dans le pays continue de battre des records.
Sous une administration Biden, « il n’y aura pas d’école, pas de cérémonies de remise de diplôme, pas de mariage, pas de Thanksgiving, pas de Noël », lance-t-il régulièrement face à des marées de casquettes rouges « Make America Great Again » (Rendre sa grandeur à l’Amérique).
Le pays, qui a franchi vendredi le cap des neuf millions de cas détectés de Covid-19, a aussi reporté plus de 94.000 nouveaux cas enregistrés en 24h, selon un relevé effectué vendredi par l’AFP des chiffres de l’université Johns Hopkins.
« Le président Trump n’a toujours pas de plan pour combattre le Covid-19 », a dénoncé samedi Joe Biden sur Twitter. « Il vous a abandonnés, vous, votre famille, l’Amérique. Il veut juste que nous nous engourdissions devant les horreurs du bilan » des 230.000 morts aux Etats-Unis.
A l’opposé de son adversaire, l’ex-bras droit de Barack Obama respecte scrupuleusement les gestes barrières et mesures de précaution, au point d’être accusé par l’équipe Trump, qui relaie des interrogations sur sa forme physique et mentale, de se « cacher dans son sous-sol ».
Vote noir
Pour la première fois depuis le début de la campagne, le démocrate de 77 ans sera samedi sur scène avec l’ex-président Barack Obama.
Depuis une semaine, Barack Obama a mis sa popularité au service de celui qui était son vice-président, avec plusieurs meetings notamment en Floride ou encore en Pennsylvanie.
Le duo démocrate est attendu dans la petite ville de Flint, où les habitants endurent depuis des années une crise d’eau contaminée et ont été durement frappés par l’épidémie de Covid-19.
Ils s’envoleront ensuite jusqu’à Detroit, l’une des grandes villes les plus pauvres des Etats-Unis, où près de 80% de la population est Afro-Américaine et où la star de la soul Stevie Wonder doit donner un concert.
La question est de savoir si davantage d’électeurs noirs du Michigan voteront le 3 novembre qu’il y a quatre ans, quand leur faible nombre avait aidé Donald Trump à l’emporter, avec moins de 11.000 voix d’avance, dans cet Etat qui avait pourtant voté deux fois pour Barack Obama auparavant.
Cette année l’ancien vice-président mène de sept points d’avance dans les plus récents sondages.
Sa colistière Kamala Harris est en Floride, un des Etats où Joe Biden apparaît en mesure de disputer la victoire au républicain, pour pousser les électeurs à se rendre aux urnes de façon anticipée.
Et le vice-président républicain Mike Pence organise deux rassemblements en Caroline du Nord, où les deux candidats sont au coude-à-coude.
Comme Donald Trump et Joe Biden, plus de 90 millions d’Américains ont voté à la présidentielle, sur les plus de 230 millions d’électeurs américains. Au Texas, le nombre d’électeurs à avoir déjà voté de façon anticipée dépasse désormais le nombre total de Texans qui avaient voté en 2016.
Signe de la tension qui règne dans tout le pays à l’approche du scrutin, plusieurs villes américaines, dont la capitale Washington, se barricadaient par crainte de manifestations qui dégénèreraient.
En cas de course serrée et de résultats retardés, certains craignent des scénarios catastrophes, dans lesquels des partisans des deux candidats sortiraient dans la rue pour réclamer l’abandon de l’adversaire, voire prendraient les armes.
Et le président Donald Trump n’a pas rassuré en refusant à plusieurs reprises de dire clairement s’il céderait pacifiquement le pouvoir en cas de défaite le 3 novembre.
Monde
Syrie: le nouveau pouvoir appelle la population à fêter dans les rues « la victoire de la révolution »
La chute du régime Assad marque un tournant historique en Syrie, où les rues de Damas résonnent désormais des chants de la révolution.
L’appel à la célébration lancé par Abou Mouhammad al-Jolani, chef de la coalition armée qui a pris le contrôle de Damas, marque un tournant dans l’histoire récente de la Syrie. Après une offensive de 11 jours, la capitale est tombée aux mains de la coalition rebelle, mettant fin à des décennies de domination de la famille Assad. Ce changement de pouvoir, bien que salué par certains comme une victoire, pose de nombreux défis pour la reconstruction d’un pays fracturé par des années de guerre civile.
Dans la capitale, l’ambiance est festive. Devant la mosquée des Omeyyades, les jeunes se préparent à accueillir les fidèles pour la prière du vendredi, où al-Jolani, désormais connu sous son vrai nom Ahmad al-Chareh, est attendu. Les commerçants profitent de l’occasion pour vendre des symboles de la révolution, comme le drapeau à trois étoiles, qui flotte désormais sur les bâtiments officiels. La liesse populaire est palpable, les haut-parleurs diffusent des chants glorifiant la nouvelle Syrie, mais derrière cette façade de joie, se cachent des défis monumentaux.
Le nouveau gouvernement, dirigé par le Premier ministre Mohammad al-Bachir, a promis de respecter les droits de toutes les communautés et de rétablir un État de droit. Cependant, la communauté internationale reste vigilante. Les dirigeants du G7 se réunissent en visioconférence pour examiner la situation, tandis qu’un sommet régional est prévu en Jordanie pour discuter de l’avenir du pays. La Turquie, quant à elle, se trouve face à un dilemme avec la question kurde en Syrie, soutenant des forces rebelles contre le contrôle kurde dans le nord-est du pays.
La lutte contre le groupe jihadiste État islamique (EI) reste une priorité, comme l’a souligné le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors de sa visite à Ankara. La Turquie et les États-Unis s’accordent sur l’importance de ne pas laisser l’EI reprendre pied en Syrie. De plus, les activités militaires israéliennes et turques dans la région sont scrutées de près pour éviter toute escalade de conflit.
Sur le plan humanitaire, la situation est critique. Plus d’un million de personnes ont été déplacées depuis le début de l’offensive rebelle, et les agences de l’ONU lancent des appels à l’aide pour fournir de la nourriture et des secours aux populations vulnérables. La quête des familles pour retrouver des proches disparus dans les prisons de l’ancien régime est également un drame humain qui se poursuit, avec des listes de milliers d’auteurs de crimes graves établies par la Commission d’enquête des Nations Unies.
Bien que la chute de Damas soit perçue par certains comme une libération, la route vers la stabilité et la réconciliation nationale est longue et semée d’embûches. Les nouvelles autorités devront naviguer entre les attentes de la population, les pressions internationales et les réalités d’un pays profondément divisé et meurtri par la guerre.
Monde
Donald Trump élu Homme de l’année par le magazine Time
L’ancien et futur président des États-Unis, Donald Trump, est honoré par Time Magazine comme personnalité de l’année 2024, marquant un retour en force sur la scène politique mondiale.
Donald Trump, réélu à la présidence américaine après une campagne électorale tumultueuse, a été désigné « Person of the Year » par Time Magazine en 2024. Ce choix, bien que controversé, illustre une renaissance politique remarquable et souligne l’influence déterminante de Trump sur le paysage politique contemporain.
En dépit des critiques et des tensions qui ont marqué sa première présidence, Trump a réussi à captiver l’électorat américain. Sa réélection, le 5 novembre dernier, a été obtenue non seulement par le collège électoral mais aussi par un vote populaire sans précédent. Ce succès électoral incontestable a été salué par Time Magazine, qui lui consacre sa couverture avec la mention « Le grand retour », soulignant ainsi son « comeback politique stupéfiant ».
Sam Jacobs, le rédacteur en chef de Time, a expliqué dans un éditorial que le choix de Trump s’imposait en raison de son rôle dans le remodelage de la présidence américaine et son impact sur le rôle de l’Amérique dans le monde. Selon Jacobs, Trump a su tirer parti d’une vague de populisme et d’une défiance croissante envers les institutions traditionnelles. « Trump est à la fois l’initiateur et le bénéficiaire de ces dynamiques », écrit-il, décrivant un leader qui a su transformer l’hostilité en capital politique.
Le retour de Trump sur la scène internationale a été symboliquement marqué par sa présence à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Sa venue, parmi les chefs d’État et les personnalités mondiales, a été l’occasion de renforcer son image de leader mondial. Il a même utilisé cette occasion pour promouvoir son nouveau parfum, illustrant son habileté à mêler politique et marketing personnel.
L’élection de Donald Trump comme Homme de l’année par Time Magazine en 2024 reflète non seulement son influence indéniable sur la politique américaine mais aussi son impact sur le rôle de l’Amérique dans le monde. Ce choix, bien que surprenant pour certains, souligne une ère de transformation politique et de repositionnement international sous l’égide de Trump.
Europe
Le Portugal, fleuron européen du cannabis médical
Le Portugal se positionne comme un leader européen dans la production de cannabis à usage médical, grâce à des conditions climatiques idéales et une législation avant-gardiste.
Le Portugal émerge comme un acteur clé dans le domaine du cannabis médical en Europe. Grâce à un climat favorable et une réglementation adaptée, le pays attire de nombreuses entreprises pharmaceutiques, se positionnant comme un pionnier sur le marché européen.
Dans la région de Serpa, au sud du Portugal, des ouvriers agricoles récoltent du cannabis destiné à des fins thérapeutiques. José Martins, agronome en charge de cette vaste plantation, souligne que le Portugal bénéficie d’un environnement unique pour cette culture. La région, avec ses collines paisibles et son ensoleillement exceptionnel, offre des conditions idéales pour la croissance du cannabis, réduisant ainsi les coûts énergétiques par rapport aux cultures sous serres.
L’entreprise portugaise FAI Therapeutics, filiale du groupe Iberfar, a investi dans cette filière dès 2022. Cette initiative vise à concurrencer les sociétés étrangères déjà bien implantées dans le pays. Pedro Ferraz da Costa, PDG d’Iberfar, insiste sur la qualité et la sécurité des produits portugais, qui répondent aux exigences internationales grâce à un cadre réglementaire strict mis en place dès 2019.
À Cantanhede, au centre du Portugal, la multinationale canadienne Tilray a établi une importante installation. José Tempero, directeur médical de Tilray, affirme que le Portugal est à l’avant-garde de la production de cannabis médical en Europe. Avec ses serres de 4,4 hectares, Tilray peut produire jusqu’à 27 tonnes de cannabis par an, destinées à divers marchés mondiaux, y compris en Europe, en Amérique latine et en Australie.
Malgré cette expansion, l’accès au cannabis médical pour les patients portugais reste limité. Non remboursé par la sécurité sociale et peu prescrit par les médecins, le cannabis thérapeutique souffre encore d’une certaine stigmatisation. Lara Silva, mère d’une enfant épileptique, témoigne de l’inefficacité du système actuel. Elle doit importer du CBD depuis l’Espagne pour traiter les crises de sa fille, constatant des améliorations significatives.
Le marché mondial du cannabis médical est en pleine croissance, avec une valeur estimée à 16,6 milliards de dollars en 2023, et une projection à plus de 65 milliards en 2030. L’Europe, en particulier, devrait voir sa part du marché bondir de 226 millions de dollars à plus de 1,2 milliard d’ici la fin de la décennie. Le Portugal, avec ses exportations de près de 12 tonnes de produits médicaux à base de cannabis en 2023, principalement vers l’Allemagne, la Pologne, l’Espagne et l’Australie, est bien placé pour capitaliser sur cette tendance.
Cependant, l’acceptation du cannabis médical au Portugal reste un défi. Les patients et les professionnels de santé doivent surmonter les préjugés et les obstacles administratifs pour que cette thérapie devienne une option de traitement reconnue et accessible.
-
PlanèteEn Ligne 5 jours
Marineland va fermer ses portes : comprenez-vous la décision du parc ?
-
EuropeEn Ligne 4 jours
Le Portugal, fleuron européen du cannabis médical
-
MondeEn Ligne 6 jours
Des milliers de Syriens exultent en Europe après la chute d’Assad
-
SociétéEn Ligne 4 jours
Santé : huit médicaments anti-rhume interdits à la vente libre en pharmacie
-
FranceEn Ligne 1 jour
Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique
-
ÉconomieEn Ligne 3 jours
Retraites : l’indexation des pensions va couter 6,5 milliards d’euros à l’État
-
MondeEn Ligne 6 jours
Bachar al-Assad chassé du pouvoir, la Syrie tourne une page de son histoire
-
SociétéEn Ligne 2 jours
Garde d’enfant: la Cour des Comptes recommande de favoriser les congés parentaux