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Économie

1er mai en péril ? Le Sénat et le gouvernement veulent flexibiliser le travail pour certaines professions

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Alors que la journée du 1er mai symbolise historiquement les luttes ouvrières, une proposition de loi vise à autoriser boulangers et fleuristes à ouvrir leurs commerces, suscitant une vive opposition syndicale.

Une initiative parlementaire portée par des sénateurs centristes pourrait modifier les règles encadrant le travail lors de la fête du Travail. Le texte, soutenu par l’exécutif, entend légaliser l’ouverture des boulangeries et des fleuristes ce jour férié, au nom des « réalités du terrain ». Une mesure qui s’appuierait sur le même cadre que celui régissant le travail dominical, avec une liste d’exceptions définie par décret.

La CGT, par la voix de sa secrétaire générale, a immédiatement dénoncé cette tentative, rappelant le caractère sacré de cette journée chômée. « Le 1er mai a été arraché dans le sang et les larmes des ouvriers. Il n’est pas question de sacrifier ce droit sous prétexte de commodité », a-t-elle martelé, redoutant une généralisation progressive du travail ce jour-là, à l’image de ce qui s’est produit pour le dimanche.

Les promoteurs du projet défendent une approche pragmatique, arguant que certaines professions répondent à des besoins quotidiens. Ils insistent sur le volontariat des salariés et le double salaire octroyé, tout en promettant une clarification juridique pour éviter les sanctions financières pesant sur les commerçants.

Du côté patronal, on salue une avancée nécessaire, notamment pour les boulangeries situées en zones touristiques, où l’activité du 1er mai représente un enjeu économique non négligeable. À l’inverse, certains élus d’extrême droite y voient une occasion de « libérer le travail », fustigeant une vision qu’ils jugent archaïque défendue par les syndicats.

Le gouvernement, quant à lui, assure que cette réforme respectera les acquis sociaux tout en répondant aux attentes des professionnels concernés. Le texte devrait être examiné au Sénat d’ici la fin du mois de juin, ouvrant un débat sensible sur l’équilibre entre traditions militantes et adaptations économiques.

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