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Un symbole de résistance : Jafar Panahi sacré Palme d’or à Cannes pour un film tourné dans l’ombre

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Le cinéaste iranien, persécuté par le régime de Téhéran, a marqué l’histoire du festival en recevant la plus haute distinction pour une œuvre clandestine, dénonçant l’oppression.

La 78e édition du Festival de Cannes restera dans les mémoires pour son geste audacieux : attribuer la Palme d’or à Jafar Panahi, réalisateur iranien en disgrâce, pour son film _Un simple accident_. Tourné en secret malgré l’interdiction des autorités, ce thriller moral explore les dilemmes d’anciens prisonniers confrontés à la tentation de la vengeance. Une critique sans détour du système répressif iranien, où plusieurs actrices apparaissent tête nue, défiant ouvertement les lois islamiques.

Présent pour la première fois depuis quinze ans sur la Croisette, Panahi a tenu à affirmer son intention de retourner en Iran malgré les risques de représailles. Son courage rappelle celui de ses compatriotes Abbas Kiarostami, Palme d’or en 1997, et Mohammad Rasoulof, primé l’an dernier avant de choisir l’exil.

Parmi les autres lauréats, la Française Nadia Melliti a créé la surprise en remportant le prix d’interprétation féminine pour son premier rôle dans _La Petite Dernière_, portrait d’une jeune femme découvrant son homosexualité. Le Brésilien Kleber Mendonça Filho a quant à lui décroché deux récompenses pour _L’Agent secret_, tandis que les frères Dardenne ont ajouté un nouveau trophée à leur palmarès avec le prix du scénario pour _Jeunes Mères_.

Cette édition, marquée par des prises de position politiques et des hommages aux conflits internationaux, a aussi vibré au rythme des stars hollywoodiennes, de Scarlett Johansson à Tom Cruise. Mais c’est bien le geste en faveur de la liberté d’expression qui en restera le symbole fort.

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