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Économie

Un nouveau cap pour Stellantis : Antonio Filosa aux commandes

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L’Italien prend les rênes du géant automobile dans un contexte de défis majeurs, marquant un tournant stratégique pour le groupe.

Antonio Filosa a officiellement pris ses fonctions à la direction générale de Stellantis, succédant ainsi à Carlos Tavares. Cette nomination s’accompagne d’une restructuration de l’équipe dirigeante, alors que le constructeur automobile affronte des turbulences sur plusieurs marchés clés.

Le nouveau PDG, âgé de 52 ans, était précédemment responsable des opérations en Amérique du Nord et du Sud, ainsi que de la qualité globale du groupe. Son parcours international, notamment ses longs séjours au Brésil puis aux États-Unis, reflète l’orientation plus transatlantique que prend désormais Stellantis.

Parmi les changements notables, Maxime Picat quitte ses fonctions de directeur des achats, tandis que Jean-Philippe Imparato conserve la direction de la région Europe. Emanuele Cappellano et Philippe de Rovira intègrent quant à eux le cercle restreint des décideurs, avec des responsabilités élargies.

Cette transition intervient dans un environnement complexe. Si l’Europe reste le premier marché en volume, c’est en Amérique du Nord que Stellantis réalise l’essentiel de ses profits – une zone où les difficultés récentes ont précipité le départ de l’ancien dirigeant. Le groupe doit par ailleurs faire face à des enjeux techniques, avec des problèmes récurrents sur certains moteurs et équipements, ainsi qu’à des défis commerciaux liés aux droits de douane américains.

Depuis sa nomination, Filosa a multiplié les déplacements sur les sites industriels et auprès des réseaux de distribution, en Europe comme outre-Atlantique. Une stratégie de proximité visant à rassurer les équipes tout en affichant sa maîtrise des dossiers opérationnels.

Le lancement récent de la Fiat Grande Panda, disponible en versions hybride et électrique, illustre les ambitions du groupe dans la transition énergétique. Un domaine où Stellantis doit accélérer pour répondre aux attentes des marchés tout en maintenant sa compétitivité.

Avec à sa tête un duo italo-américain – Filosa et John Elkann, président du conseil d’administration -, Stellantis semble vouloir tourner une page de son histoire, tout en capitalisant sur son héritage multiculturel issu de la fusion PSA-Fiat Chrysler. La tâche s’annonce ardue, mais le nouveau dirigeant bénéficie d’une solide expérience terrain et d’une connaissance intime des défis du secteur.

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