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Économie

Un Mauritanien à la tête de la Banque Africaine de Développement : Sidi Ould Tah prend les rênes

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L’ancien ministre mauritanien remporte une victoire écrasante lors d’un scrutin crucial, succédant ainsi au Nigérian Akinwumi Adesina à la tête de cette institution financière majeure.

Sidi Ould Tah a été élu président de la Banque Africaine de Développement (BAD) après un vote en trois tours, où il a recueilli plus de 76 % des suffrages. Son principal concurrent, le Zambien Samuel Munzele Maimbo, n’a obtenu que 20 % des voix, tandis que le Sénégalais Amadou Hott arrivait loin derrière. Cette élection marque un tournant pour l’institution, alors que les défis économiques s’accumulent sur le continent.

Pour s’imposer, le nouveau dirigeant devait obtenir une double majorité : celle des pays membres et celle des États africains. Un défi relevé haut la main, avec près de 72 % des voix en sa faveur parmi les nations du continent. Fondée en 1964, la BAD joue un rôle clé dans le financement des projets de développement en Afrique, s’appuyant sur les contributions de ses 81 membres, dont 54 sont africains.

Le contexte international ajoute une pression supplémentaire. Les États-Unis, sous l’administration Trump, ont annoncé leur intention de retirer une contribution majeure de 500 millions de dollars destinée aux pays les plus pauvres. Une décision qui fragilise les ressources de l’institution et compliquera la tâche du nouveau président.

Expérimenté, Sidi Ould Tah a dirigé pendant dix ans la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA). Son expertise devrait lui permettre de poursuivre les priorités définies par son prédécesseur, notamment l’accès à l’énergie, l’industrialisation et l’amélioration des conditions de vie. Sous la présidence d’Adesina, la BAD a financé des projets structurants, comme la construction d’infrastructures hydrauliques en Égypte ou l’extension du port de Lomé.

Avec un capital souscrit multiplié par trois en dix ans, la BAD affiche une santé financière solide. Reste à voir comment son nouveau leader naviguera dans un paysage économique en pleine mutation, tout en maintenant l’influence de l’institution sur la scène internationale.

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