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Un exode climatique sans précédent : un tiers des Tuvaluans candidats à l’asile australien

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Face à la montée des eaux, les habitants des Tuvalu se tournent massivement vers l’Australie, révélant l’urgence d’une crise humanitaire silencieuse.

Plus de 3 000 ressortissants des Tuvalu, un archipel du Pacifique menacé par la submersion, ont déposé une demande pour bénéficier du programme de visas climatiques proposé par l’Australie. Ce chiffre représente près de 30 % de la population totale de ce petit État insulaire, qui compte à peine 10 600 habitants. Lancé récemment, ce dispositif prévoit l’attribution annuelle de 280 titres de séjour aux Tuvaluans, dans le cadre d’un accord bilatéral inédit baptisé « Union Falepili ».

Les autorités australiennes présentent ce traité comme une réponse concrète aux défis posés par le réchauffement climatique, offrant une voie légale et sécurisée aux populations vulnérables. Les candidats, en majorité des adultes, espèrent trouver outre-mer de meilleures conditions de vie, notamment en matière d’emploi, d’éducation et de soins médicaux. Cependant, cette émigration massive soulève des craintes quant à l’avenir des Tuvalu, déjà fragilisées par l’érosion des côtes et la disparition progressive de certains atolls.

En contrepartie de cette aide, Canberra obtient un droit de regard sur les accords de défense que les Tuvalu pourraient signer avec d’autres nations, une clause perçue comme un moyen de contrer l’influence croissante de la Chine dans la région. Les scientifiques alertent depuis des années sur le sort funeste réservé à cet archipel, qui pourrait devenir inhabitable d’ici la fin du siècle. Pour les habitants, ce programme représente peut-être la dernière chance de fuir avant que leur terre ne soit engloutie.

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