Europe
Ukraine : un responsable prorusse évoque une annexion de la région de Kherson, perturbations gazières

La région ukrainienne de Kherson, occupée par les Russes depuis début mars, va demander à être annexée par la Russie, a affirmé mercredi un de ses responsables prorusses, alors que les livraisons de gaz russe transitant par l’Ukraine semblaient pour la première fois affectées par les combats.
« Il y aura une demande (adressée au président russe) pour intégrer la région de Kherson en tant que sujet à part entière de la Fédération de Russie », a dit aux agences russes Kirill Stremooussov, chef adjoint de l’administration de la cité côtière de Kherson, seule ville ukrainienne d’importance dont les Russes aient revendiqué le contrôle total en deux mois et demi de guerre en Ukraine.
« Toute la base juridique (…) sera prête avant la fin de l’année », a-t-il dit, ajoutant que comme la communauté internationale n’avait pas reconnu le référendum de rattachement de la Crimée à la Russie de 2014, la région de Kherson n’organiserait pas de tel scrutin.
Vendredi, un haut responsable parlementaire russe, Andreï Tourtchak, avait assuré depuis Kherson que la Russie resterait « pour toujours » dans le sud de l’Ukraine.
Kiev accuse depuis plusieurs semaines Moscou de vouloir organiser dans cette région un référendum sur l’indépendance, comme cela a été fait en 2014 dans les régions de Lougansk et de Donetsk lorsque les séparatistes prorusses en ont pris partiellement le contrôle. Moscou a reconnu leur indépendance juste avant d’envahir l’Ukraine le 24 février.
« Il n’y aura pas de République populaire de Kherson. Si quelqu’un veut une nouvelle annexion, des sanctions plus puissantes frapperont la Russie », déclarait le 22 avril le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Objectif Transdniestrie?
Ces déclarations surviennent alors que la cheffe du renseignement américain Avril Haines a averti mardi que le président russe Vladimir Poutine se préparait « à un conflit prolongé » et voulait atteindre « des objectifs au-delà du Donbass », en comptant sur un affaiblissement progressif de la détermination occidentale à l’arrêter.
Selon elle, la Russie a dans son viseur, au-delà du sud, la Transdniestrie, région séparatiste de Moldavie dont la pointe sud n’est qu’à une soixantaine de kilomètres d’Odessa.
Selon le commandement ukrainien pour le sud, les troupes russes sont en train de frapper « sans merci » la région de Mykolaïv, ultime verrou avant la métropole d’Odessa. « Des maisons privées, des installations agricoles ont été endommagées et l’alimentation en électricité de l’une des localités a été interrompue », a-t-il affirmé dans la nuit de mardi à mercredi.
Fin avril et début mai, des explosions ont secoué la Transdniestrie, alimentant les craintes d’une extension du conflit. L’Union européenne avait annoncé le 4 mai qu’elle allait « considérablement accroître » son aide militaire à la Moldavie.
Baisse des livraisons gazières
Les livraisons de gaz russe à l’Europe via l’Ukraine étaient par ailleurs en baisse mercredi, pour la première fois depuis le début du conflit.
L’opérateur ukrainien des gazoducs OGTSOU a accusé les forces russes d' »ingérence » dans ses installations de la région de Lougansk et d’empêcher de maintenir le flot habituel de gaz.
Il a affirmé mercredi que le géant russe Gazprom avait coupé le robinet vers une des branches ukrainiennes du gazoduc, et demandé le transfert vers un autre point de passage.
Gazprom a affirmé qu’il était impossible de dérouter les livraisons, alors que les volumes transitant par un autre point de passage – situé à Soudja, dans la région frontalière russe de Koursk – ont déjà augmenté. Mais pas suffisamment pour compenser la baisse – de 18% mercredi, selon les Ukrainiens – des volumes transitant par les points de Lougansk.
« Nous suivons de près la situation », a réagi mercredi le ministère allemand de l’Economie, dont le pays est l’un des principaux clients européens du gaz russe. « La sécurité énergétique de l’Allemagne est actuellement garantie », a-t-il cependant ajouté.
Jusqu’à présent, tant Moscou que Kiev maintenaient le flux de gaz, même si l’Union européenne s’efforce de se préparer à une rupture de ses approvisionnements depuis que Vladimir Poutine a ordonné le paiement des livraisons en roubles – une modification contractuelle qu’elle juge inacceptable.
Ces perturbations gazières surviennent alors que la Russie poursuit son offensive dans le Donbass, gagnant lentement du terrain.
Les villes jumelles de Severodonetsk et Lyssytchansk, assiégées, semblent notamment pouvoir tomber à tout moment. L’armée ukrainienne semble avoir de plus en plus de mal à tenir la ligne de front, avec des offensives russes qui « arrivent par vagues », selon un soldat interrogé sur place, nécessitant des opérations périlleuses d’évacuation des blessés.
Kiev se félicite en revanche d’avoir fait reculer les Russes qui tiraient depuis des semaines sur les quartiers nord-est de Kharkiv, deuxième ville du pays, et d’avoir repris quelques petites localités de cette région proche de la frontière russe.
« Les occupants sont progressivement repoussés de Kharkiv », a affirmé le président Volodymyr Zelensky dans une vidéo mardi soir, félicitant les combattants ukrainiens qui « font preuve d’une force surhumaine pour chasser l’armée d’envahisseurs ».
A Marioupol, si les centaines de combattants ukrainiens qui s’y sont retranchés tiennent toujours l’aciérie Azovstal, ils sont aussi constamment bombardés, selon Kiev.
Vote sur l’aide militaire américaine
Mardi soir, la Chambre américaine des représentants a adopté une enveloppe d’aide à Kiev de près de 40 milliards de dollars, comprenant un volet économique et humanitaire, mais aussi des armes et des munitions.
Il doit désormais être voté au Sénat, en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, avant d’être promulgué par le président américain.
L’Union européenne continue elle d’essayer de convaincre ses 27 Etats-membres d’adopter un projet d’embargo sur le pétrole russe, actuellement bloqué par Budapest. Un accord est possible « dans la semaine », a assuré mardi le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune.
Ce projet relève d’un sixième paquet de sanctions contre la Russie en gestation à Bruxelles. Témoin des effets des sanctions occidentales inédites sur l’économie russe, les ventes de voitures neuves ont continué de s’écrouler en Russie en avril, fondant de 78,5% sur un an.
Retour à Kiev
Mais l’économie ukrainienne souffre plus encore. Quelque 30% des emplois y ont été perdus depuis le début de la guerre, a indiqué mercredi l’Organisation internationale du Travail. Le FMI avait pronostiqué mi-avril une chute du PIB ukrainien de 35% en 2022, contre -8,5% pour le PIB russe.
Kiev semble revenir néanmoins peu à peu à la normale: près des deux tiers des 3,5 millions d’habitants de la capitale, qui s’était vidée de la majorité de ses habitants au début du conflit, sont désormais revenus, selon son maire Vitali Klitschko.
Les restaurants ont rouvert leurs portes et les cafés-terrasses attirent à nouveau les clients, où beaucoup semblent ignorer les sirènes anti-aériennes qui résonnent encore régulièrement.
Europe
Sommet franco-britannique : Macron et Sunak scellent un « nouveau départ » entre les deux pays

Emmanuel Macron a reçu ce vendredi son homologue britannique, Rishi Sunak, à Paris. Les deux hommes ont promis de restaurer l’alliance entre la France et le Royaume-Uni en affichant leur complicité et leurs points d’accord.
« C’est un moment de retrouvailles, de reconnexion et de nouveau départ », dit le premier. « A new beginning, an entente renewed » (Un nouveau départ, une entente renouvelée), renchérit le second. Emmanuel Macron et Rishi Sunak, Premier ministre britannique, étaient au diapason, ce vendredi à l’issue du premier sommet entre les deux pays depuis 2018.
Les deux hommes d’Etat ont scellé vendredi un « nouveau départ » et une « nouvelle ambition » dans la relation franco-britannique, à commencer par le délicat volet de la lutte contre l’immigration illégale, après des années de brouilles alimentées par le Brexit. Les deux dirigeants ont ainsi tourné la page d’une relation souvent houleuse entre l’ex-Premier ministre Boris Johnson et Paris, doublée d’incompréhensions récurrentes entre les deux côtés de la Manche.
Relation houleuse sous Boris Johnson et Liz Truss
L’ambiance avait été encore un peu plus plombée par l’éphémère successeure de Boris Johnson, Liz Truss, qui avait, un temps, refusé de dire si le président français était « ami ou ennemi » du Royaume-Uni. « Un grand ami, assurément », a tranché Rishi Sunak, dans un entretien au quotidien Le Figaro, avant son arrivée à Paris.
Quinze jours avant une visite d’Etat en France du roi Charles III pour son premier déplacement à l’étranger, les deux dirigeants ont enchaîné les gestes de complicité, échangeant les maillots de leurs équipes de rugby nationales respectives qui doivent s’affronter samedi dans le Tournoi des Six Nations, ou partageant des anecdotes autour du football.
Un nouvel accord pour mettre fin à l’immigration illégale
A l’appui de cette relance, les deux pays ont noué un nouvel accord pour mettre un frein à l’immigration illégale depuis la France, avec une augmentation sensible des financements du côté britannique en appui des efforts français. « Au cours des trois prochaines années, la contribution du Royaume-Uni sera de 141 millions d’euros en 2023-24, 191 millions d’euros en 2024-25 et 209 millions d’euros en 2025-2026 », selon un communiqué diffusé à l’issue du sommet.
Le Premier ministre britannique a aussi annoncé l’ouverture d’un « nouveau centre de détention » dans le nord de la France, « un nouveau centre de commandement » réunissant des spécialistes des deux pays ainsi que « 500 agents supplémentaires patrouillant sur les plages françaises ». Davantage de drones et d’autres technologies de surveillance compléteront le dispositif « pour augmenter le taux d’interception », a-t-il également indiqué.
« Plus de 1.300 traversées d’embarcations de fortune » en 2022
Le président français a souligné de son côté que les deux pays voulaient « avancer de concert » dans la lutte contre l’immigration irrégulière tout en ayant « conscience des enjeux humains » et de « l’extrême sensibilité de ces sujets ».
Il a rappelé qu’en 2022, « plus de 1.300 traversées d’embarcations de fortune » avaient été « empêchées », 55 filières de criminalité organisée démantelées, « grâce au travail de la cellule de renseignement conjointe franco-britannique ». A l’inverse, près de 46.000 ont pu faire la traversée de la Manche l’an passé.
Les deux pays avaient signé mi-novembre un nouvel accord pour lutter ensemble contre les traversées de migrants.
Aider militairement l’Ukraine à vaincre
Du Brexit à la pandémie en passant par une vive brouille au sujet des alliances dans la région Asie-Pacifique, de multiples crises avaient interrompu depuis cinq ans la tradition des sommets annuels. La plupart d’entre elles sont surmontées, d’autant que Rishi Sunak vient de conclure un accord avec l’Union européenne sur l’Irlande du Nord après des mois de bras de fer.
La coopération renforcée sur les migrations est intervenue quelques jours après la présentation mardi par le gouvernement britannique d’un projet de loi controversé pour restreindre drastiquement le droit d’asile, vivement dénoncé par l’ONU. Mais Paris a minimisé son impact tandis que Londres a remisé ses critiques passées contre une certaine inaction française à la frontière maritime. « La France ne peut plus rester complice des politiques indignes du Royaume-Uni » sur le dossier migratoire, a jugé pour sa part l’ONG France-Terre d’asile.
Les deux pays ont aussi affiché leur volonté de continuer à aider militairement l’Ukraine, dont ils ont souhaité la victoire face à la Russie, et annoncé que la formation de militaires ukrainiens allait être coordonnée des deux côtés de la Manche.
Europe
Allemagne : une fusillade dans un centre de témoins de Jéhovah a fait huit morts et de nombreux blessés

Selon Der Spiegel, l’auteur de la tuerie, qui figurerait parmi les personnes tuées selon la police, serait un ancien membre de la communauté.
«Des coups de feu» ont été tirés dans un lieu de culte du quartier de Gross Borstel, à Hambourg. Huit personnes ont été tuées, a annoncé vendredi matin la police de la métropole du nord de l’Allemagne, et plusieurs autres grièvement blessées.
«Des coups de feu» ont été tirés dans un lieu de culte du quartier de Gross Borstel, à Hambourg. Huit personnes ont été tuées, a annoncé vendredi matin la police de la métropole du nord de l’Allemagne, et plusieurs autres grièvement blessées.
«À ce stade, on suppose qu’il n’y avait qu’un tireur», ont simplement précisé les policiers sur Twitter vendredi. «Les mesures policières prises dans les environs sont successivement suspendues. L’enquête sur le contexte de l’acte se poursuit».
Selon le magazine Der Spiegel, l’auteur de la tuerie serait un ancien membre de la communauté des Témoins de Jéhovah. Âgé de 30 à 40 ans, il n’était pas connu des autorités comme un extrémiste, selon le journal qui cite des sources anonymes. Die Welt indique que le sénateur de Hambourg pour l’Intérieur Andy Grote (SPD) a annoncé une conférence de presse à midi ce vendredi, pour informer des détails et de l’état de l’enquête.
Le quotidien Bild évoquait de son côté jeudi soir au moins sept morts et huit blessés graves, évoquant un «bain de sang». Les forces de l’ordre «ont été appelées vers 21h15 pour signaler des coups de feu tirés dans le bâtiment» de trois étages, situé dans le quartier de Gross Borstel, au nord de la seconde plus grande ville d’Allemagne, a rapporté un porte-parole de la police sur la chaîne NTV. Les forces d’intervention ont «pénétré très rapidement dans l’immeuble et y ont trouvé des morts et des blessés graves», selon ce porte-parole.
À l’intérieur, les agents ont également entendu un coup de feu «provenant de la partie supérieure de l’immeuble» et ont trouvé une autre personne, a poursuivi le porte-parole, soulignant «ne pas pouvoir encore donner d’indications» sur le mobile. «Le soir, il y avait une manifestation des Témoins de Jéhovah dans le bâtiment», a -t-il ajouté.
«Évitez la zone de danger. Dans la zone de danger, restez à l’endroit où vous vous trouvez et ne vous rendez pas à l’extérieur pour le moment», avait demandé dans la foulée l’Office dans un communiqué, une recommandation qui a été levée vers 3h du matin vendredi.
Selon plusieurs médias, la population de la cité portuaire avait été avertie d’un «danger extrême» via l’application d’alerte catastrophe, la police appelant à éviter la zone concernée. «Mettez-vous immédiatement à l’abri dans un bâtiment», ajoutait le message demandant de «ne téléphoner qu’en cas d’extrême urgence, pour ne pas surcharger les lignes».
Vendredi matin, le chancelier Olaf Scholz a dit adresser ses «pensées» aux victimes de cet «acte de violence brutal». Le maire de Hambourg, Peter Tschentscher (SPD) a dès jeudi soir présenté ses «sincères condoléances aux familles des victimes». «Les services d’urgence travaillent d’arrache-pied pour retrouver les auteurs et clarifier le contexte», a-t-il ajouté sur son compte Twitter.
Europe
Le PSG éliminé par le Bayern en 8es de finale de Ligue des champions après sa défaite à Munich

Après leur défaite à l’aller (0-1), les joueurs du Paris Saint-Germain ont à nouveau perdu mercredi sur le terrain du Bayern Munich (2-0). Éliminés de la Ligue des champions et déjà écartés de la Coupe de France, ils ne peuvent plus prétendre qu’au championnat pour leur objectif de fin de saison.
Christophe Galtier, l’entraîneur du Paris Saint-Germain (PSG), avait rejeté l’idée que la saison de son équipe se jouerait sur le match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions contre le Bayern Munich. Selon lui, tous les matchs sont importants pour le PSG. Cependant, les propriétaires qataris du club ont clairement fait de la Ligue européenne leur priorité depuis leur arrivée en 2011. De même, l’attaquant vedette Kylian Mbappé a un rêve de soulever la coupe aux « grandes oreilles », ce qui montre à quel point cette compétition est importante pour le club et ses joueurs.
Malgré cela, le PSG a perdu le premier match de la double confrontation contre les Bavarois (0-1) et a ensuite subi une nouvelle défaite contre eux (2-0) lors du match retour. Comme la saison précédente, leur aventure en Ligue des champions s’est arrêtée en huitièmes de finale. Malgré un bon début de match, les Parisiens ont finalement été incapables de renverser la situation. Après le match, Galtier a souligné que son équipe avait montré un autre visage par rapport au premier match contre le Bayern, mais cela n’a pas été suffisant pour passer au tour suivant de la compétition.
Bien que Galtier ait tenté de minimiser l’importance du match contre le Bayern, la défaite a montré une fois de plus que la Ligue des champions reste la compétition phare pour le PSG et ses supporters. Avec l’élimination de cette compétition et leur écart de la Coupe de France, les Parisiens n’ont plus que le championnat national comme objectif pour cette saison.
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