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Strasbourg crée la polémique avec un jumelage inédit en Palestine

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La décision de la municipalité écologiste d’établir un partenariat avec un camp de réfugiés palestiniens, tout en gelant celui avec une ville israélienne, suscite de vives tensions locales.

Le conseil municipal de Strasbourg a voté en faveur d’un jumelage symbolique avec le camp palestinien d’Aïda, situé près de Bethléem en Cisjordanie. Cette résolution, adoptée par 49 voix contre 10, s’accompagne d’une aide humanitaire pour Gaza et d’une coopération avec Bethléem, validées à l’unanimité. La maire Jeanne Barseghian y voit une « main tendue à la jeunesse palestinienne », évoquant des échanges culturels et sportifs futurs.

Cette initiative n’a pourtant pas fait l’unanimité. L’opposition dénonce une décision précipitée qui « importe le conflit israélo-palestinien » dans la ville. La suspension parallèle du jumelage historique avec Ramat Gan, en Israël, a exacerbé les critiques. L’élue écologiste se défend en affirmant vouloir préserver « deux partenariats, comme deux États coexistants », mais ses détracteurs y perçoivent un parti-pris politique.

La communauté juive strasbourgeoise, mobilisée devant l’hôtel de ville, a vivement condamné ce qu’elle considère comme un geste militant. Des tensions étaient déjà apparues en mai après la visite d’une délégation palestinienne, lors de laquelle des symboles jugés provocateurs avaient été échangés. À l’inverse, des manifestants pro-palestiniens ont salué cette décision, illustrant les divisions que ce vote a ravivées dans la capitale européenne.

Entre volonté de dialogue et accusations d’ingérence, Strasbourg se retrouve au cœur d’un débat bien au-delà de ses frontières. La maire maintient que sa ville reste « un symbole de paix », mais le climat local, lui, s’est nettement envenimé.

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