Sète
Sète – L’héritage d’un maire condamné, des services municipaux envolés
En dix ans, Sète a transféré la majorité de ses services à Sète Agglopôle Méditerranée. Depuis la chute de la présidence, ces services stratégiques échappent désormais à la ville.
La ville de Sète n’a plus totalement la main sur ses services. L’affirmation peut sembler absurde au premier abord, et pourtant, elle reflète une réalité institutionnelle née d’un long processus engagé il y a maintenant plus de dix ans.
Pour bien comprendre, il faut remonter au 30 avril 2014. Ce jour-là, François Commeinhes, alors maire d’une ville qu’il a surendettée, accède à la présidence de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM). L’endettement de la commune, dû notamment à une gestion désastreuse mais aussi aux lourdes charges de personnel, menaçait de conduire à une mise sous tutelle. Pour éviter le naufrage, l’ancien maire affairiste, aujourd’hui condamné, déclenche un vaste chantier de mutualisation des services. Officiellement, il s’agissait d’améliorer l’efficience de l’action publique et de favoriser les économies d’échelle. Officieusement, l’opération visait à transférer massivement des postes de la Ville de Sète vers la SAM, afin d’alléger la masse salariale municipale en la faisant financer par l’ensemble des communes du bassin de Thau.
La délibération du 24 mars 2021 en donne toute la mesure. Ce jour-là, 218 postes municipaux sont supprimés à Sète, transférés intégralement à l’agglomération. Une manœuvre que certains considéraient comme habile, mais qui se révèle aujourd’hui extrêmement périlleuse. Car tout reposait sur un équilibre politique fragile, celui de garder la présidence de la SAM. En perdant cette présidence, la Ville de Sète perdrait également le contrôle direct sur des pans entiers de ses services.
Et c’est exactement ce qu’il s’est produit le mardi 14 mai avec l’élection du socialiste Loïc Linares à la tête de la SAM. Ce qui semblait, pendant des années, être une manœuvre tactique de François Commeinhes s’est transformé en piège. La Ville de Sète n’est plus aux commandes de ses propres services.
Le constat est ubuesque. Un élu socialiste de Frontignan dirige aujourd’hui directement plus de la moitié des services opérationnels de la Ville de Sète. Seuls quelques services mineurs restent entièrement gérés par la Ville, comme l’hygiène et la santé, l’urbanisme, les équipements sportifs municipaux, les activités sportives, le cadre de vie, les moyens logistiques, le guichet unique, l’état civil, les élections, les assemblées, les cimetières ou encore le complexe funéraire. Mais même ces services, pourtant secondaires, relèvent de pôles désormais cogérés avec l’agglomération. Hervé Marquès, le nouveau maire de Sète, n’a donc plus totalement la main sur ses propres services, comme vous pouvez le constater sur l’organigramme ci-dessous.
Le déséquilibre n’est plus une menace, il est une réalité. Sète, longtemps considérée comme le cœur battant de l’agglomération, se retrouve reléguée, délestée d’une grande partie de ses propres services. Tel est l’héritage laissé aux Sétois par François Commeinhes. Après avoir peu à peu effacé les contours de l’identité sétoise, il en a démembré les fondations administratives. Pour tenter de masquer les effets d’une gestion désastreuse, l’ancien maire a initié une mutualisation à marche forcée, vidant progressivement la commune de ses leviers d’action. Ce qui fut présenté comme une mesure de bon sens s’est révélé être un piège à retardement.
En quelques jours, avec la perte de la présidence de la SAM, les compétences clés ont glissé hors de portée du nouveau maire, emportant avec elles la capacité de la ville à décider pour elle-même. Ni pleinement souveraine, ni véritablement entendue, Sète avance désormais en déséquilibre, privée d’autorité, de cap et d’autonomie réelle.
Un tour de passe-passe administratif a suffi pour priver Sète de ses moyens d’action. Et désormais, ce sont d’autres élus, élus ailleurs, qui décident à sa place.
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Jean-Marc Mandrin
19 mai 2025 at 15 h 53 min
Nous ne sommes qu’au début des surprises laissées par F C (orrompu).
Nardo
22 mai 2025 at 14 h 55 min
EN effet et on va en découvrir !
TOUFOULECAM
19 mai 2025 at 16 h 48 min
Et l’argent économisé, il est passé où?
A t’il servit à payer des primes pour ses amis?
Imp pom
20 mai 2025 at 21 h 31 min
Peut on parler des combat de box lol vous seriez tellement surpris.je dis rien mais.penchez vous sur les faveurs faîtes pour certains clubs et autres. Marquez jentil gars mais n’oubliez pas le mec qu’il a mas avec son gentil infirmier un soir chez B. Alller voir le registre des pompiers une vie bien bon A il il je fesait pas partie de la bande.
Vincent
19 mai 2025 at 17 h 54 min
François Commeihnes m’a tuer
Signée: Cette
cesar
19 mai 2025 at 19 h 01 min
Le complexe funéraire a été un budget annexe donc pas ville
Rappelez vous il y a qq années le directeur du complexe a été viré pour malversations
Il était à bonne école son père était conseiller de FC
reilles jean claude
19 mai 2025 at 19 h 25 min
c’était connu la méthode de FC faire payé la note des agents nettoyage par l’agglo, que la nouvelle équipe aillent rencontré les agents de la piscine fonquerne les agents sont pres au déballage.
Clovis
19 mai 2025 at 20 h 53 min
Incompréhensible !!!
Dan Keuchun
19 mai 2025 at 19 h 51 min
On a qu’à faire une grande Mairie qui gère le bassin de Thau
Ont feras de bonnes économies
Bruno
19 mai 2025 at 20 h 48 min
Le nom de Commeihnes devrait être supprimmées sur toutes les plaques des lieux inaugurés par lui.
REX
20 mai 2025 at 10 h 15 min
En 2001, année de l’élection de François Commeinhes, 952 postes de titulaires étaient inscrits au tableau des effectifs de la commune de Sète, si on se reporte au chiffre anoncé dans l’article, le transfert de personnel à la suite de la mutualisation des services serait de l’ordre de 23%.
Il serait intéressant de connaître à ce jour le nombres de titulaires de la fonction publique territoriale de la commune de Sète et de non titulaires, personnels souvent précaires et très influençables au regard de leur situation professionnelle.
L’économie financière pour la commune de Sète est notable, plusieurs millions d’euros. On constate les mêmes dérives dans de nombreuses intercommunalités.
La mutualisation des services peut aussi permettre à des communes, en particulier pour les plus petites d’accèder à des services, l’équilibre est de respecter l’équité, l’intérêt général et l’utilisation rationnelle des deniers publics.
Bernard
22 mai 2025 at 14 h 53 min
On est qu’au début d’un gouffre financier….