Sète
Sète – Hervé Merz a annoncé sa démission aux élus de la majorité
Après un simulacre de vote organisé dans la précipitation pour imposer un successeur, Hervé Merz claque la porte. La fracture est ouverte, le malaise est total.
Il était l’un des piliers de la majorité municipale. Un visage rassurant, respecté, une figure modérée dans un paysage politique fracturé. Hier après-midi, Hervé Merz a choisi de dire stop. Stop au passage en force, stop aux manipulations, stop à ce qu’il a lui-même qualifié devant ses collègues de « simulacre démocratique ». Sa démission, annoncée en pleine réunion de crise, marque un tournant brutal dans l’après-Commeinhes.
Tout s’est joué dans la précipitation. Depuis la désignation contestée d’Hervé Marquès, imposée sans débat par François Commeinhes pour lui succéder, les tensions n’ont cessé de grimper. Le coup de force a fissuré une majorité municipale déjà fatiguée, divisée, éreintée par des mois de gestion autoritaire et d’atermoiements politiques. Tandis que l’équipe Commeinhes s’échinait cette semaine à traquer celui ou celle qui avait fait fuiter au Singulier le compte rendu exact de la dernière réunion [lire ici], des élus organisaient en sourdine une riposte. Face à la colère sourde, une partie des élus cherchait discrètement une porte de sortie. Un nom s’est imposé au fil des jours. Hervé Merz. Un homme calme, prêt, soutenu, et surtout, capable de rassembler. Une candidature discrète, mais sérieuse face à Hervé Marquès.
Mais le scénario a échappé à ceux qui pensaient pouvoir tout contrôler. Mis au courant par une indiscrétion interne, François Commeinhes a aussitôt sonné l’alarme. Une réunion d’urgence a été convoquée ce samedi après-midi, officiellement pour revoter, officieusement pour reprendre la main. En plein week-end prolongé du 8 mai, plusieurs élus étaient absents. Peu importe. L’essentiel était ailleurs. Il s’agissait de tendre un piège à Hervé Merz.
L’atmosphère lors de cette réunion de crise était lourde. Soupçonneuse. Inquisitoriale. Qui parle à Merz. Qui a trahi. Qui est encore loyal. Puis, le moment attendu est arrivé, Hervé Merz a pris la parole. Il a contesté le processus de désignation, rejeté la brutalité du passage en force, et annoncé, devant une salle figée, sa propre candidature pour devenir maire jusqu’à mars 2026. Un silence glacial a suivi. François Commeinhes a alors posé la question fatidique, « qui est avec toi ? » Aucun geste, aucun regard. Les soutiens de l’ombre, pourtant nombreux, n’ont pas levé la main. La peur a étouffé les volontés. Le nouveau vote, organisé à main levée, a broyé l’alternative. Le piège avait fonctionné.
C’est alors que Hervé Merz a repris la parole une dernière fois. Blessé mais digne, il a annoncé sa démission devant les élus présents. Il a longuement expliqué les raisons dans une prise de parole poignante. Il refuse de participer à cette farce, de cautionner ce théâtre d’ombres où tout se décide à huis clos, sous pression, sans liberté réelle. Il quitte la scène après avoir accompagné François Commeinhes pendant vingt-quatre ans, laissant derrière lui une majorité vacillante, un système usé jusqu’à la corde.
Officiellement, sa démission ne sera actée que mercredi, après les votes du conseil municipal et communautaire. Peut-être pour créer un électrochoc, pour réveiller les consciences avant le scrutin prévu lundi soir. Peut-être pour donner une dernière chance aux élus de retrouver leur liberté, de choisir sans subir. Ou peut-être pour retarder l’inéluctable. Rien n’est encore sûr. Tout reste possible. Hervé Merz reviendra-t-il sur sa décision ? L’équipe de François Commeinhes peut-elle encore le convaincre de rester ? Dans ce bras de fer silencieux, chaque heure compte.
Dans l’opposition, le signal a été compris. Ce samedi, Laura Seguin, conseillère municipale, a adressé un courrier officiel à Blandine Authié, première adjointe assurant l’intérim, pour exiger un vote à bulletin secret. Elle demande l’installation d’isoloirs, afin de garantir la sincérité du scrutin. À vingt-quatre heures d’un vote décisif, elle alerte sur le climat de peur qui pèse sur les élus et rappelle l’importance de préserver une liberté de vote fondamentale. Un garde-fou nécessaire, dans une démocratie locale mise à rude épreuve.
Pendant que la démocratie peine à respirer, François Commeinhes continue de tirer les ficelles. Il convoque, impose, chuchote à l’oreille des fidèles. À travers Hervé Marquès, c’est encore lui qui gouverne. Le maire est tombé, mais le système, lui, tient encore. Jusqu’à quand ?
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Clovis 90
11 mai 2025 at 9 h 49 min
Alors COMMEINHES dans un cul de basse fosse pour le bien être de TOUS, c’est pour très bientôt ?…
momo
11 mai 2025 at 10 h 24 min
24 ans pour comprendre il as le cerveau lent le type .ils devraient tous se barrer ne rien dire cautionne attendre la suite
Rec
11 mai 2025 at 10 h 44 min
Ne laissez pas croire à vos lectrices et lecteurs, qu’une personne est intègre dans l’équipe municipale majoritaire, toutes et tous sont coupables de la mise en place d’un système mafieux à Sète et sur le bassin de Thau.
LE CHTI
11 mai 2025 at 12 h 08 min
Quand le bateau coule, les rats se sauve.
Laurent M
11 mai 2025 at 15 h 35 min
Les conseillers municipaux de la majorité sont pris dans les pièges de Commeinhes.Ceux et celles qui se sentent abusés devraient démissionner en bloc …Lundi au conseil municipal à la salle Tabouriech et surtout voter à bulletin secret.Ainsi la vérité sortira des urnes.
TOUFOULECAM
11 mai 2025 at 17 h 40 min
Mais ceux qui ont bénéficié des largesses du maire, ils sont pieds et mains liés, car à tomber on peut entrainer quelques uns dans la chute.
Alors devant le maire, on soutient ouvertement et derrière on critique.
Un vrai panier de crabes.
Bruno
11 mai 2025 at 17 h 19 min
Oui
Le vote à bulletin secret dans les isoloirs
duffour
12 mai 2025 at 19 h 11 min
Trop bon ça . on copie Agde qui avait un maire ancien gendarme qui entendait des voix via une amie ventriloque et a Sete on va avoir un ancien gendarme plus moderne qui lui entendra via son téléphone portable la voix de Commeinhes lui dictée ce qu il doit faire et surtout fermer les yeux sur les magouilles en tous genre