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Politique

Sécurité scolaire : François Bayrou prône des portiques anti-armes

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Le Premier ministre réagit au meurtre d’une surveillante par un collégien, annonçant des mesures renforcées pour endiguer la violence en milieu scolaire.

La tragédie survenue dans un collège de Nogent-sur-Marne, où une surveillante a perdu la vie sous les coups d’un élève de 14 ans, a provoqué une onde de choc au plus haut niveau de l’État. François Bayrou a exprimé sa détermination à agir rapidement, évoquant notamment la mise en place expérimentale de portiques de détection d’armes aux entrées des écoles.

Lors d’une séance à l’Assemblée nationale, le chef du gouvernement a souligné l’urgence de durcir la législation sur les armes blanches, notamment celles échappant aujourd’hui à toute réglementation. « Nous ne pouvons pas nous contenter d’observer la multiplication de ces drames », a-t-il déclaré, appelant à une réponse ferme contre ce qu’il qualifie de « dérive sociétale ».

Face aux interpellations de Marine Le Pen, qui dénonçait l’inaction des pouvoirs publics, Bayrou a rappelé les chiffres alarmants des saisies récentes : près de 200 couteaux confisqués lors de contrôles scolaires en quelques semaines. Il a également évoqué la nécessité d’un suivi psychologique renforcé pour les jeunes en difficulté, afin d’identifier et de prendre en charge les signaux avant-coureurs.

Les propositions du gouvernement suscitent déjà des réactions contrastées. Si certains élus réclament des sanctions judiciaires immédiates pour les mineurs armés, les syndicats enseignants mettent en doute l’efficacité des mesures sécuritaires. « Aucun portique ne préviendra un coup de couteau devant un établissement », a ainsi affirmé une représentante syndicale, plaidant plutôt pour des actions préventives.

Une mission confiée à la députée Naïma Moutchou, auteure d’un rapport sur la sécurité scolaire, devrait préciser les modalités de ces nouvelles mesures. Parmi les pistes envisagées : l’extension de la vidéosurveillance et l’interdiction de la vente de certains couteaux aux mineurs. Le débat, désormais lancé, promet d’animer les prochaines semaines, entre exigences de sécurité et questions sur l’équilibre à trouver dans les établissements scolaires.

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