Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Russie-Ukraine : un échange de prisonniers mais toujours pas de trêve à l’horizon

Article

le

Les pourparlers à Istanbul ont abouti à un accord partiel, mais les positions sur un cessez-le-feu restent irréconciliables.

Les délégations russe et ukrainienne se sont rencontrées vendredi en Turquie pour des discussions inédites depuis plus de deux ans, sans parvenir à une avancée décisive. Si un échange massif de détenus a été acté, les divergences sur une trêve persistent, Kiev dénonçant des exigences territoriales « inadmissibles » de Moscou.

Les négociations, organisées sous médiation turque au palais de Dolmabahçe, ont duré près de deux heures sans la présence des présidents Zelensky et Poutine. Les deux camps ont confirmé un futur échange de prisonniers à hauteur de 1 000 personnes de chaque côté, une mesure saluée comme un pas positif. En revanche, aucun compromis n’a émergé sur un arrêt des combats, priorité absolue pour l’Ukraine et ses alliés occidentaux.

La perspective d’une rencontre au sommet entre les deux chefs d’État a été évoquée par la délégation ukrainienne, mais reste conditionnée à des clarifications. Les Russes ont simplement « pris note » de cette proposition, alors que Vladimir Poutine avait déjà rejeté l’idée d’un face-à-face en Turquie. Selon des sources ukrainiennes, Moscou aurait formulé des demandes dépassant le cadre des discussions préparatoires, notamment un retrait des troupes ukrainiennes de larges zones occupées.

Alors que le Kremlin justifie son refus d’une trêve par la crainte d’un renforcement militaire ukrainien, Volodymyr Zelensky a exhorté ses partenaires à durcir les sanctions en cas d’échec diplomatique. Plusieurs capitales occidentales ont exprimé leur déception face à l’intransigeance russe, tout en soulignant l’importance symbolique de ces pourparlers.

Dans ce contexte tendu, les observateurs soulignent la complexité des enjeux : si l’accord sur les prisonniers offre une lueur d’espoir, l’impasse sur les questions territoriales et sécuritaires laisse présager une prolongation du conflit. La communauté internationale suit désormais les prochaines étapes, alors que les deux délégations ont quitté Istanbul sans calendrier précis pour de nouvelles discussions.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus