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Planète : A Groix, la pénurie d’eau plane sur la saison estivale

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« On demande la plus grande vigilance! »: dès leur arrivée à Port-Tudy, les touristes sont prévenus de la sécheresse exceptionnelle qui secoue l’île de Groix, en Bretagne, à quelques semaines du début de la saison de forte affluence.

A l’office de tourisme donnant sur la jetée, Stéphanie, après avoir conseillé des sentiers de randonnée, explique la situation à un couple venu de Vendée.

« On aurait des réserves a priori pour tenir jusqu’au 15 août mais prudence: on demande de prendre des douches très rapides, on n’arrose pas… », dit-elle aux deux voyageurs, leur expliquant que l’île n’avait plus connu pareille situation depuis 1976 et 2003.

Début juin, la totalité de cette île située à 5 km de la rade de Lorient, qui compte 2.300 habitants sur 15 km2, a été placée par la préfecture du Morbihan en situation de « crise », soit le niveau de gravité le plus élevé en cas de sécheresse.

Sur le pare-brise de sa voiture, Bruno Del Din, qui travaille dans le bâtiment, laisse visible le prospectus « Pénurie d’eau potable à Groix, soyons vigilants », qui a été même distribué dans les bureaux de vote.

« On a des flux très importants sur l’île, le week-end, la journée, ça va augmenter jusqu’à la période estivale, il faut prendre le parti d’informer très tôt les gens », argumente l’insulaire.

Parmi les préconisations listées: « Je prends ma douche en 5 min maximum », « je coupe l’eau pendant la vaisselle et le brossage des dents », « j’utilise le lave-vaisselle et le lave linge seulement à pleine charge ».

Si certaines îles bretonnes disposent d’une canalisation avec le continent (Bréhat, Batz) ou d’une usine de dessalement (Sein), Groix a recours pour son eau potable à quatre puits de forage et un barrage, dont le niveau a franchi le seuil de crise.

« La pénurie d’eau est ressentie depuis janvier. Cette année c’est vraiment très sec », observe Victor Da Silva, conseiller municipal (opposition), en montrant le barrage de Port-Melin qui a été construit dans les années 1960 par des immigrés portugais, dont son beau-père.

« Un pommeau économique consomme 6 L d’eau à la minute tandis qu’un conventionnel c’est 15 L, les gens qui font du locatif doivent penser à cela », dit-il alors que la population de « l’île aux grenats » pourrait atteindre 8.000 personnes pendant l’été.

« cultures sacrifiées »

Au bourg, où un thon figure à la place du coq sur la girouette de l’église en hommage au poisson qui fit la fortune des lieux, le maire Dominique Yvon estime que la « situation n’est pas catastrophique, mais pourrait le devenir ».

« On a prévu toutes les solutions, même limiter la venue sur l’île de personnes, ça peut également arriver mais ce serait une situation extrême », alerte-t-il, évoquant aussi la possibilité de coupures d’eau.

En plus d’interdire l’arrosage des potagers, les douches de plage ou des fontaines, la pression de l’eau a été réduite au robinet. L’installation d’une station de dessalement d’eau de mer est également à l’étude, explique le maire, qui en appelle au civisme.

« On peut vérifier si les consos d’eau augmentent, heure par heure et on a constaté quelquefois des pics la nuit avec des gens qui en profitent…C’est très français ça », soupire-t-il.

Denis Bredin, directeur de l’association des îles du Ponant, pointe une « augmentation de la consommation d’eau alors que la ressource, elle, n’augmente pas » sur des territoires qui « font rêver », où les locations de type Airbnb se sont multipliées.

« On a toujours cette image des îles hyper arrosées, des années on peut avoir des étés pas terribles, mais il y pleut très peu », argumente-t-il, soulignant que la pluviométrie annuelle de Groix (732 mm) était inférieure à celle d’îles croates.

A côté d’un champ, les agriculteurs font aussi part de leur inquiétude. « On fait des sacrifices par rapport à certaines cultures, on privilégie les serres car elles nous sortent le plus de revenus. On a dû faire des choix », confie Guénolé Rousseau, 43 ans.

Planète

L’absence d’Emmanuel Macron à la conférence de l’ONU sur l’eau critiquée

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L’absence d’Emmanuel Macron à la conférence de l’ONU sur l’eau critiquée.

Agathe Euzen, responsable de la cellule eau du CNRS, a critiqué l’absence d’Emmanuel Macron à la conférence de l’ONU sur l’eau à New York, qualifiant cet événement de « vitale ». Cette conférence intervient alors qu’un « plan eau » est attendu avec impatience en France, après les incendies de l’été dernier et la sécheresse qui perdure.

Pour Agathe Euzen, la conférence permet de mettre l’eau à l’agenda politique et de faire avancer les choses, y compris en France, « pour qu’il y ait une réelle prise en compte de l’ampleur des enjeux et que le plan eau qu’on attend soit à la hauteur des ambitions ». Elle déplore ainsi l’absence d’Emmanuel Macron, qui aurait dû selon elle venir à cette conférence, étant donné l’importance vitale de l’eau et la préoccupation croissante pour les ressources en eau dans le monde entier.

Le secrétaire général des Nations unies a dénoncé l’impact destructeur de l’humanité « vampirique » sur le cycle de l’eau, mettant en danger des milliards de personnes à travers la planète. Un rapport conjoint avec l’Unesco souligne également le « risque imminent d’une crise mondiale de l’eau ».

La conférence de l’ONU sur l’eau permet de mettre en lumière l’importance de cette ressource, ainsi que les enjeux vitaux qu’elle représente pour les populations à travers le monde. L’absence d’Emmanuel Macron à cet événement est ainsi déplorée par les experts, qui espèrent une prise de conscience politique sur cette question cruciale pour l’avenir de la planète.

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Sète : SolarinBlue lance une ferme solaire maritime inédite

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SolarinBlue lance une ferme solaire maritime inédite près de Sète
©PascalGuyot/AFP

SolarinBlue, une entreprise fondée par Armand Thiberge, a dévoilé son projet innovant nommé Sun’Sète. Il s’agit de la première installation de panneaux solaires flottants en pleine mer, située au large du port de Sète-Frontignan (Hérault). Cette initiative est une première en France et fournira de l’énergie renouvelable au port.

SolarinBlue a inauguré son premier projet de ferme solaire marine appelé Sun’Sète, qui explore une nouvelle approche en matière d’énergie renouvelable en installant des panneaux solaires flottants en pleine mer. Jusqu’à présent, l’accent avait été principalement mis sur les sources d’énergie renouvelable marines telles que l’éolien offshore et les panneaux solaires photovoltaïques installés sur des plans d’eau calmes, comme les lacs et les étangs. Bien que cette technologie soit encore en phase de développement pilote, elle semble prometteuse pour l’avenir.

Au cours des prochains mois, le reste de la ferme sera progressivement immergé jusqu’à atteindre une superficie totale de 0,5 hectare d’ici la fin de l’année, avec un objectif de production de 300 kilowatts d’ici 2024. Cette production électrique sera acheminée via un câble sous-marin pour alimenter les infrastructures portuaires, y compris une usine de poissons et les navires en transit. Le directeur de la société a rappelé que RTE avait pour objectif d’installer jusqu’à 200 GW de panneaux solaires d’ici 2050 en France.

Le projet, qui coûte 2,5 millions d’euros, est financé à 50 % par des fonds publics provenant de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) et de l’association Evolen. Une étude environnementale préalable au projet a conclu que les espèces marines présentes sur le site seraient peu impactées et que le risque de déranger les oiseaux était faible.

SolarinBlue, créée fin 2019 à Paris et désormais basée à Montpellier, a développé une technologie de parc solaire photovoltaïque flottant adaptée aux conditions de la haute mer. La start-up travaille actuellement sur plusieurs projets de fermes solaires en mer, en France et à l’étranger.

Dans les trois prochaines années, SolarinBlue espère devenir un leader mondial dans le domaine du solaire photovoltaïque offshore flottant. L’entreprise ambitionne de couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis le développement technologique jusqu’à l’exploitation de parcs solaires flottants

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Préserver la biodiversité : éviter la taille des haies pendant la période de nidification

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Préserver la biodiversité : éviter la taille des haies pendant la période de nidification

L’Office français pour la biodiversité recommande d’éviter la taille des haies de début mars à fin août pour protéger la nidification des oiseaux et préserver la biodiversité.

L’Office français pour la biodiversité recommande d’éviter la taille des haies et l’élagage des arbres de début mars à fin août pour protéger la nidification des oiseaux. Selon un communiqué publié le vendredi 17 mars, l’OFB encourage les collectivités, les professionnels et les particuliers à suivre cette recommandation afin de ne pas déranger ou déloger les oiseaux pendant cette période cruciale de leur cycle de vie.

Les haies sont importantes pour la biodiversité et peuvent accueillir un grand nombre d’espèces. La taille des haies est également interdite pendant plusieurs mois pour les agriculteurs.

Cette recommandation intervient dans un contexte où près de la moitié des espèces d’oiseaux sont en déclin dans le monde et une sur huit est menacée d’extinction, selon un rapport de référence de l’ONG internationale BirdLife.

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