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Pesticides en France : un an après, le bilan divise toujours

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Un an après l’instauration du plan Ecophyto 2030, le gouvernement défend sa stratégie, tandis que les critiques persistent sur son manque d’ambition.

La stratégie de réduction des pesticides, baptisée Ecophyto 2030, fait l’objet d’un examen minutieux lors d’une réunion plénière du Comité d’orientation stratégique et de suivi. Cette instance rassemble divers acteurs, dont des représentants de l’État, des agriculteurs, des industriels et des associations environnementales, certaines ayant réintégré les discussions après les avoir boycottées l’an dernier. Le gouvernement met en avant ses efforts pour accompagner les exploitants agricoles, notamment via un budget de 143 millions d’euros en 2024 destiné à la recherche d’alternatives non chimiques.

Parmi les priorités annoncées figurent la protection des captages d’eau, souvent contaminés par des résidus de pesticides, ainsi que la création d’un portail national pour surveiller l’exposition des riverains à ces substances. Toutefois, les objectifs affichés suscitent des réserves. Alors que la France vise une réduction de 50 % de l’usage des pesticides d’ici 2030, le choix d’un nouvel indicateur européen, le HRI1, est vivement contesté. Les ONG dénoncent une manœuvre permettant d’afficher des progrès artificiels, soulignant que l’ancien indicateur, le Nodu, révélait une stagnation bien plus préoccupante.

Les associations environnementales, comme Générations Futures, pointent également l’incohérence d’une politique qui prône la réduction des pesticides tout en envisageant la réautorisation des néonicotinoïdes, pourtant reconnus comme nocifs pour les abeilles. Face aux critiques, le gouvernement a sollicité l’Inrae pour améliorer l’indicateur HRI1. Les premières propositions incluent une refonte des coefficients de pondération ou la création d’un outil plus précis, évaluant les risques par espèce. Malgré ces ajustements, les défenseurs de l’environnement jugent la démarche insuffisante et réclament une véritable rupture avec l’agriculture intensive.

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