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Société

Peste et lèpre : les secrets millénaires des bactéries enfin dévoilés

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Deux études révolutionnaires éclairent l’évolution des épidémies historiques et leur impact sur les sociétés humaines.

La science vient de lever le voile sur deux énigmes majeures de l’histoire des maladies. Des équipes de recherche ont analysé des souches bactériennes anciennes pour percer les mystères de la peste et de la lèpre, révélant des mécanismes insoupçonnés derrière leur propagation et leur persistance à travers les siècles.

Concernant la peste, les scientifiques ont découvert que les vagues successives de la maladie – de la peste de Justinien à la Peste noire – partageaient une caractéristique commune : une atténuation progressive de la virulence du bacille Yersinia pestis. Cette adaptation aurait paradoxalement prolongé la durée des épidémies en facilitant la transmission entre hôtes, sans pour autant éradiquer le pathogène. Des expériences sur des rongeurs ont confirmé ce phénomène, offrant une clé pour comprendre la longévité exceptionnelle de ces pandémies.

Quant à la lèpre, l’analyse d’échantillons archéologiques a bouleversé les certitudes établies. Une bactérie responsable de la maladie, Mycobacterium lepromatosis, circulait déjà sur le continent américain il y a près de 9 000 ans, bien avant l’arrivée des conquistadors. Cette découverte remet en perspective le rôle des Européens dans la diffusion de la lèpre, tout en ouvrant de nouvelles pistes pour étudier cette souche encore méconnue.

Ces travaux ne se limitent pas à une plongée dans le passé. Ils éclairent les stratégies d’adaptation des pathogènes et pourraient guider la lutte contre les maladies infectieuses actuelles. Une démonstration éclatante de la façon dont l’archéologie microbienne contribue à la médecine moderne.

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