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Pérou: Sagasti devient officiellement nouveau président par intérim

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Francisco Sagasti est officiellement devenu mardi le nouveau président du Pérou, avec la tâche de mettre fin à la profonde crise politique qui secoue le pays sud-américain et de le conduire aux élections générales d’avril 2021.

« Je jure devant la patrie et tous les Péruviens exercer la charge de président », a déclaré Francisco Sagasti, 76 ans, lors d’une session plénière du Parlement.

Il a aussitôt promis que les élections présidentielles et législatives du 11 avril auraient lieu « sans contre-temps » et seront « absolument transparentes ».

L’élection lundi de M. Sagasti à la tête du Parlement, lors d’un vote où il était le seul candidat, a fait de lui automatiquement le nouveau dirigeant du Pérou en raison de la vacance à la tête de l’Etat. Il est le troisième à occuper ce poste en un peu plus d’une semaine.

Dans un pays habitué à une très forte instabilité politique, cette nouvelle période de turbulences a été ouverte le 9 novembre par le Parlement lui-même: les députés ont voté la destitution du populaire président Martin Vizcarra (centre-droit) pour des soupçons de corruption lorsqu’il était gouverneur en 2014, alors qu’aucune enquête de justice n’avait été diligentée.

Le chef du Parlement, l’opposant Manuel Merino, également de centre-droit, a alors pris les rênes du pays, provoquant la colère de milliers de manifestants, en majorité des jeunes, descendus dans la rue pour protester contre un « coup d’Etat » parlementaire.

A contre-courant de la classe politique locale, en 32 mois de mandat, Martin Vizcarra était devenu un président populaire en faisant de la lutte contre la corruption son principal cheval de bataille. Il a « catégoriquement » nié les accusations de pots-de-vin qui lui ont valu sa destitution.

Après cinq jours de manifestations violemment réprimées, qui se sont soldées par la mort de deux jeunes protestataires de 22 et 24 ans, et des centaines de blessés, M. Merino, lâché par la classe politique, a finalement jeté l’éponge.

L’un des manifestants portés disparus depuis samedi et retrouvé mardi a dénoncé avoir été « séquestré » par la police.

Lors de son discours d’investiture, M. Sagasti a demandé « pardon (…) au nom de l’Etat » aux familles des deux manifestants tués.

Soutien des Etats-Unis

La personnalité modérée et consensuelle de Francisco Sagasti, plus technocrate que politique, et qui n’avait pas voté pour la destitution de M. Vizcarra, devrait à présent permettre de débloquer la crise institutionnelle.

« Les Etats-Unis sont prêts à travailler avec le président Sagasti et à soutenir les Péruviens dans la préparation de la transition démocratique » pour les élections de 2021, a déclaré sur Twitter le sous-secrétaire d’Etat en charge de l’Hémisphère occidental, Michael Kozak.

Le chef de la diplomatie du Chili, Andrés Allamand, a souligné qu’il dispose d’un « soutien politique fort » pour gouverner.

« Nous tous, les jeunes, nous avons le sentiment d’avoir fait un petit exploit, mais ce n’est pas suffisant. A partir d’avril, des élections, c’est à nous de jouer », a réagi mardi auprès de l’AFP, Geraldine Aldave, une styliste de 22 ans.

« C’est quelqu’un de techniquement préparé, ce qui n’était pas le cas avec l’usurpateur précédent », estime Walter Nuñez, 30 ans.

Lors de son discours, M. Sagasti a également indiqué que pendant les huit mois de son mandat, jusqu’au 28 juillet 2021, sa priorité serait la gestion des conséquences de la pandémie de coronavirus. Il a promis de faire son possible pour « réduire les contaminations mais sans affecter l’économie ».

Le Pérou, 33 millions d’habitants, est un des pays les plus endeuillés au monde au regard de sa population, avec plus de 930.000 cas déclarés et 35.000 décès, tandis que l’économie a plongé de 30% au second trimestre.

Reste à savoir quelle sera la marge de manoeuvre du nouveau chef de l’Etat alors que les bras de fer successifs entre l’exécutif et les députés ont rythmé la présidence de Martin Vizcarra (2018-2020).

« Il y a toutes les conditions pour que Sagasti termine son mandat », estime auprès de l’AFP le politologue Augusto Alvarez Rodrich.

Le chercheur y voit pour preuve la situation sans précédent depuis des décennies d’une « coalition entre le Parlement et l’opinion publique », alors que la députée de gauche, Mirtha Vasquez, qui avait également voté contre la destitution de Martin Vizcarra, est devenue présidente du Parlement.

« L’élection de Francisco Sagasti va aider à établir un moment de stabilité politique et économique », prédit-il.

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Donald Trump élu 47e président des États-Unis : un retour historique à la Maison-Blanche

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Donald Trump élu 47e président des États-Unis : un retour historique à la Maison-Blanche

Les électeurs américains ont offert un mandat clair à Donald Trump, lui conférant une victoire décisive quatre ans après son départ tumultueux de la présidence. Avec 276 grands électeurs obtenus tôt mercredi matin, le candidat républicain s’impose face à la vice-présidente Kamala Harris, malgré une campagne marquée par des polémiques.

Donald Trump, célébrant un retour politique que ses partisans qualifient d’historique, a franchi le seuil des 270 grands électeurs dès les premières heures du matin, accumulant les victoires dans des États-clés comme la Pennsylvanie, la Caroline du Nord et la Géorgie. Devant une foule de sympathisants réunis à West Palm Beach, en Floride, Trump a promis un « âge d’or pour l’Amérique », affirmant vouloir restaurer la sécurité et la prospérité du pays, tout en appelant à l’unité nationale après des années de divisions politiques.

La victoire de Trump, marquée par son refus de concéder une approche modérée malgré les conseils de son entourage, a été facilitée par la déception des électeurs face à l’inflation et au bilan économique du tandem Biden-Harris. Sa campagne, centrée sur des thématiques comme l’immigration illégale, a résonné fortement auprès de l’électorat, particulièrement dans des États comme le Nevada et l’Arizona, où il a progressé parmi les électeurs hispanophones.

Aux côtés de son colistier J.D. Vance, Trump a présenté cette victoire comme le plus grand « comeback politique » des États-Unis. De fait, il est le premier président depuis Grover Cleveland à revenir au pouvoir après une défaite. Sa réélection est aussi marquée par ses antécédents judiciaires : condamné plus tôt cette année pour falsification de documents et cible de plusieurs poursuites, Trump pourrait user de son pouvoir présidentiel pour influencer ces affaires. Cette situation inhabituelle souligne l’influence de la politique sur le parcours personnel de l’ex-président, dont l’avenir judiciaire est lié au résultat des urnes.

De son côté, Kamala Harris a préféré ne pas s’exprimer immédiatement, choisissant de s’adresser aux électeurs dans les prochaines heures. Ses partisans, rassemblés à Washington, ont suivi les résultats avec espoir, malgré la défaite dans des États clés comme la Pennsylvanie. Jen O’Malley Dillon, directrice de la campagne de Harris, a reconnu la difficulté de la tâche, en relevant toutefois l’importance des appuis accumulés.

La victoire de Trump marque aussi un changement de cap pour le Congrès : la majorité républicaine au Sénat renforcera sa capacité à faire avancer son programme politique, en facilitant notamment la nomination de juges conservateurs, une des priorités affichées par Trump. À 78 ans, il devient ainsi le président le plus âgé de l’histoire américaine, tandis que son colistier, J.D. Vance, à 40 ans, comptera parmi les vice-présidents les plus jeunes.

Ce retour spectaculaire témoigne de la capacité de Donald Trump à mobiliser une base d’électeurs fidèle, et malgré les nombreux défis juridiques et les divisions exacerbées, il entame un second mandat avec une majorité qui pourrait remodeler durablement le paysage politique américain.

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Donald Trump revendique la victoire et remercie les Américains

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Donald Trump en tête dans la course aux grands électeurs, les États-clés sous tension

Donald Trump s’est proclamé 47e président des États-Unis, citant une victoire confirmée par Fox News mais encore non validée par d’autres agences. Dans un discours empreint de promesses et d’appels à l’unité, le républicain a esquissé les premières lignes de son mandat.

Le candidat républicain Donald Trump a affirmé, devant un public de partisans et de proches, sa victoire à l’élection présidentielle, se proclamant 47e président des États-Unis. Cette annonce a été relayée par Fox News, mais reste non confirmée par Associated Press ou d’autres agences indépendantes. Malgré cette absence de validation officielle, Trump a adopté un ton résolument optimiste, promettant une ère de « guérison » pour un pays divisé et se réjouissant d’une avancée politique sans précédent pour son camp.

Dans un discours très applaudi, il a souligné la reprise du contrôle républicain au Sénat, désormais avec une majorité de 51 sièges. Trump a aussi exprimé sa confiance quant à une majorité imminente à la Chambre des représentants, bien que les résultats définitifs pour cette instance soient encore en attente. Flanqué de son colistier James David Vance, de sa famille et de ses conseillers de campagne, il a mis en avant des priorités de campagne, notamment le renforcement des frontières, annonçant un « nouvel âge d’or pour les États-Unis ». Le candidat a même pris un moment pour saluer le milliardaire Elon Musk et esquisser un futur radieux pour le pays.

S’efforçant d’endosser un rôle rassembleur, Trump a appelé à dépasser les divisions des dernières années, encourageant ses concitoyens à s’unir autour d’un programme de réformes qu’il entend honorer : « Les promesses qui ont été faites seront tenues ». Ce message de rassemblement a trouvé un écho auprès de Mike Johnson, leader républicain de la Chambre des représentants, qui a salué cette victoire anticipée comme un signe d’« espoir » pour l’avenir du pays.

Si les républicains parviennent à sécuriser une majorité à la Chambre des représentants, ils contrôleront alors les trois principales branches du pouvoir fédéral, marquant un tournant politique majeur. La situation reste toutefois suspendue à une officialisation complète des résultats.

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Harris ou Trump: les Américains votent !

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Harris ou Trump: les Américains votent !

Les États-Unis sont sur le point de vivre un tournant historique. L’élection présidentielle, marquée par une campagne tendue et des divisions profondes, opposera une Amérique réformiste, incarnée par Kamala Harris, à celle, conservatrice et populiste, menée par Donald Trump.

Les urnes sont ouvertes et l’Amérique retient son souffle. Ce mardi, les électeurs américains déterminent le futur de leur nation, en choisissant entre Kamala Harris, la vice-présidente démocrate, et Donald Trump, l’ancien président républicain. Une élection au suspense inédit, où chaque voix pourrait peser sur l’avenir du pays. Déjà, plus de 80 millions de bulletins ont été déposés par anticipation, preuve d’une mobilisation hors du commun. Les bureaux de vote, ouverts dès 6 heures locales sur la côte Est, accueillent ainsi une affluence qui s’annonce historique.

Les premiers résultats pourraient toutefois se faire attendre. Dans ce duel entre deux personnalités opposées – Harris, 60 ans, au profil réformiste, et Trump, 78 ans, vétéran populiste – les tensions sont extrêmes. Deux Amériques, incapables de se réconcilier, ont marqué la campagne de leur empreinte. Pour Robin Matthews, une militante de Philadelphie, la victoire de Trump signifierait une catastrophe. Inversement, Ruth McDowell, une fervente partisane républicaine, voit en Trump le seul espoir pour l’avenir de ses petits-enfants. Le ton acrimonieux a dominé les débats, avec Harris qualifiant Trump de « fasciste » et ce dernier répliquant par des attaques personnelles.

À Dixville Notch, village symbolique du New Hampshire, le premier scrutin a même donné un résultat ex æquo. Un présage qui reflète des sondages indiquant un coude-à-coude dans les États-clés. Une victoire de Kamala Harris marquerait l’arrivée de la première femme à la présidence américaine, tandis que celle de Donald Trump serait un retour inédit au pouvoir pour un ancien président impliqué dans plusieurs affaires judiciaires.

Les enjeux sont majeurs pour chacun des camps. Kamala Harris a axé sa campagne autour de la défense de la démocratie et des droits des femmes, espérant ainsi séduire une frange modérée de l’électorat. Elle attendra les résultats à Howard University, à Washington, symbole de son engagement pour la communauté afro-américaine. Donald Trump, lui, se présentera à Palm Beach, en Floride, misant sur son discours anti-immigration et anti-inflation pour séduire les électeurs. Son retour en politique s’est accompagné d’une rhétorique antisystème, ancrée dans une vision d’une Amérique menacée.

L’incertitude règne aussi sur la sécurité du scrutin. Craignant des débordements, de nombreux bureaux de vote ont renforcé leur protection, recourant à des drones et à des tireurs d’élite, tandis que les agents électoraux se préparent à faire face à toute tentative d’intrusion. À Washington, des bâtiments symboliques tels que la Maison Blanche et le Capitole sont barricadés, ravivant les souvenirs de l’assaut du 6 janvier 2021.

Malgré les incertitudes, l’Amérique s’interroge : ce jour marquera-t-il un retour à la normalité ou une nouvelle phase de discorde ? Car déjà, Trump laisse entendre qu’il pourrait contester les résultats, suggérant que les démocrates « trichent ». De leur côté, les démocrates redoutent une déclaration prématurée de victoire de l’ex-président, réitérant le scénario de 2020.

Les États-Unis jouent une partie décisive pour leur avenir.

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