Économie
L’Europe face à Moscou : jusqu’où peuvent aller les sanctions contre la Russie ?
Alors que les alliés de Kiev promettent de nouvelles mesures punitives, l’efficacité des restrictions économiques contre le Kremlin reste en question.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, les pays européens ont multiplié les mesures coercitives à l’encontre de Moscou, avec pas moins de dix-sept séries de sanctions adoptées à ce jour. Près de 2 400 personnes et entités, dont Vladimir Poutine lui-même, ont été ciblées, sans pour autant paralyser l’effort de guerre russe. La dernière en date, approuvée cette semaine, vise spécifiquement les centaines de pétroliers opérant sous pavillon fantôme, utilisés pour contourner les embargos sur les exportations d’hydrocarbures.
Malgré ces efforts, plus de 150 navires échappent encore au radar des autorités européennes, selon des estimations récentes. Or, cette flotte clandestine représente plus de 60 % des livraisons de brut russe, une manne financière essentielle pour le budget du Kremlin. Le Royaume-Uni a emboîté le pas en sanctionnant à son tour dix-huit de ces bâtiments, mais l’impact global reste limité face à l’ampleur du trafic.
Bruxelles prépare désormais un dix-huitième train de mesures, avec pour objectif de renforcer la traque aux circuits d’évasion et d’élargir la liste des entités complices. Des restrictions supplémentaires sur le secteur bancaire russe sont également à l’étude. Cependant, chaque décision nécessite l’unanimité des Vingt-Sept, une règle qui pourrait être compromise par les réticences de la Hongrie, traditionnellement proche de Moscou.
Le nerf de la guerre réside dans les revenus énergétiques : la Russie engrange encore plus de 600 millions d’euros par jour grâce à ses ventes d’hydrocarbures. Si l’UE a interdit ses importations de pétrole russe, elle reste dépendante du gaz, avec un sevrage prévu seulement pour 2027. Le plafonnement du prix du baril à 60 dollars, instauré en coordination avec le G7, a certes réduit les recettes moscovites, mais ce seuil correspond désormais au cours mondial, le rendant inefficace. Kiev plaide pour un abaissement à 30 dollars, une piste soutenue par certains dirigeants européens, mais qui nécessiterait l’accord des États-Unis.
Washington, bien que sollicité pour un durcissement coordonné, reste prudent. Un projet de loi américain propose des taxes douanières prohibitives sur les importations de pétrole russe, voire sur les pays clients, mais son adoption semble incertaine. Sans une pression unifiée et soutenue, les sanctions risquent de rester un outil à l’impact relatif face à la résilience de l’économie russe.
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