Nous rejoindre sur les réseaux

Planète

La statue de Macron « kidnappée » par Greenpeace : deux activistes devant la justice

Article

le

Une opération coup de poing contre les liens franco-russes se transforme en affaire judiciaire, malgré la restitution sans dommage de l’effigie présidentielle.

Deux membres de Greenpeace ont été placés sous contrôle judiciaire après le vol spectaculaire de la statue en cire d’Emmanuel Macron au musée Grévin. L’objet, dérobé lundi par des militants déguisés en techniciens, avait été installé devant l’ambassade de Russie à Paris avant d’être restitué dès le lendemain devant le siège d’EDF, accompagné d’une banderole critique envers la politique énergétique française.

Les deux inculpés, un homme et une femme, sont poursuivis pour « vol en réunion d’un bien culturel exposé ». Le parquet de Paris a suivi les réquisitions du ministère public, alors même que le musée Grévin, après avoir porté plainte, avait ironisé sur les réseaux sociaux en rappelant que ses œuvres ne sont « pas à emporter ». L’avocate des militants dénonce une procédure disproportionnée, soulignant l’absence de préjudice matériel et le caractère non violent de l’action.

Selon la défense, les conditions de garde à vue auraient été particulièrement difficiles, avec des cellules surpeuplées et un traitement jugé humiliant. Greenpeace France précise que les interpellés n’étaient pas ceux ayant pénétré dans le musée, mais seulement les conducteurs du véhicule utilisé lors de la manifestation. L’ONG maintient que cette opération visait à alerter sur les relations économiques persistantes entre la France et la Russie malgré le conflit en Ukraine, symbolisées par un slogan accusateur : « Poutine-Macron, alliés radioactifs ».

Alors que le musée Grévin a récupéré son attraction phare intacte, le débat se déplace désormais sur la liberté d’expression et la réponse judiciaire aux actions militantes. L’affaire pourrait relancer les discussions sur la proportionnalité des poursuites engagées contre les mouvements écologistes.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus