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La France résiste à la tempête économique, mais la croissance marque le pas

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Malgré un contexte international incertain, l’Hexagone évite la récession, tandis que la BCE pourrait encore assouplir sa politique monétaire.

L’économie française affiche une légère progression au deuxième trimestre, malgré les vents contraires des tensions commerciales entre l’Europe et les États-Unis. Selon les dernières estimations, le PIB devrait connaître une hausse modeste, confirmant une résilience certaine, bien qu’atténuée par les incertitudes liées aux droits de douane américains. Les prévisions tablent sur une croissance annuelle de 0,7 %, en ligne avec les projections gouvernementales, mais les prochains mois restent soumis à une forte volatilité.

Les mesures protectionnistes de Washington, ciblant notamment l’acier, l’aluminium et l’automobile, n’ont pas encore entraîné de répercussions directes sur l’activité hexagonale. En revanche, elles alimentent un climat d’attentisme parmi les entreprises, visible dans les secteurs des services et de l’industrie. Seul le bâtiment profite actuellement de la baisse des taux d’intérêt, tandis que l’aéronautique subit les effets de la dépréciation du dollar et des perturbations logistiques.

Du côté monétaire, la Banque centrale européenne pourrait abaisser à nouveau ses taux cet été, après sept réductions successives depuis 2024. Cette marge de manœuvre s’explique par une inflation maîtrisée en zone euro, contrairement aux États-Unis où les tarifs douaniers risquent de relancer la hausse des prix. Les experts soulignent toutefois l’urgence pour l’Europe de renforcer son autonomie économique face aux aléas géopolitiques.

Si les carnets de commandes restent globalement en retrait, certains secteurs comme l’agroalimentaire, la pharmacie et l’automobile maintiennent leur dynamisme. En revanche, les perspectives à court terme s’assombrissent avec les nombreux jours fériés du mois de mai, susceptibles de peser temporairement sur les indicateurs. La prochaine révision des prévisions macroéconomiques, prévue en juin, apportera des éclairages supplémentaires sur la trajectoire de l’économie française dans ce contexte turbulent.

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