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La corrida en France : un avenir compromis par des difficultés économiques

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La pratique taurine, déjà contestée sur le plan éthique, fait face à un déficit structurel et à un soutien public limité, selon un rapport récent.

La viabilité économique des corridas en France est sérieusement remise en question, d’après une analyse menée par la chambre régionale des comptes d’Occitanie. Ce spectacle, importé d’Espagne à la fin du XIXe siècle, repose sur l’affrontement entre un torero et un taureau, souvent mortel pour l’animal. Bien que distincte des courses camarguaises ou landaises, où les bêtes ne sont pas tuées, la corrida suscite de vives critiques de la part des défenseurs de la cause animale.

L’étude s’est concentrée sur six villes occitanes accueillant des événements taurins, dont Nîmes, Béziers et Vic-Fezensac. Les municipalités concernées ne gèrent pas directement ces spectacles mais leur accordent des aides, principalement sous forme de subventions ou de mise à disposition gratuite des arènes. Cependant, ces soutiens restent modestes, avec une moyenne de 19 000 euros par commune, insuffisants pour compenser les déficits chroniques du secteur.

L’organisation des corridas repose majoritairement sur des acteurs privés, dont le nombre diminue face aux difficultés financières. Les recettes issues des billets ne couvrent pas les coûts, ce qui soulève des interrogations sur la pérennité de cette tradition. Par ailleurs, l’enquête mentionne le cas de Simon Casas, figure emblématique du milieu, récemment placé en garde à vue dans le cadre d’une affaire financière.

Les ferias, ces festivités populaires intégrant parfois des spectacles taurins, bénéficient quant à elles d’un soutien plus conséquent et génèrent des retombées économiques notables. Toutefois, la place occupée par la corrida dans ces événements reste marginale. Face à ces constats, la question de l’avenir de la tauromachie en France se pose avec une acuité croissante, entre défis financiers et pressions sociétales.

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