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Culture

Jafar Panahi, l’irréductible cinéaste qui filme malgré l’oppression

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Malgré la censure et les emprisonnements, le réalisateur iranien continue de braver les interdits, couronné par une Palme d’or à Cannes pour son engagement artistique.

La carrière de Jafar Panahi est un combat permanent contre les entraves imposées par le régime iranien. Interdit de tourner, empêché de voyager, emprisonné à plusieurs reprises, le cinéaste n’a jamais renoncé à sa passion, transformant chaque obstacle en source d’inspiration. Son dernier film, « Un simple accident », récompensé à Cannes, en est la preuve éclatante.

Condamné en 2010 pour son soutien aux manifestations post-électorales, Panahi a purgé des peines de prison tout en contournant l’interdiction de filmer. Ses œuvres, souvent réalisées clandestinement, explorent avec audace les fractures sociales et les injustices en Iran. Dans « Aucun ours » ou « Taxi Téhéran », il se met en scène, dévoilant les défis d’un artiste muselé.

Malgré les risques, il refuse l’exil, préférant rester dans son pays pour en révéler les réalités cachées. Son courage lui vaut une reconnaissance internationale, avec des distinctions à Berlin, Venise et désormais Cannes, où sa chaise vide symbolisait longtemps son absence forcée.

Aujourd’hui, bien que libre de ses mouvements, il affirme son intention de retourner en Iran, conscient des représailles possibles. Son parcours, marqué par la résistance et la créativité, fait de lui bien plus qu’un cinéaste : un symbole de la liberté d’expression.

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