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Culture

« Houris » de Kamel Daoud : Gallimard rejette les accusations de plagiat

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L’éditeur défend l’œuvre comme une pure fiction, face aux revendications d’une rescapée algérienne.

La maison d’édition Gallimard a fermement contesté les rapprochements établis entre le roman primé « Houris » de Kamel Daoud et le parcours de Saâda Arbane, une Algérienne estimant que l’auteur s’est indûment inspiré de son histoire. Dans un communiqué, l’éditeur qualifie ces comparaisons de « déformations », soulignant que le livre repose sur une trame imaginaire, enrichie d’éléments biographiques et historiques, sans constituer une autobiographie.

L’argumentaire de Gallimard insiste sur la liberté créatrice inhérente à la littérature, protégée par la jurisprudence française. L’éditeur rappelle que les romanciers puisent souvent dans des faits réels ou des témoignages sans enfreindre le droit à la vie privée. Par ailleurs, l’avocate de Kamel Daoud a dénoncé une instrumentalisation médiatique et judiciaire, comparant la situation à celle d’autres écrivains algériens pris dans des controverses politiques.

En réponse aux allégations de Saâda Arbane, qui se dit victime d’un « préjudice grave », la défense de l’auteur affirme que son récit tragique était déjà connu avant la parution du roman. L’avocate précise que « Houris » s’inscrit dans une démarche littéraire plus large, mêlant expérience personnelle et documentation sur la guerre civile algérienne, sans lien direct avec le cas spécifique de la plaignante.

Cette polémique intervient dans un contexte tendu, alors que Kamel Daoud fait l’objet de poursuites en Algérie. Les débats autour de la frontière entre fiction et réalité continuent d’alimenter les tensions, tant sur le plan artistique que juridique.

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