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Hôpital: après trois années de convulsions, l’exécutif cherche encore le remède

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De la longue grève des urgences à la dernière polémique sur les lits fermés, l’hôpital public vit depuis trois ans en état de crise permanente, que même les milliards d’euros du « Ségur de la santé » ne parviennent pas à apaiser.

Le malade ne répond pas au traitement. Au contraire, il montre des signes d’aggravation: « un grand nombre d’emplois vacants » et « un pourcentage important de lits fermés » évalué à « environ 20% », visiblement « supérieur aux automnes précédents », souligne le Conseil scientifique dans un avis rendu au gouvernement début octobre.

Un diagnostic mis en doute par Olivier Véran, qui conteste « un chiffre erroné » et affirme qu' »il n’y a pas 20% de lits fermés ». Le ministre de la Santé reconnaît néanmoins « des problèmes sérieux » et a commandé une étude « la plus exhaustive possible » sur le sujet.

Selon son cabinet, il sera encore trop tôt pour qu’il puisse en annoncer les résultats mardi, lors de sa visite au salon annuel de la Fédération hospitalière de France (FHF). Mais tout indique que « la situation est tendue » et que cela va « durer dans les prochaines semaines ».

L’exécutif y voit une décompensation post-Covid: après 20 mois de crise sanitaire, « les personnels de santé sont fatigués, il y a des démissions, des absences (…) qui aboutissent à des tensions et à des fermetures de certains lits », résume Jean Castex.

Mais les symptômes étaient perceptibles avant, au moins depuis la grève des urgences du printemps 2019, qui avait duré tout l’été et s’était ensuite étendue à tout l’hôpital. Trois plans successifs, à chaque fois plus généreux, n’avaient déjà pas suffi à faire retomber la fièvre, jusqu’à ce que l’épidémie bouleverse les priorités.

Le « Ségur de la santé », négocié au forceps après le premier confinement, devait éviter une rechute, grâce à l’injection massive de fonds publics: 10 milliards d’euros de hausses de salaires pérennes et 19 milliards d’investissements étalés sur plusieurs années.

« Un effort inédit », vante encore le Premier ministre, même si ces sommes sont « pour partie un rattrapage » après une décennie de rabot budgétaire.

« Pas de solution magique »

Sauf que pour certains soignants, le compte n’y est toujours pas. « Ça ne rattrape pas notre perte de pouvoir d’achat », affirme Olivier Cammas, de la CGT des Hôpitaux de Paris (AP-HP), estimant qu’avec le gel du point d’indice les agents hospitaliers ont « perdu 20% de traitement en 15 ans ».

L’ouverture des vannes a par ailleurs réveillé une multitude de revendications catégorielles, qui portent autant sur les rémunérations que sur les statuts, diplômes et compétences: sages-femmes, infirmiers anesthésistes, manipulateurs radio, techniciens de laboratoire… Autant de plaies jamais soignées, qui accentuent le découragement des soignants.

La vaccination obligatoire contre le Covid-19, entrée en vigueur mi-septembre, complique un peu plus la donne. « On a tout de suite vu les effets, avec des fuites de personnel, mais aussi des mises en disponibilité et des arrêts de travail », ajoute M. Cammas. Sans compter les milliers de salariés suspendus, sans rémunération, dont l’hôpital « se passe alors qu’on manque d’effectifs ».

Et pourtant « les budgets sont là, les postes sont ouverts, mais ils ne sont pas pourvus », constate M. Castex. « Il n’y a pas de solution magique », concède l’entourage de M. Véran, qui a reçu cette semaine les dirigeants d’établissements pour étudier les pistes permettant de « passer cette période difficile ».

Le ministère compte notamment ramener dans le giron de l’hôpital les soignants partis exercer dans les centres de vaccination, qui tournent au ralenti depuis la rentrée. Les tarifs de leurs vacations vont ainsi « baisser sensiblement » à partir de lundi.

Personne ne se fait toutefois d’illusion. « Le problème est plus profond que la question des rémunérations, c’est un problème de sens », observe Frédéric Valletoux, président de la FHF. Dans des métiers à la « pénibilité réelle », les soignants sont piégés dans un cercle vicieux où « les recrutements s’allongent et le travail pèse sur ceux qui restent ».

« La seule réponse à la hauteur sera de redonner des perspectives, sinon nos forces vives vont s’effilocher », prédit-il, souhaitant que « la santé soit un des grands sujets du prochain quinquennat ».

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Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti reconnu « non coupable » et relaxé par la CJR

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Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti reconnu "non coupable" et relaxé par la CJR

La Cour de Justice de la République déclare le ministre de la Justice « non coupable » dans un procès historique.

La Cour de Justice de la République (CJR) a annoncé aujourd’hui la relaxe du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, dans le cadre de l’accusation de prise illégale d’intérêts. Cette décision marque un tournant dans la carrière politique du ministre, qui peut désormais poursuivre son action au sein du gouvernement.

La CJR, composée en majorité de parlementaires, a choisi de ne pas suivre les réquisitions de l’accusation qui avait demandé une peine d’un an de prison avec sursis lors de ce procès historique impliquant un ministre de la Justice en exercice.

Me Jacqueline Laffont, l’avocate d’Eric Dupond-Moretti, a exprimé sa satisfaction suite à la décision de la CJR : « C’est ce que l’on espérait, c’est ce que le droit dictait. C’est évidemment une satisfaction, une émotion énorme (…). La Cour de justice de la République a jugé que le ministre de la Justice était innocent. »

Son autre avocat, Me Rémi Lorrain, a ajouté : « Cette décision confirme également s’il en était encore besoin que Eric Dupond-Moretti n’a jamais souhaité, à aucun moment, se venger contre quiconque. »

Pendant la lecture de la décision qui a duré une vingtaine de minutes, le ministre de la Justice, âgé de 62 ans et vêtu d’un costume sombre, est resté impassible. Après l’annonce de sa relaxe, il a quitté le palais de justice sans faire de déclarations à la presse et s’est rendu à l’Élysée, où il a été reçu par le président Emmanuel Macron.

L’acquittement d’Eric Dupond-Moretti suscite déjà des réactions politiques, avec les députés du groupe La France insoumise (LFI) appelant à la suppression de la CJR, qualifiée de « juridiction d’entre-soi systématiquement partiale ».

Le président de la CJR, Dominique Pauthe, a souligné que « à aucun moment » Eric Dupond-Moretti n’avait exprimé « une animosité, un mépris ou un désir de vengeance » envers les magistrats qu’il avait critiqués lorsqu’il était avocat et contre lesquels il avait ouvert une enquête administrative en tant que ministre de la Justice.

La CJR a estimé que bien que le ministre se soit trouvé dans une « situation objective de conflit d’intérêts » en ordonnant des enquêtes administratives contre les magistrats critiqués, il n’avait pas « la conscience suffisante » de « s’exposer à la commission d’une prise illégale d’intérêts ». De plus, il n’était pas établi qu’il avait été averti d’un tel risque avant d’ordonner ces enquêtes.

Eric Dupond-Moretti a maintenu sa position selon laquelle il avait laissé derrière lui ses différends avec les magistrats et qu’il était concentré sur la réussite de son ministère. Sa relaxe met fin à un procès inédit qui avait vu le ministre se défendre lui-même avec conviction, tout en continuant d’exercer ses fonctions ministérielles.

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Crépol : Gérald Darmanin promet de dissoudre les groupuscules d’extrême-droite

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Crépol : Gérald Darmanin promet de dissoudre les groupuscules d'extrême-droite

Le ministre de l’Intérieur a assuré qu’il ne laissera “aucune milice”, après la récupération par l’ultradroite de la mort du jeune Thomas, à Crépol. D’ailleurs, il compte proposer la dissolution de trois groupuscules.

Pour Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, la force, comme l’ordre et l’autorité sont et doivent rester l’affaire de la police et de la gendarmerie. Invité sur France Inter, mardi 28 novembre, le pensionnaire de la place Beauvau a affirmé qu’il allait proposer la dissolution du groupuscule d’extrême droite nommé “Division Martel” et de deux autres après des mobilisations d’extrême droite. Auparavant, Gérald Darmanin était revenu sur la mort de Thomas à Crépol (Drôme), le 18 novembre, lors d’un bal.

Un drame récupéré par l’ultradroite, à l’origine de rassemblements violents le week-end dernier. “C’est un drame ignoble (…) Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou autre faire la loi”, assure Gérald Darmanin. Il estime qu’il “faut absolument condamner les réactions des milices d’extrême droite”. Certaines se sont retrouvées dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d’où sont originaires des suspects du meurtre de l’adolescent.

13 attentats préparés par l’ultradroite déjoués

Selon le ministre, « 13 attentats, projets violents d’ultradroite, qualifiés comme tels par le parquet antiterroriste” ont été déjoués depuis 2017. Et quelque 1 300 personnes sont fichées S pour ultradroite. Avec à l’esprit les émeutes provoquées par des membres de l’ultradroite, à la suite de l’attaque au couteau du 23 novembre, il a ajouté : “La France a évité un scénario à l’Irlandaise”.

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Assassinat de Samuel Paty : six anciens collégiens jugés, trois ans après le drame

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Assassinat de Samuel Paty : six anciens collégiens jugés, trois ans après le drame

Trois ans après l’assassinat du professeur, six anciens élèves de son collège sont jugés à huis clos devant le tribunal pour enfants de Paris. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à l’engrenage mortel qui a entraîné l’attaque.

L’affaire a débuté par un mensonge d’une collégienne de 13 ans, élève de Paty, qui a déclenché une suite d’événements fatals. Après avoir été sanctionnée pour mauvais comportement, elle a inventé une histoire de discrimination, accusant à tort Samuel Paty. Son récit a engendré une campagne de haine en ligne, menée par son père, qui a marqué le début d’une spirale de violence.

Cinq autres garçons, alors élèves de quatrième et troisième, ont joué un rôle crucial en identifiant Paty à Abdoullakh Anzorov, l’assaillant. En échange de 300 euros, ils ont aidé Anzorov à localiser Paty, croyant à une simple humiliation et non à un acte de violence extrême.

Les adolescents, maintenant âgés de 16 à 18 ans, font face à des accusations variées, allant de la dénonciation calomnieuse à l’association de malfaiteurs en vue de commettre des violences. Les juges ont établi qu’ils n’étaient pas au courant du crime planifié par Anzorov.

Leurs avocats insistent sur l’immense culpabilité et le remords ressenti par ces jeunes, soulignant les conséquences tragiques d’actions inconsidérées. Ce procès met en lumière la complexité de la justice face à des crimes d’une telle gravité, impliquant de jeunes adolescents.

Les parents de Samuel Paty, présents durant le procès, attendent des réponses sincères et espèrent comprendre les motivations et les états d’esprit des accusés à l’époque des faits.

Ce procès, chargé d’émotion et de conséquences profondes, est un rappel poignant de l’importance de l’éducation et de la responsabilité sociale chez les jeunes. Il soulève des questions délicates sur la manipulation, l’impact des réseaux sociaux et le poids des mots et des actions dans notre société moderne.

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