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Culture

Hafsia Herzi rayonne à Cannes, Joaquin Phoenix revisite le western en temps de pandémie

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La 78e édition du Festival de Cannes a vibré entre consécration artistique et engagements politiques, avec des films audacieux et des prises de parole fortes.

La Croisette a offert une soirée mémorable ce vendredi, marquée par la présentation en compétition du troisième long-métrage d’Hafsia Herzi, « La Petite Dernière ». L’actrice-réalisatrice française y explore avec finesse les tourments d’une jeune femme tiraillée entre traditions familiales et désir homosexuel, un sujet traité sans tabou ni caricature. À 38 ans, Herzi confirme son talent derrière la caméra, tandis que Nadia Melliti, révélée dans ce premier rôle, captive par sa performance subtile.

La soirée s’est poursuivie avec des projections hautement attendues, dont le documentaire « Bono: Stories of Surrender », consacré au leader de U2. En présence de Sean Penn et de soldats ukrainiens, le chanteur a rappelé l’engagement historique du festival contre l’oppression, un thème récurrent cette année. Trois documentaires sur les conflits contemporains avaient d’ailleurs ouvert les débats dès mardi.

Côté fiction, « Eddington » a marqué les esprits. Ce néo-western sombre et satirique, porté par Joaquin Phoenix et réalisé par Ari Aster, plonge dans une Amérique post-Covid, minée par la violence et les fractures sociales. Phoenix incarne un shérif perdu dans une bourgade au bord de l’implosion, dans un film de près de deux heures trente qui bouscule les codes du genre.

Kristen Stewart, quant à elle, a présenté son premier film en tant que réalisatrice, « The Chronology of Water », adapté du récit autobiographique d’une nageuse confrontée à un environnement destructeur. Un virage artistique audacieux pour l’ex-star de « Twilight ».

En marge des écrans, les engagements politiques résonnent. Juliette Binoche, présidente du jury, a confirmé son soutien à une pétition dénonçant la situation à Gaza, rejointe par des figures comme Joaquin Phoenix, Pedro Pascal ou Guillermo del Toro. Une prise de position collective qui rappelle le rôle du cinéma comme miroir des crises mondiales.

Entre hommages, débats et créations audacieuses, cette édition cannoise confirme que le septième art reste un formidable vecteur d’émotions et de réflexions.

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