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Grève à la SNCF : une mobilisation moins suivie que prévu, mais la colère persiste

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Malgré les craintes d’une paralysie totale, les perturbations restent limitées dans les transports ferroviaires. Les syndicats dénoncent toutefois le recours à des cadres formés en urgence pour contourner le mouvement.

La grève annoncée à la SNCF n’a pas provoqué le chaos redouté sur le réseau ferroviaire. Si des suppressions de trains ont été enregistrées, notamment sur certaines lignes régionales, la circulation des TGV est globalement restée normale. Les syndicats CGT-Cheminots et SUD-Rail, à l’origine du mouvement, pointent du doigt la stratégie de la direction, qui a mobilisé des cadres volontaires pour assurer les services habituellement tenus par les grévistes.

Ces « volontaires d’accompagnement occasionnel » (VAO), formés en quelques jours, ont permis de limiter les perturbations. Une méthode vivement critiquée par les organisations syndicales, qui y voient une tentative de briser la grève. Les VAO, rémunérés entre 15 et 50 euros de l’heure selon les missions, sont accusés d’être insuffisamment préparés pour remplacer les contrôleurs et conducteurs habituels.

Du côté des grévistes, le taux de participation varie selon les régions et les métiers. Environ 40 % des conducteurs ont cessé le travail mercredi, avec des pics en Île-de-France et en Nouvelle-Aquitaine. Chez les contrôleurs, le mouvement devrait s’intensifier en fin de semaine, avec un taux de grévistes pouvant atteindre 31 % vendredi et davantage samedi.

Malgré ces chiffres, l’impact reste moindre par rapport aux précédentes mobilisations. Certains observateurs attribuent cette relative modération aux divisions internes chez les contrôleurs, où les jeunes générations semblent moins enclines à suivre les revendications portées par les plus anciens.

Les syndicats, cependant, ne comptent pas en rester là. SUD-Rail et la CGT-Cheminots annoncent déjà une nouvelle journée de grève le 5 juin, signe que les tensions sociales ne sont pas près de s’apaiser. Après l’échec du mouvement contre la réforme du fret SNCF fin 2024, les organisations contestataires entendent bien marquer des points sur ce nouveau front.

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