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George Simion, candidat nationaliste roumain, défie Macron avant un second tour électoral tendu

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Le leader de l’AUR accuse Paris d’ingérence dans la campagne présidentielle, tout en affichant une confiance inébranlable face à son rival pro-européen.

À quelques jours du second tour de l’élection présidentielle en Roumanie, George Simion, figure montante de l’extrême droite locale, a vivement critiqué Emmanuel Macron lors d’un passage à Paris. Le candidat, qui se présente comme le défenseur d’une souveraineté roumaine menacée, a accusé le chef de l’État français de s’immiscer dans le scrutin. « La France n’a pas à dicter ses choix à la Roumaine », a-t-il martelé, qualifiant les positions de Macron de « dérive autoritaire ».

Arrivé en tête au premier tour avec près de 41 % des voix, Simion affiche une assurance déconcertante malgré des sondages annonçant un duel serré face à Nicusor Dan, le maire pro-européen de Bucarest. Ce dernier bénéficie du soutien affiché de l’Élysée, ce qui alimente les accusations d’ingérence étrangère de la part des nationalistes. « Les Français devraient s’occuper de leurs propres problèmes au lieu de vouloir influencer nos élections », a lancé Simion, dénonçant une « humiliation » pour son pays.

L’enjeu dépasse les frontières roumaines. Une victoire de Simion renforcerait le camp des souverainistes en Europe, où l’extrême droite progresse dans plusieurs pays. Proche des figures comme Marine Le Pen ou Giorgia Meloni, le leader de l’AUR se présente en rempart contre « les bureaucrates de Bruxelles ». Pourtant, il rejette toute étiquette pro-russe, malgré ses positions critiques envers l’aide militaire à l’Ukraine. « Je ne suis pas l’ami de Poutine, mais je refuse que l’Europe nous impose ses guerres », a-t-il déclaré.

La campagne est marquée par des tensions croissantes, avec des craintes de fraudes évoquées par Simion, sans preuve tangible. Les observateurs s’attendent à un scrutin disputé, notamment en raison du poids de la diaspora, traditionnellement favorable au candidat nationaliste. Alors que Macron met en garde contre les « interférences étrangères », Simion, lui, promet déjà une victoire écrasante. Le dimanche 19 mai, les urnes trancheront ce duel qui polarise bien au-delà de la Roumanie.

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