France
France: Des milliers de personnes dans la rue pour dire « stop » aux violences sexistes
« Les violences ne sont pas une fatalité »: les défenseurs des droits des femmes se sont mobilisés samedi, en particulier lors d’une manifestation à Paris, pour dire « stop » aux violences sexistes et sexuelles et « exiger des politiques publiques à la hauteur » contre ce fléau.
A Paris, la manifestation partie de la place de la République vers Nation derrière une banderole #NousToutes proclamant « stop aux violences sexistes et sexuelles », commençait à se disperser vers 17H00, a constaté un journaliste. Elle a rassemblé 50.000 personnes selon les organisateurs, 18.000 selon la préfecture de police, soit moitié moins qu’il y a deux ans (100.000 selon les organisateurs, 35.000 selon la police).
D’autres rassemblements étaient programmés partout en France entre samedi et le 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes. A Rouen, une centaine de personnes ont ainsi défilé samedi, selon la presse régionale, en attendant une marche nocturne jeudi sur le thème « reprenons la rue, la nuit! ».
Deux ans après le « Grenelle » contre les violences conjugales, « l’impunité doit cesser. L’éducation à l’égalité doit devenir une priorité », martelait l’appel à manifester, porté par le collectif féministe #NousToutes et une soixantaine d’associations, syndicats et partis politiques.
De nombreuses pancartes sur fond violet, la couleur de cette mobilisation, délivraient des messages comme « ras le viol », ou « 65% des victimes de féminicides avaient pris contact avec la police ».
« Ce n’est pas normal que l’endroit où l’on se sente le plus en danger, ce soit chez soi », estime Karine Branger, artiste plasticienne qui a organisé un carré dans le cortège au sein duquel une centaine de femmes marchait vêtues d’une combinaison blanche, pour symboliser le nombre de victimes de féminicides depuis le début de l’année.
Fabien Eiglier, 34 ans, manifestait en portant sa fille Raphaëlle, 4 ans, sur ses épaules. « Je suis là pour soutenir la cause des femmes. J’en connais plusieurs dans mon entourage qui ont subi des agressions physiques au travail ou au niveau personnel. Je suis là aussi pour montrer à ma fille que ces choses existent », dit-il.
« Les violences ne sont pas une fatalité, elles peuvent cesser », a assuré devant les journalistes Marylie Breuil, du collectif #NousToutes, pour qui « il existe un décalage immense entre la mobilisation de la société et l’engagement des politiques ».
« Une rigolade »
« Quand on augmente de 60% le nombre de places d’hébergement, quand on vote quatre lois pour accompagner non seulement les victimes mais aussi leurs enfants, quand on fait en sorte que les auteurs soient pris en charge pour éviter la récidive, ce sont des actes factuels », a plaidé samedi la ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes Elisabeth Moreno sur Europe 1, évoquant également la formation de policiers et gendarmes, la mise en place de bracelets anti-rapprochement et de téléphones grave danger. « Chaque féminicide est un féminicide de trop mais on peut voir que toutes ces actions commencent à porter leurs fruits », a-t-elle affirmé.
Mais pour Sandrine Bouchait, présidente de l’Union nationale des familles de féminicides présente à la manifestation, « il y a eu quasiment 600 femmes assassinées pendant le quinquennat, c’était censé être une grande cause nationale mais les chiffres sont quasiment les mêmes que ceux du quinquennat précédent, c’est une rigolade ».
En France, quelque 220.000 femmes sont victimes de violences et 94.000 sont violées chaque année, relève #NousToutes. Depuis le 1er janvier, 101 femmes ont été tuées par leur conjoint, selon le décompte du collectif « Féminicides par compagnon ou ex ». Pour l’ensemble de l’année 2020, le chiffre avait atteint 102 féminicides et 146 en 2019, selon le ministère de l’Intérieur.
« Ce n’est plus possible de tolérer cette violence sur la moitié de l’humanité », a déclaré le candidat vert à la présidentielle Yannick Jadot, présent dans le cortège parisien et pour qui « il faut des formations, des moyens pour les hébergements d’urgence ».
Les organisations féministes estiment que l’Etat devrait consacrer un milliard d’euros par an à cette lutte, au lieu de 360 millions aujourd’hui. « Nous sommes à quelques centimes près au milliard (d’euros) qu’elles réclament », a assuré Mme Moreno.
Elles demandent également des mesures de « prévention », comme apprendre aux plus jeunes ce qu’est le consentement, et réclament un effort supplémentaire pour créer davantage de places d’hébergement pour les femmes qui fuient leur conjoint violent. Dans une telle situation, environ 40% des victimes ne se voient proposer aucune solution d’hébergement, et seules 12% obtiennent une place adaptée, selon un rapport publié jeudi par la Fondation des femmes.
La manifestation était également l’occasion de dénoncer l’inceste, les violences pédocriminelles ou subies par les enfants dans le cadre conjugal.
Pour la première fois, un « cortège chrétien », porté par des « organisations chrétiennes féministes et LGBTQIA », a pris part au cortège parisien, « autour des victimes de violences sexistes et sexuelles dans nos Églises ». « C’est important de montrer qu’il y a plusieurs façons d’être catholique », a témoigné une participante, Alix Bayle, disant pousser « pour une réforme dans l’Eglise ».
France
« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.
Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.
Adresse aux Français. https://t.co/irpXQN9qfN
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 5, 2024
Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.
De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.
Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.
Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.
Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.
L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.
France
Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou
Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.
La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.
Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.
Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.
Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.
France
Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police
La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.
La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.
Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.
Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.
La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.
Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.
Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.
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