Europe
Europe: Nouvelles tentatives de passages de la frontière bélarusse
Des centaines de migrants ont de nouveau tenté de traverser la frontière depuis le Belarus, ont annoncé vendredi les autorités polonaises, en dépit des signes d’apaisement de la crise et l’évacuation d’un grand campement de fortune.
Selon les garde-frontières polonais, deux nouvelles tentatives de passage de la frontière, limite orientale de l’UE, ont eu lieu au cours des dernières 24 heures – l’une impliquant 500 migrants, dont certains ont lancé des pierres et des bombes lacrymogènes.
Quarante-cinq migrants ont été interpellés, selon Varsovie.
L’agence d’état bélarusse Belta a indiqué jeudi soir que 2.000 migrants avaient quitté le campement de fortune installé près de la frontière et, face à des conditions météorologiques se dégradant, passé la nuit dans un centre logistique à proximité.
Belta a publié des images des migrants couchés sur des matelas, indiquant que « pour nombre d’entre eux, il s’agissait d’une première nuit au chaud ».
L’Occident accuse le Belarus d’avoir orchestré la crise pour se venger des sanctions européennes, faisant venir les migrants et les conduisant à la frontière avec la promesse d’un passage facile dans l’Union européenne.
Le Belarus a rejeté ces accusations et appelé l’UE à accepter les migrants.
Le régime de Minsk a affirmé jeudi que 7.000 migrants se trouvaient sur son territoire, se disant prêt à « rapatrier » 5.000 d’entre eux, et soutenant que l’UE allait créer « un couloir humanitaire » vers l’Allemagne pour environ 2.000 autres.
Berlin a aussitôt démenti cette information.
S’exprimant à Varsovie, le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, a déclaré avoir « immédiatement contacté la chancelière Angela Merkel » lorsqu’il a entendu l’annonce et avoir reçu l' »information claire qu’il s’agissait d’une fausse nouvelle ».
Jeudi soir, 431 migrants ont été rapatriés en Irak, la plupart à Erbil, au Kurdistan irakien d’où la majorité est originaire, les autres à Bagdad.
Des tentatives ‘plus agressives’
Malgré les rapatriements, la Pologne estime que la pression à la frontière se poursuit.
« Il y a toujours des tentatives de migrants pour traverser illégalement la frontière », a déclaré Marek Pietrzak, porte-parole des Forces de défense territoriale polonaises.
« Nous pouvons voir comment ils sont inspirés et supervisés par des officiers des garde-frontières bélarusses et d’autres services en uniforme bélarusses », a-t-il déclaré à TV Republika.
Selon la porte-parole des garde-frontières polonais, quatre soldats ont été légèrement blessés durant les tentatives de traversée frontalière et s’il y a moins de tentatives qu’au mois dernier, elles « sont devenues plus agressives ».
L’UE et les États-Unis ont annoncé cette semaine de nouvelles sanctions contre le régime bélarusse, qui a écrasé l’opposition et les médias indépendants depuis une élection présidentielle contestée l’année dernière.
Jeudi, les grandes puissances du G7 ont « condamné l’orchestration par le régime bélarusse » de cette crise migratoire, sommant Minsk d’y mettre un terme « immédiatement » et d’autoriser l’accès à l’aide humanitaire.
Des ‘pions’
« Cette tentative de militariser la migration doit cesser », a de son côté déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken, dénonçant « une terrible injustice » pour les migrants transformés en « pions ».
En revanche, à l’issue d’un entretien vendredi entre MM. Poutine et Loukachenko, le Kremlin a lui exprimé sa « sérieuse préoccupation quant à l’action inacceptable, brutale des garde-frontières polonais ».
Les deux alliés « ont souligné l’importance de la mise en place d’une coopération entre Minsk et l’UE pour régler le problème », selon un communiqué.
De son côté, la Commissaire au droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, a dénoncé une « situation hautement politisée », d’où les droits « fondamentaux des personnes concernées ont été écartés et oubliés ».
Tout en pointant du doigt Minsk, elle a aussi rappelé Varsovie à ses « obligations en matière de droits de l’Homme », à l’issue d’une visite en Pologne.
Selon elle, l’interdiction d’accès à la zone frontalière dont elle-même a été victime « a des conséquences néfastes » en empêchant « les organisations internationales et la société civile de fournir une aide humanitaire vitale ».
Et la Commissaire d’ajouter qu’empêcher l’accès des média « porte atteinte à la liberté d’expression et d’information ».
Selon les médias polonais, au moins onze migrants sont morts depuis le début de la crise cet été et une organisation humanitaire a indiqué jeudi être intervenue auprès d’un couple syrien disant avoir perdu son enfant d’un an lors d’un passage infructueux.
Europe
Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran
Cette loi entend enrayer la vague de profanations de livres saints, observée ces derniers mois au Danemark et en Suède notamment.
Le Parlement danois a adopté jeudi une loi criminalisant les « traitements inappropriés » de textes ayant une signification religieuse importante, interdisant de facto les autodafés du Coran, après des profanations du livre saint de l’islam qui ont entraîné des tensions dans plusieurs pays musulmans pendant l’été. À l’issue d’un débat de près de quatre heures, le texte a été adopté en troisième lecture par 94 des 179 membres du Parlement.
Concrètement, il sera désormais interdit de brûler, souiller ou de donner des coups de pied publiquement sur des textes religieux ou dans le but de diffuser largement les images des profanations. Il sera également interdit de les déchirer, les couper ou les poignarder. Tout contrevenant s’expose à une peine de deux ans d’emprisonnement.
Pour le gouvernement danois, dont aucun représentant ne s’est exprimé lors du débat parlementaire, il s’agit avant tout de protéger les intérêts et la sécurité nationale du pays scandinave.
Le Danemark et son voisin suédois ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans. En Irak par exemple, des centaines de manifestants partisans de l’influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l’ambassade danoise à Bagdad.
Culture
Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal
La journaliste Maryam Moshiri raconte avoir été prise par surprise en pleine plaisanterie avec l’équipe du journal. Sur les réseaux sociaux, elle présente ses excuses.
Un dérapage d’une seconde, mais un moment mémorable pour les téléspectateurs de BBC News. Alors que s’achevait le générique de lancement du journal de 13 heures, mercredi 6 décembre, ils ont eu la drôle de surprise de tomber nez à nez avec la présentatrice Maryam Moshiri, sourire aux lèvres et doigt d’honneur à la main. Visiblement surprise par l’arrivée soudaine de la prise d’antenne, la journaliste a rapidement repris une expression de circonstance avant de se lancer dans son journal, mais le mal était fait.
La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, atteint rapidement les centaines de milliers de vues, certains internautes dénonçant ce comportement (et l’ensemble de la BBC au passage) quand d’autres notent le fait que les premières images du journal concernent les excuses de Boris Johnson aux victimes du Covid-19 dans l’enquête publique sur la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.
Il faudra attendre le lendemain pour obtenir une réaction de la part de la journaliste. Sur son compte X (anciennement Twitter), Maryam Moshiri présente ses excuses et apporte quelques éléments de contexte à ce raté insolite. « Hier (mercredi, NDLR), juste avant le début du journal de 13 heures, je plaisantais avec l’équipe en studio, raconte-t-elle. Je mimais un décompte pendant que le réalisateur me donnait le compte à rebours de 10 à 0 avec les doigts pour me montrer les chiffres. Quand nous sommes arrivés à 13 heures pile, j’ai retourné le doigt pour plaisanter et je n’ai pas réalisé que cela serait filmé ».
Hey everyone , yesterday just before the top of the hour I was joking around a bit with the team in the gallery.
I was pretending to count down as the director was counting me down from 10-0.. including the fingers to show the number. So from 10 fingers held up to one.
When…
— Maryam Moshiri (@BBCMaryam) December 7, 2023
Face aux réactions nombreuses, la journaliste déclare être désolée. « C’était une blague privée avec l’équipe, explique-t-elle, et je suis vraiment désolée qu’elle ait été diffusée ! Ce n’était pas mon intention que cela se produise et je suis désolée si j’ai offensé ou contrarié quelqu’un. Je n’étais pas vraiment en train de “faire un doigt” aux téléspectateurs ou même à une personne. C’était une blague idiote destinée à un petit nombre de mes amis. »
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Europe
La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »
La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.
Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.
Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.
La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?
Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.
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