Sports
Euro: pour le Danemark et Eriksen, le match d’après
Après l’effroi du drame frôlé par Christian Eriksen, le Danemark retrouve la pelouse de Copenhague contre la Belgique (18h00) jeudi, qui peut déjà assurer sa qualification pour les huitièmes de finale de l’Euro, comme les Pays-Bas ou l’Autriche, opposés à Amsterdam (21h00).
Si les Italiens sont les premiers à avoir composté leur billet pour les huitièmes, après leur deuxième 3-0, contre la Suisse mercredi soir, les Danois ont bien d’autres pensées que la qualification.
Mais pour essayer de lancer enfin leur Euro sur une note plus heureuse, ils joueront pour leur coéquipier, victime d’un arrêt cardiaque samedi en plein match, ce qui a ému la planète entière.
Si Eriksen est toujours hospitalisé et va se faire implanter un défibrillateur cardiaque sous la peau, a annoncé jeudi la fédération danoise, il pense déjà au football et au destin de son équipe après sa défaite inaugurale contre la Finlande (1-0).
« Je vais bien », et « maintenant je vais supporter les gars (…) jouez pour le Danemark », a-t-il écrit sur son compte Instagram, en légende d’une photo le montrant souriant et un pouce levé sur son lit d’hôpital.
« Cela va être fort émotionnellement de retourner au Parken, on s’attend à avoir un incroyable soutien de la part de nos supporters et de tout le pays », a lancé le sélectionneur du Danemark Kasper Hjulmand, qui veut « utiliser cette énergie de façon positive ».
Hommage à la 10e minute
« Ce qui est fou, c’est que l’hôpital où est Christian n’est pas loin du stade, il peut voir le stade et c’est même possible qu’il entende tout ce qui se passe dans le stade », a ajouté le sélectionneur qui s’attend à ce que son joueur-vedette regarde « le match à la télé avec son maillot (du Danemark) sur les épaules ».
Les coéquipiers d’Eriksen, très éprouvés, auront fort à faire contre la redoutable Belgique, qui a corrigé la Russie (3-0) et sera qualifiée en cas de victoire.
En effet avec six points, une équipe est assurée de terminer au pire parmi les quatre meilleurs troisièmes, puisque les troisièmes des groupes A et E, quels qu’ils soient, ne pourront pas totaliser six points.
Le buteur belge Romelu Lukaku, partenaire d’Eriksen à l’Inter Milan, a aussi eu une pensée pour son ami.
« J’ai reçu un message de Christian me disant qu’il va bien », a livré le Belge qui a prévu de mettre le ballon en touche à la 10e minute du match, en référence au numéro de maillot du Danois, pour que le stade lui rende hommage en l’applaudissant.
Comme la Belgique, les Pays-Bas ou l’Autriche peuvent aussi assurer leur place en huitièmes de finale, s’il y a un vainqueur à Amsterdam.
Polémique aux Pays-Bas
Dans le groupe C, les deux rencontres opposent entre eux les gagnants et les perdants de la première journée.
Aux Pays-Bas, la polémique fait rage contre le système en 3-5-2 du sélectionneur Franck De Boer, un sacrilège au pays du 4-3-3 sanctifié par Johann Cruyff. Mais les « Oranje » ont commencé par une belle victoire contre l’Ukraine (3-2).
En Autriche, la polémique a tourné autour de Marko Arnautovic, suspendu pour ce match pour avoir insulté Ezgjan Alioski lors du succès contre la Macédoine du nord (3-1), la toute première de l’Autriche dans un Euro.
Mais c’est l’union sacrée autour du buteur turbulent.
« Il a dû supporter quelques mauvaises paroles de la part des joueurs adverses et il s’est peut-être laissé provoquer », a expliqué le capitaine autrichien David Alaba.
« Sous le coup de l’émotion, il a réagi de cette manière. Il a commis une erreur », a ajouté le nouveau joueur du Real Madrid.
Battue par les Pays-Bas, l’Ukraine d’Andriy Shevchenko espère se relancer contre la Macédoine du Nord, vaincue par l’Autriche.
Mais les coéquipiers de Goran Pandev, buteur pour le tout premier match de la sélection balkanique dans une grande compétition, veulent aussi y croire.
Avec les quatre meilleurs troisièmes qualifiés, rien n’est perdu, mais s’il y a un perdant dans ce match, il sera vraiment loin des huitièmes de finale…
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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