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Encore éreinté par la première vague, l’hôpital de Mulhouse en quête d’énergie

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Il y a huit mois, l’hôpital de Mulhouse devenait le malheureux pionnier de la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Sans atteindre la furie du printemps, la deuxième vague oblige ses équipes à puiser dans leurs dernières forces.

De la porte ouverte d’une chambre du service de gériatrie, s’entend une toux rauque, un râle. « Comment ça va ? », s’enquiert le Dr. Yann Groc du service de gériatrie de l’hôpital Emile-Muller, avant de contrôler l’état de cet homme de 93 ans, atteint du Covid-19 et placé sous oxygénation palliative.

« Sur la première vague, on était sans cesse en quête d’informations sur cette maladie, sur la deuxième, on est surtout en quête d’énergie », résume ce médecin qui a lui-même été malade au début de l’épidémie, comme la quasi totalité des soignantes de son équipe.

Même avec une meilleure connaissance du virus, « cela reste une maladie face à laquelle on est démunis », nécessitant « beaucoup de présence et de vigilance », explique-t-il.

En gériatrie, l’unité Covid avait été fermée le 21 juin. Elle a été rouverte le 9 novembre et ses 13 lits sont occupés.

« On n’a pu à aucun moment se poser », explique le Dr. Groc, car pendant quatre mois il a fallu rattraper les prises en charge non faites au printemps avec des pathologies chroniques s’étant aggravées.

Reprendre des forces

L’hôpital Emile-Muller comptait mardi 100 patients Covid, dont 18 en réanimation. En nette augmentation depuis début novembre, mais loin du « mur » pris en pleine figure au printemps, quand un hôpital militaire était construit sur le parking et qu’il y avait jusqu’à 500 lits Covid.

Cette deuxième vague se caractérise par « un afflux plus régulier » de patients malades, une « ambiance plus sereine » liée à l’expérience, davantage d’équipements et une organisation éprouvée, mais c’est sans compter sur la fatigue accumulée. Nombre d’infirmières de l’équipe du Dr. Groc tenaient avec comme point de mire deux semaines de vacances en fin d’année. Mais ces congés pourront-ils être pris ?

« Même si on ne perd pas le sens de notre travail, il y a un moment où on doit reprendre des forces », insiste Nathalie Dannenberger, cadre de santé, relevant, par ailleurs, une plus grande « agressivité verbale » des familles, désormais moins enclines à accepter de ne pas voir leurs proches hospitalisés.

Si les services des urgences et de réanimation ont beaucoup été mis en lumière dans la lutte contre le virus, les autres paient aussi leur tribut.

« Les équipes sont fatiguées et ça laisse des traces. C’est encore vif », explique Mélanie Fratz, manipulatrice en radiologie, service à l’avant-poste pour déterminer l’étendue de la maladie. Elle craint que ce retour de l’épidémie ne soit psychologiquement « peut-être plus dur encore ».

« C’est compliqué pour tout le monde de replonger là-dedans après si peu de temps », confirme Honorine Rerat, infirmière en médecine interne. Y replonger cette fois sans les petites attentions de la population à l’égard du personnel soignant « qui faisaient chaud au coeur », mais également en sachant qu’on ne pourra plus compter sur les renforts d’autres régions françaises, toutes touchées à leur tour.

Cette fois, « on est tous sur un pied d’égalité », mais « on arrive quand même à faire face », assure Audrey Litzler, infirmière diplômée depuis un an, malgré « la fatigue présente » et « des jours qui deviennent de plus en plus compliqués ».

Equipe soudée

La clé pour tenir ? « Une équipe très soudée » revient dans toutes les bouches. La porte de l’unité de soutien physique et psychologique pour le personnel de l’hôpital est également fréquemment poussée.

« Depuis la première vague, on n’a rien lâché et on ne lâchera pas », affirme Gaëlle Miehe, référente cadre au service de microbiologie, où, avec l’explosion des tests PCR, l’activité a été « non-stop ».

Les techniciens de laboratoire commencent jeudi à travailler aussi de nuit pour traiter au plus vite les tests réalisés aux urgences afin de séparer les patients Covid des autres.

L’hôpital, qui, au départ devait envoyer ses tests à Strasbourg, s’est équipé progressivement de trois automates. « Sur une semaine, on arrive à faire plus de 1.000 analyses, mais on reste tendu sur l’approvisionnement en réactifs », explique le Dr. Alain Gravet, chef de service.

« On n’a pas arrêté de faire du Covid depuis mars », souffle Antoine Brossard, technicien en biologie moléculaire. « Cela commence à être long. »

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.

Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.

Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.

L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.

Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.

Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.

Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.

L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.

Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.

Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.

Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.

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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS

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Le COVID-19 n'est plus une urgence sanitaire mondiale d'après l'OMS

Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.

Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.

Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.

L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.

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