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Covid-19: la France étend les couvre-feux à 18H00, gronde des élus locaux

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Confronté à la menace de variants plus contagieux du Covid-19, le gouvernement souhaite avancer le couvre-feu dans une dizaine de nouveaux départements, mais des élus locaux grondent contre ce tour de vis supplémentaire dont ils contestent l’efficacité.

Après le Bas-Rhin, le couvre-feu est avancé à 18H00 à partir de dimanche dans le Cher, l’Allier, en Côte-d’Or ainsi que dans le Haut-Rhin, ont annoncé samedi les préfectures concernées.

Ces départements rejoignent les quinze, principalement de l’est de la France, qui sont déjà soumis à cette mesure depuis une semaine tandis que le reste du territoire connaît un couvre-feu à 20H00.

« La décision était inéluctable à Dijon, la 3e ville la plus impactée de France par la Covid-19, après Nice et Nancy. Mais je regrette que ce couvre-feu renforcé s’applique à tout le département de la Côte d’Or car les territoires ruraux sont beaucoup moins touchés par le virus », a déclaré sur Twitter le président du conseil départemental, François Sauvadet.

D’autres départements devraient basculer vers un couvre-feu avancé. Parmi eux, les Bouches-du-Rhône, où les élus locaux sont vent debout contre cette mesure, le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence. Tous dépassent ou frôlent un taux d’incidence de 200 cas pour 100.000 habitants. La Haute-Savoie l’a, elle, maintenu à 20H00.

A Marseille, faisant fi des clivages politiques, la mairie, à gauche, et la région, à droite, ont dénoncé d’une même voix la mesure, qui, selon eux, n’a pas prouvé son efficacité. Vendredi, « il y a eu une réunion de concertation avec les élus locaux et le préfet est toujours en phase de concertation. Il a fait des remontées au Premier ministre », a indiqué à l’AFP la préfecture.

Efficacité ?

Pour le gouvernement, la mise en place d’un couvre-feu, appliqué pour la première fois fin octobre, a permis de ralentir les contaminations. Elle n’a toutefois pas empêché un deuxième confinement, soulignent ses détracteurs.

Le chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Eric Caumes, ne cache pas son scepticisme: « Je suis pas sûr que ce soit très efficace mais on verra bien. Personnellement, je n’y crois pas mais on verra », a-t-il déclaré samedi matin sur franceinfo.

En attendant, une opération de dépistage massif était en cours samedi à Bagneux, en banlieue parisienne, où une personne a été testée positive au variant britannique.

Fait préoccupant: selon le ministère de la Santé, la personne testée travaillant dans deux établissements scolaires n’avait pas voyagé au Royaume-Uni ni été en contact avec quelqu’un qui y était allé.

Pour l’instant, 19 cas de contamination par ce variant sont avérés dans toute la France (ainsi que trois autres par un variant différent initialement repéré en Afrique du Sud), selon le ministère de la Santé.

« Ce variant est déjà là. Dans mon hôpital, j’ai deux patients qui sont atteints du variant britannique. Vous savez d’où ils viennent ? du Liban et l’autre de la péninsule arabique. On n’y échappera pas », a estimé le Pr Caumes, appelant au renforcement des gestes barrières.

Troisième confinement ?

Depuis mardi, le nombre de cas positifs tourne autour de 20.000 par jour et l’agence Santé publique France a relevé une « nette augmentation du nombre de cas confirmés » durant la dernière semaine de 2020 (96.743 cas, +17%). Les deux prochaines semaines s’annoncent cruciales, selon les experts, avec les probables retombées des fêtes de fin d’année.

Des chiffres élevés alors que musées, cinémas, théâtres, salles de sport (sauf pour les mineurs), cafés et restaurants sont fermés depuis fin octobre, sans perspective de réouverture prochaine.

Dans le même temps, plus de 80.000 soignants et personnes vulnérables en Ehpad ont été vaccinés depuis lundi, dont plus de 36.000 vendredi, selon le ministre de la Santé Olivier Véran.

Sans prononcer le mot de « reconfinement », et tout en prévenant que les écoles ne devaient fermer qu’en cas de situation « gravissime », le Premier ministre Jean Castex n’a pas exclu jeudi d’aller encore plus loin et de prendre des « mesures nationales supplémentaires ».

Comme un troisième confinement ? « J’aimerais bien qu’il soit évitable mais si la courbe continue de monter malheureusement, il y aura pas d’autre solution », a averti le Professeur Caumes.

Depuis le début de l’épidémie, la France compte plus de 67.000 morts liés au Covid-19.

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France

Grippe : l’épidémie continue de s’intensifier en France

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Grippe : l’épidémie continue de s’intensifier en France

L’épidémie de grippe en France atteint des sommets alarmants avec un bilan de 600 décès en une semaine. La vaccination insuffisante et le manque de préparation sont pointés du doigt.

La France est actuellement en proie à une épidémie de grippe d’une ampleur rarement vue depuis 2019. Le nombre de décès liés à cette maladie a atteint un niveau inquiétant, avec 600 morts recensés en une seule semaine. Cette situation critique met en lumière l’importance de la préparation et de la prévention face à des épidémies saisonnières.

Le professeur de médecine d’urgence, Frédéric Lapostolle, a exprimé ses préoccupations quant à l’anticipation insuffisante de cette crise. Selon lui, l’épidémie de grippe n’a pas été prise au sérieux à temps, ce qui a entraîné une montée rapide des cas et des décès. Les indicateurs hospitaliers et de mortalité témoignent de la gravité de la situation, avec des taux de décès nettement supérieurs aux moyennes annuelles.

L’épidémiologiste Sibylle Bernard-Stoecklin, de Santé publique France, confirme cette tendance alarmante. Elle souligne que la transmission rapide du virus pourrait conduire à une surmortalité dépassant les 9 000 à 10 000 décès habituellement enregistrés lors d’une épidémie de grippe. Les données du réseau Sentinelles montrent un taux d’incidence des virus grippaux à 231 nouveaux cas pour 100 000 habitants, bien au-dessus du seuil épidémique fixé à 179 cas.

Santé Publique France a également rapporté une activité hospitalière extrêmement élevée. Entre le 6 et le 12 janvier, 7,3 % des décès en France étaient dus à la grippe. De plus, le réseau Oscour a noté que 5,2 % des patients admis aux urgences durant la première semaine de 2025 souffraient de symptômes grippaux, un chiffre presque cinq fois supérieur à la moyenne habituelle.

Frédéric Lapostolle a également souligné que la vaccination, notamment dans les Ehpad, n’a pas été à la hauteur des attentes. Il déplore un taux de vaccination notoirement insuffisant, ce qui augmente le risque pour les résidents de ces établissements de se retrouver aux urgences. Cette situation souligne l’urgence d’une meilleure campagne de vaccination pour protéger les populations les plus vulnérables.

Face à cette crise, les autorités sanitaires appellent la population à se faire vacciner pour limiter la propagation du virus et réduire la charge sur le système de santé. La grippe, bien que souvent sous-estimée, montre ici son potentiel destructeur lorsqu’elle n’est pas prise en charge de manière proactive.

Cette épidémie de grippe rappelle l’importance de la vaccination et de la préparation pour éviter que de telles situations ne se reproduisent ou ne s’aggravent à l’avenir.

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GiFi arrache un soutien de ses banques pour assurer son avenir

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GiFi arrache un soutien de ses banques pour assurer son avenir

Dans un contexte de difficultés financières, GiFi sécurise un appui bancaire pour sa restructuration. Une nouvelle gouvernance est mise en place pour piloter le futur de l’entreprise.

Le groupe de magasins GiFi, qui emploie 6.000 personnes, a réussi à rallier ses banques autour d’un plan de restructuration ambitieux. Cette initiative vise à assurer la pérennité de l’entreprise en instaurant une gouvernance renouvelée et en définissant une feuille de route stratégique pour les trois années à venir.

Philippe Ginestet, le fondateur de 70 ans de cette chaîne de magasins, annonce son retrait des fonctions opérationnelles, cédant la place à un directoire. « Je quitte mes fonctions opérationnelles avec le sentiment du devoir accompli », déclare-t-il dans un communiqué. Il devient président du conseil de surveillance, tandis que la holding GFG, qu’il contrôle à 60%, reste l’actionnaire majoritaire.

Cette restructuration, qui inclut un plan stratégique de trois ans, vise à redonner un souffle au groupe. L’avocat de GiFi, Me Christophe Dejean, souligne que la conversion partielle de la dette en capital et l’abandon de créances par les banques sont des éléments clés pour la pérennité de la société. Ces mesures, couplées à un apport financier de 100 millions d’euros par M. Ginestet et à des facilités accordées par l’État, offriront à GiFi la flexibilité nécessaire pour poursuivre sa stratégie à court terme.

Les syndicats, bien que conscients des enjeux, expriment un certain soulagement quant au maintien de l’ancrage de l’entreprise à Villeneuve-sur-Lot. Franck Virlogeux, délégué Force ouvrière, se félicite de cette décision qui préserve l’identité locale de l’entreprise. Cependant, ils restent vigilants sur les implications sociales de ce plan financier, anticipant des mesures de réduction d’effectifs.

L’accord de restructuration doit encore être validé par le tribunal de commerce de Toulouse, mais il représente un tournant décisif pour GiFi. Ce plan de renouveau, encore en construction, met l’accent sur l’innovation, le positionnement prix et des économies dans les domaines du marketing et de la logistique. La concurrence accrue, notamment de la part de chaînes comme Action ou de plateformes en ligne comme Temu, ainsi que des difficultés opérationnelles liées à un changement de système informatique, ont mis à mal les performances financières de l’entreprise ces dernières années.

Avec un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros en 2024, GiFi doit désormais naviguer dans un marché en pleine évolution, tout en assurant la stabilité et la croissance pour ses employés et ses partenaires.

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Économie

Électricité: la facture baissera de 15% pour la plupart des ménages au 1er février

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Électricité: la facture baissera de 15% pour la plupart des ménages au 1er février

À partir du 1er février, une réduction significative des coûts de l’électricité est annoncée pour les ménages et les petites entreprises.

Après une période marquée par des augmentations continues, les consommateurs d’électricité en France vont bénéficier d’une baisse notable de leurs factures dès le mois prochain. Cette diminution, la première en une décennie, s’élèvera à 15 % pour la majorité des ménages souscrits aux tarifs réglementés, touchant ainsi plus de 24 millions de foyers. Ce changement intervient malgré une augmentation des taxes et des coûts de distribution de l’électricité.

La baisse des tarifs est principalement due à la chute des prix de l’énergie sur les marchés européens, qui permet de compenser les hausses des taxes et des coûts d’acheminement. Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’Énergie (CRE), a souligné que cette réduction était inattendue, étant donné que les prévisions initiales tablaient sur une baisse de 14 %. La facture moyenne d’un ménage de quatre personnes en maison individuelle pourrait ainsi diminuer de 651 euros par an, tandis qu’un foyer de trois personnes en appartement verrait une économie de 389 euros, et un couple sans enfant, une réduction de 107 euros.

Cette mesure profite également aux petites et moyennes entreprises (PME), y compris celles à forte consommation énergétique, qui pourront souscrire à des contrats au tarif réglementé dès le 1er février. Cependant, pour les 10 millions de particuliers ayant opté pour des offres de marché, l’impact de cette baisse dépendra des décisions de leurs fournisseurs, qui ont la liberté de répercuter ou non les augmentations des taxes et des coûts d’acheminement.

Le sujet des tarifs de l’électricité a été au cœur des débats politiques récents, ayant même contribué à la chute du gouvernement précédent. La pression politique, notamment de la part du Rassemblement national, a contraint le gouvernement à revoir ses plans concernant l’augmentation de la taxe sur l’électricité, initialement prévue pour rapporter 3,4 milliards d’euros. Le nouvel exécutif a décidé de maintenir la taxe à son niveau d’avant-crise, ajusté pour l’inflation, ce qui signifie que l’accise remontera à 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers.

En outre, la CRE a pris des mesures pour amortir l’impact des hausses des coûts de transport et de distribution de l’électricité, le Turpe, en les reportant et en les avançant de manière à ce qu’elles soient moins ressenties par les consommateurs. La prochaine augmentation des tarifs n’est pas attendue avant août 2026, offrant ainsi un répit aux foyers et aux entreprises dans un contexte économique incertain.

Cette réduction des tarifs réglementés de l’électricité marque une victoire pour les consommateurs français, leur offrant un soulagement financier significatif dans un climat où les dépenses énergétiques sont scrutées de près.

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