Monde
Cisjordanie: Israël approuve plus de nouveaux 2.000 logements dans les colonies
Israël a approuvé mercredi la construction de plus de 2.000 nouveaux logements dans des colonies en Cisjordanie occupée, premier feu vert de ce type accordé depuis la normalisation des relations mi-septembre entre l’Etat hébreu et deux pays du Golfe.
Le Conseil de planification supérieur de l’administration civile a donné son accord pour la construction de 2.166 logements en Cisjordanie, a indiqué à l’AFP un responsable du ministère israélien de la Défense.
Quelque 560 nouveaux logements vont être construits dans la colonie d’Har Gilo (1.600 habitants), située entre Jérusalem et Bethléem, et quelques centaines d’autres à Beit El à proximité de Ramallah et Efrat près de Bethléem ainsi que dans une dizaine d’autres colonies.
Selon l’organisation israélienne anticolonisation « La Paix maintenant », 2.000 logements supplémentaires devraient être approuvés jeudi dans les colonies, jugées illégales par le droit international.
Ces autorisations mettent fin à une période de huit mois de gel effectif de nouvelles constructions en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
Elles surviennent un mois après la signature à Washington d’accords normalisant les relations d’Israël avec les Emirats arabes unis et Bahreïn.
Ces accords ont été dénoncés par les Palestiniens comme une « trahison » de la part de ces deux pays, alors que la résolution du conflit israélo-palestinien était jusque-là considérée comme une condition sine qua non pour une normalisation des relations entre Israël et les Etats arabes.
Les Emirats et Bahreïn sont les premiers Etats arabes à reconnaître officiellement Israël après l’Egypte (1979) et la Jordanie (1994), qui avaient signé un traité de paix mettant fin à l’état de guerre avec le voisin israélien.
« Vol »
Plus de 450.000 Israéliens vivent dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, en plein essor ces dernières années sous l’impulsion du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
L’administration Trump, à rebours de la communauté internationale, a décrété en novembre 2019 que ces implantations n’étaient pas contraires au droit international.
Après l’annonce de nouvelles constructions, les Palestiniens ont fustigé une politique qui « va conduire la région au bord du précipice ».
Le gouvernement israélien « est déterminé à poursuivre sa politique de colonisation, pour voler la terre palestinienne, profitant du silence international, de la normalisation (…) et du soutien aveugle de l’administration Trump », a déploré dans un communiqué Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Cette décision « unilatérale et illégale (…) sape les chances d’une solution à deux Etats », a aussi réagi Daïfalla Ali Alfayez, porte-parole du ministère des Affaires étrangères jordanien, appelant la communauté internationale à faire pression sur l’Etat hébreu.
« Priorités »
Le président américain avait présenté fin janvier son plan pour un règlement au Proche-Orient, prévoyant notamment l’annexion par Israël de la vallée du Jourdain (30% de la Cisjordanie) et des plus de 130 colonies juives, ainsi que la création d’un Etat palestinien sur un territoire amputé.
Dans le cadre de la normalisation, Israël s’est engagé à suspendre son projet d’annexion des territoires palestiniens, selon les monarchies du Golfe. Une concession saluée par les gouvernements européens et certains gouvernements arabes qui voient la normalisation comme un espoir de paix.
Mais M. Netanyahu a déclaré que l’annexion était seulement « reportée » et qu’Israël n’y avait « pas renoncé ».
Pour l’organisation « La Paix maintenant », avec ces nouvelles constructions, M. Netanyahu « renforce de facto l’annexion de la Cisjordanie » et gâche une occasion de faire la paix.
« Au lieu de profiter des accords avec les pays du Golfe et de promouvoir la paix avec les Palestiniens, il détourne les priorités d’Israël pour satisfaire une minorité marginale » de son électorat traditionnel nationaliste, affirme l’ONG.
Ces nouvelles constructions sont approuvées par le chef du parti centriste « Bleu-blanc » Benny Gantz, ancien rival de Benjamin Netanyahu et actuel ministre de la Défense, indique « La Paix maintenant ».
« Il s’agit d’un message d’Israël à la communauté internationale qui signifie (…) l’abandon de la solution à deux Etats » israélien et palestinien vivant côte-à- côte, affirme l’organisation.
Europe
Guerre en Ukraine : la Pologne arrête ses livraisons d’armes à l’Ukraine
La Pologne a annoncé la cessation de ses livraisons d’armes à l’Ukraine, provoquant des tensions diplomatiques entre les deux pays alliés.
La Pologne a annoncé mercredi qu’elle avait cessé de fournir des armes à l’Ukraine, marquant une escalade des tensions entre les deux pays alliés au moment où l’Ukraine riposte à l’invasion russe. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré que leur priorité était la modernisation et l’armement de l’armée polonaise pour la renforcer rapidement, sans préciser quand exactement les livraisons d’armes à l’Ukraine avaient cessé.
La Pologne était l’un des plus grands fournisseurs d’armes à l’Ukraine. Cependant, cette décision intervient peu de temps après que Varsovie a interdit l’importation de céréales ukrainiennes pour protéger ses intérêts agricoles. La Pologne a nié que ces deux mesures soient liées, affirmant qu’elle continuait à honorer les contrats d’armement antérieurs avec l’Ukraine.
L’annonce de la Pologne est survenue après la convocation « d’urgence » de l’ambassadeur ukrainien par Varsovie pour protester contre les remarques du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à l’ONU. Zelensky avait critiqué certains pays pour avoir soutenu indirectement la Russie.
La France a réagi aux tensions entre les deux pays, qualifiant la situation de « regrettable » et suggérant qu’elle résultait de « considérations de politique intérieure ». La décision de l’UE de mettre fin à l’interdiction d’importer des céréales ukrainiennes, prononcée en mai par cinq États membres, a été à l’origine des derniers développements, avec des embargos unilatéraux et des poursuites devant l’OMC.
La Pologne a averti qu’elle élargirait la liste des produits ukrainiens interdits d’importation en réponse à ces actions. Cependant, les deux pays tentent toujours de trouver une solution constructive au problème des céréales.
L’Ukraine, engagée dans une lutte pour sa survie contre la Russie, a déclaré que les mesures prises par la Pologne étaient « inacceptables » et a proposé une résolution du conflit. La communauté internationale surveille de près ces développements, craignant que les tensions diplomatiques ne compromettent les efforts pour soutenir l’Ukraine dans son conflit avec la Russie.
Monde
Gabon : Le fils aîné d’Ali Bongo écroué pour corruption
Trois semaines après le coup d’État, le fils d’Ali Bongo et d’autres hauts responsables sont inculpés pour corruption et d’autres crimes.
Trois semaines après le coup d’État qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba au Gabon, son fils Noureddin Bongo Valentin et plusieurs proches du cabinet du président déchu ont été mis en examen et incarcérés, notamment pour des accusations de corruption. Au total, dix personnes ont été inculpées mardi pour une série de crimes, dont des « troubles des opérations d’un collège électoral », « corruption », « détournement de deniers publics », « blanchiment de capitaux », et bien d’autres, a annoncé le procureur de Libreville, André-Patrick Roponat, lors d’une conférence de presse. Sept d’entre elles ont été placées en détention provisoire.
Parmi les inculpés figurent Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné d’Ali Bongo, et Jessye Ella Ekogha, l’ancien porte-parole de la présidence, tous deux mis en examen pour corruption. Ces arrestations ont eu lieu le jour du coup d’État et ils étaient initialement soupçonnés de « haute trahison », bien que ce chef d’inculpation n’ait pas été retenu.
Le 30 août, peu de temps après l’annonce controversée de la réélection d’Ali Bongo, les militaires dirigés par le général Brice Oligui Nguema ont renversé le président, l’accusant notamment de « détournements massifs » de fonds publics. Les perquisitions menées dans les domiciles de ces hauts responsables du cabinet de l’ex-président Ali Bongo et de son épouse Sylvia Bongo Valentin ont montré des sommes considérables d’argent en espèces.
Sylvia Bongo Valentin, l’ex-première dame du Gabon, est actuellement en résidence surveillée à Libreville « pour sa protection », selon la présidence. Cependant, ses avocats ont déclaré que sa situation était « injustifiable » et « incompatible avec un État de droit ». Ils ont déposé une plainte contre les responsables de cette détention.
Les putschistes avaient accusé Sylvia et son fils Noureddin d’être les véritables dirigeants du pays et au cœur d’un réseau de corruption étendu. Ali Bongo, quant à lui, avait été placé en résidence surveillée à Libreville mais est actuellement « libre de ses mouvements » et peut « se rendre à l’étranger », selon le général Oligui.
Le 13 septembre, le général Brice Oligui Nguema, désigné président de transition, a annoncé la création d’une commission d’enquête sur les marchés publics pour lutter contre les fraudes. Avant le coup d’État, il avait sommé les chefs d’entreprise pratiquant la « surfacturation » de cesser leurs pratiques frauduleuses dans les passations de marchés publics.
L’enquête sur les « biens mal acquis » de la famille Bongo en France, ouverte suite à des plaintes d’ONG en 2007, avait déjà révélé des soupçons de détournement de fonds publics permettant l’acquisition d’un important patrimoine immobilier. Plusieurs membres de la famille Bongo, dont Ali Bongo lui-même, sont mis en examen en France pour recel de détournement de fonds publics dans le cadre de cette enquête. Le Gabon est souvent critiqué pour le niveau élevé de corruption qui y sévit et est classé 136e sur 180 pays en termes de perception de la corruption par Transparency International (2022).
Europe
La France déroule le tapis rouge pour le roi Charles III et la reine Camilla
Charles III entame, mercredi, une visite d’État de trois jours, mainte fois reportée en raison des manifestations contre la réforme des retraites en France. Il s’agira donc de sa première visite officielle à Paris en tant que roi.
La France déroule le tapis rouge pour la visite d’État du roi Charles III. Le souverain, en visite pour trois jours, est attendu pour un dîner d’État, mercredi 20 septembre, au château de Versailles, en présence de plus de 150 invités dans la galerie des Glaces.
Son voyage, prévu initialement pour le printemps, avait été reporté en raison des manifestations contre la réforme des retraites. Cette visite sera donc la première en France en tant que roi.
Malgré ce premier rendez-vous manqué au printemps dernier, le programme du monarque britannique de 74 ans et de la reine Camilla, 76 ans, n’a pas été beaucoup modifié. Il oscille entre engagements symboliques forts et rencontres avec des acteurs de la société civile française.
À son arrivée à Paris, le couple royal sera accueilli par le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte à l’Arc de Triomphe, où ils raviveront la flamme du Soldat inconnu en début d’après-midi, avant de descendre les Champs-Élysées, et de participer au fameux dîner d’État au château de Versailles.
Le bureau du président français a déclaré que ce dîner fait écho à la visite d’État de la reine Élisabeth II en 1972, lorsqu’elle a été accueillie au palais par le président Georges Pompidou. Le roi Charles a apprécié l’idée de suivre les traces de sa mère, selon l’Élysée. Au menu, deux chefs étoilés ont prévu du homard bleu en entrée et de la volaille de Bresse.
Le roi Charles III en banlieue parisienne
À Paris, Charles III prononcera également un discours devant les parlementaires au Sénat, durant lequel il devrait s’exprimer en partie en français, comme en mars dernier lorsqu’il avait parlé en allemand devant le Bundestag à Berlin lors d’un déplacement qui devait suivre celui initialement prévu à Paris.
Les deux chefs d’État mettront aussi en avant des sujets qui leur tiennent à cœur, comme l’environnement, la promotion de la lecture ou l’entrepreneuriat des jeunes.
Une rencontre est prévue avec des associations locales et des personnalités du sport à Saint-Denis, une ville de banlieue parisienne qui sera un des lieux majeurs, l’an prochain, des Jeux olympiques d’été de Paris.
Charles et Camilla se rendront ensuite à Bordeaux, qui fut un temps sous le contrôle du roi d’Angleterre Henri II, et où résident aujourd’hui 39 000 Britanniques. Ils doivent visiter un vignoble et rencontrer des pompiers ayant pris part à la lutte contre les incendies qui avaient ravagé le département des Landes l’an dernier.
Apaiser les tensions héritées du Brexit
Des deux côtés de la Manche, on a placé cette visite sous le signe de la célébration des liens anciens entre les deux pays, au moment où leurs dirigeants s’efforcent d’apaiser les tensions héritées du Brexit.
Si en tant que chef d’État d’une monarchie constitutionnelle, le roi britannique doit observer une stricte réserve, la politique n’est jamais absente de ces visites d’État et le voyage de Charles III ne fait pas exception, confirmant les gestes d’ouverture et d’apaisement récents du gouvernement britannique.
Les visites d’État du souverain sont « un atout pour la diplomatie (britannique) (…) au-dessus des sujets politiques du moment », comme les tensions persistantes entre Londres et Paris au sujet des traversées illégales de migrants vers le Royaume-Uni, estime Ed Owens, historien de la royauté.
« Il y aura une certaine diplomatie informelle » durant ces deux jours, ajoute-t-il, mais pour Charles III l’objectif est surtout de montrer son engagement comme « un roi écologiste hors des frontières britanniques ».
« Relation chaleureuse » entre Charles III et Emmanuel Macron
Après une première année en tant que souverain, durant laquelle il s’est surtout évertuer à incarner la stabilité et la continuité de la monarchie, plutôt qu’à engager des réformes radicales, cette visite s’inscrit dans « l’approche traditionnelle de la diplomatie royale » que les Français ont pu observer par le passé.
Charles III et Emmanuel Macron se sont déjà rencontrés, notamment lors du couronnement du roi le 6 mai dernier, et entretiennent « une relation chaleureuse », dit-on dans leur entourage.
L’hommage du président français à la reine Elizabeth II après son décès en septembre 2022 avait ainsi été très apprécié au Royaume-Uni.
-
CultureEn Ligne 7 jours
Événement à Sète : Les racines italiennes de la ville célébrées pour son 350e anniversaire
-
SèteEn Ligne 3 jours
Sète : Une pétition demande l’ouverture des séances du Conseil municipal
-
SèteEn Ligne 7 jours
Thau : 75% de mortalité sur les huîtres, le député RN lance un appel à l’action
-
MondeEn Ligne 6 jours
Coup d’Etat au Niger : l’ambassadeur de France à Niamey est pris en otage
-
ÉconomieEn Ligne 5 jours
Pour lutter contre l’inflation, le gouvernement veut proposer des cours de cuisine aux enfants
-
SociétéEn Ligne 1 jour
Pénuries : le gouvernement oblige la vente de certains médicaments à l’unité
-
EuropeEn Ligne 11 heures
Guerre en Ukraine : la Pologne arrête ses livraisons d’armes à l’Ukraine
-
EuropeEn Ligne 2 jours
La France déroule le tapis rouge pour le roi Charles III et la reine Camilla