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Biden courtise les « seniors » en Floride, Trump retrouve les foules

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Au lendemain du retour en meeting d’un Donald Trump « en pleine forme » mais devancé dans les sondages, Joe Biden va mardi en Floride parler aux « seniors », un groupe essentiel d’électeurs dans cet Etat-clé qui pourrait décider de la victoire pour la présidentielle dans trois semaines.

A 77 ans, la forme physique et mentale du candidat démocrate à la Maison Blanche est encore remise en cause, après qu’il a fait de nouvelles déclarations embrouillées. Le président républicain, 74 ans, se dit, lui, remis et « immunisé » contre le Covid-19, onze jours après son diagnostic positif.

Mais Joe Biden mène de loin dans les sondages à l’échelle du pays (+10 points de pourcentage selon le site RealClearPolitics). Et l’ancien vice-président de Barack Obama a également l’avantage sur Donald Trump, quoique plus réduit, dans les Etats-clés qui, comme la Floride (+3,7 points), pourraient faire basculer l’élection présidentielle du 3 novembre.

Il se présente même dans le « Sunshine State » fort de sondages montrant que les électeurs plus âgés le soutiennent désormais en majorité. Un atout crucial puisque les plus de 65 ans avaient voté en majorité pour Donald Trump en 2016.

Cette fois, la gestion de la pandémie par le milliardaire républicain est vivement critiquée aux Etats-Unis, qui affichent le plus lourd bilan du monde avec plus de 215.000 morts.

Ses remarques appelant à « dominer », comme lui, le virus, ont pu mal passer auprès des « seniors », particulièrement frappés par la maladie.

Ce n’est donc pas un hasard si le démocrate a décidé de faire un discours sur « sa vision pour les Américains plus âgés » à Pembroke Pines, au nord de Miami, en début d’après-midi.

De son côté Donald Trump avait déclaré la semaine dernière son soutien aux seniors, « les gens que je préfère », en affirmant dans un message vidéo qu’il voulait leur donner accès aux mêmes traitements que lui contre le Covid-19, « gratuitement ».

Le président républicain se rendra mardi dans un autre Etat-clé qu’il avait remporté en 2016, la Pennsylvanie, pour un meeting dans la soirée.

Dans la même ville de Johnstown, Joe Biden avait, fin septembre, rappelé ses origines modestes pour marteler sa nouvelle ligne d’attaque contre le milliardaire: l’élection marquera un choix entre les classes ouvrière et moyenne américaines, incarnées par des villes comme Johnstown ou Scranton, où il est né en Pennsylvanie, « contre Park Avenue », la clinquante rue new-yorkaise symbole du riche héritier.

« Marasme abominable »

A 21 jours du scrutin, Donald Trump espère combler son retard en sillonnant l’Amérique, alors que déjà dix millions d’électeurs ont déposé leur bulletin de vote anticipé.

Affichant une forme indéniable une semaine après sa sortie de l’hôpital, il a retrouvé lundi les estrades en Floride, devant une foule enthousiaste, où peu portaient un masque.

« Je l’ai eu. Maintenant, ils disent que je suis immunisé. Je me sens si puissant! », a-il lancé à propos du nouveau coronavirus.

Il a de nouveau ironisé sur l’ex-bras droit de Barack Obama qu’il surnomme « Sleepy Joe » (« Joe l’endormi »), en assurant qu’il n’attirait « presque personne ».

Joe Biden n’a pas organisé de grand rassemblement depuis la pandémie, soulignant la nécessité de respecter les consignes des autorités sanitaires. Le président et ses partisans affirment qu’ils cherchent en fait ainsi à ménager ses forces, et l’accusent ouvertement d’être en petite forme, voire carrément sénile.

« Sleepy Joe Biden a eu une journée particulièrement mauvaise aujourd’hui », a tweeté Donald Trump lundi soir.

Il faisait allusion à deux remarques.

Dans l’une, le démocrate semble oublier le nom du sénateur Mitt Romney, en parlant du « sénateur, qui était un mormon, il était gouverneur ». Et dans l’autre, Joe Biden, sénateur pendant plus de 35 ans, déclare qu’il se présente « en fier démocrate au Sénat », avant de se reprendre.

« Si je faisais seulement une de ces choses, je serais disqualifié », s’est indigné le président sur Twitter. « Mais avec lui, c’est juste qu’il est Sleepy Joe ».

Mitt Romney, ex-candidat républicain à la Maison Blanche et critique habituel de Donald Trump, a eu des mots durs pour le président mardi, appelant les deux candidats à baisser le ton du « marasme abominable, injurieux et empli de haine » qu’est devenu le débat politique.

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Europe

Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

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Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

À Montevideo, Ursula von der Leyen tente de faire avancer l’accord UE-Mercosur, mais un front de résistance mené par la France menace de le faire échouer.

L’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, un projet ambitieux visant à créer un marché de plus de 700 millions de consommateurs, se trouve à un tournant décisif. Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’efforce de finaliser les négociations lors du sommet du Mercosur à Montevideo, une coalition de pays européens, emmenée par la France, s’emploie à bloquer le processus.

Les discussions autour de cet accord, initiées en 1999, ont récemment connu un regain d’intérêt sous l’impulsion de plusieurs pays clés. Le Brésil, l’Allemagne et l’Espagne notamment, souhaitent conclure avant l’entrée en fonction de Donald Trump, qui menace de renforcer les droits de douane. Le ministre uruguayen des Affaires étrangères, Omar Paganini, a évoqué des « détails minimes » restant à régler, laissant entendre que l’accord pourrait être scellé dès vendredi. Cependant, la réalité des négociations est plus complexe.

Von der Leyen, optimiste quant à la finalisation de l’accord, a posté sur X : « La ligne d’arrivée est en vue. Travaillons ensemble, franchissons-la. » Pourtant, cette perspective est loin de faire l’unanimité. En France, le président Emmanuel Macron a clairement exprimé son opposition, déclarant que l’accord est « inacceptable en l’état ». Il a réitéré son engagement à défendre la « souveraineté agricole » française, une position soutenue par l’Elysée sur les réseaux sociaux.

Cette opposition n’est pas isolée. La France a réussi à rallier d’autres pays européens à sa cause. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et l’Italie, par la voix de ses sources gouvernementales, ont également manifesté leur désapprobation. Ces pays exigent des garanties supplémentaires pour protéger leurs secteurs agricoles, craignant une concurrence déloyale de la part des produits sud-américains. Pour bloquer l’accord, il suffirait que la France et trois autres pays représentant plus de 35% de la population de l’UE s’y opposent.

Les défenseurs de l’accord mettent en avant les avantages économiques, notamment pour les exportateurs européens qui pourraient bénéficier de nouveaux débouchés, et l’importance de ne pas laisser le champ libre à la Chine. Toutefois, les critiques, principalement des ONG et des mouvements de gauche, soulignent les risques environnementaux, notamment l’accélération de la déforestation en Amazonie et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace a qualifié le texte de « désastreux » pour l’environnement, privilégiant les profits des entreprises.

En France, les agriculteurs, inquiets de la concurrence que pourrait engendrer cet accord, ont multiplié les manifestations pour exprimer leur désaccord. La tension autour de cet accord illustre les divergences d’intérêts entre les besoins économiques à court terme et les considérations écologiques et sociales à long terme.

L’avenir de l’accord UE-Mercosur dépendra donc non seulement des négociations techniques, mais aussi de la capacité des pays européens à concilier leurs intérêts divergents. La conférence de presse conjointe prévue à l’issue du sommet pourrait apporter des éclaircissements, mais il est clair que la route vers la ratification est encore semée d’embûches.

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

En réponse à la vente potentielle de The Observer, les journalistes du Guardian et de son édition dominicale entament une grève inédite depuis un demi-siècle.

Les journalistes du journal britannique The Guardian, ainsi que ceux de son édition du dimanche, The Observer, se sont mobilisés pour une grève de 48 heures, un événement marquant car il s’agit de la première action de ce type en plus de cinquante ans. Cette grève, qui coïncide avec le 233ème anniversaire de la première parution de The Observer, vise à contester la décision du Guardian Media Group (GMG) de vendre ce vénérable hebdomadaire à Tortoise Media, un site d’actualité lancé en 2019.

Le GMG avait annoncé en septembre dernier son intention de céder The Observer, reconnu par le Guinness World Records comme le plus ancien journal dominical au monde. Le syndicat National Union of Journalists (NUJ) a réagi avec vigueur, appelant à cette grève pour exprimer le mécontentement général face à ce projet de vente. Laura Davison, secrétaire générale du NUJ, a souligné l’importance de The Observer dans le paysage médiatique britannique et a plaidé pour une réévaluation des options afin de garantir un avenir pérenne pour les deux publications.

La vente à Tortoise Media, dirigé par James Harding, ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, et Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, soulève des inquiétudes quant à l’avenir éditorial et la ligne directrice de The Observer. Les journalistes craignent que cette transaction ne modifie l’identité unique et la mission de ce journal, qui a été acquis par le Guardian Media Group en 1993.

Cette action syndicale met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs économiques des groupes de presse et les aspirations professionnelles des journalistes à préserver l’indépendance et l’intégrité de leur travail. La grève, bien que symbolique, témoigne d’un engagement profond des rédacteurs à défendre un journal qui a marqué l’histoire du journalisme britannique.

Le débat sur l’avenir de The Observer est loin d’être clos, et cette grève pourrait bien être le prélude à des négociations plus approfondies entre les parties prenantes pour trouver une solution qui respecte l’héritage de ce journal emblématique tout en répondant aux défis contemporains de l’industrie des médias.

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Dans un geste inattendu, le président Joe Biden gracie son fils Hunter, malgré ses précédentes promesses de non-intervention. Cette décision soulève des questions sur l’impartialité du système judiciaire américain.

Dans les dernières semaines de sa présidence, Joe Biden a pris la décision controversée de gracier son fils Hunter, impliqué dans des affaires de fraude fiscale et de détention illégale d’arme à feu. Cette action, bien que conforme à la tradition des présidents américains d’accorder des grâces à des proches, remet en question l’intégrité du processus judiciaire et l’indépendance de la justice.

Hunter Biden, âgé de 54 ans, avait plaidé coupable en septembre pour fraude fiscale à Los Angeles, une affaire qui aurait pu lui valoir jusqu’à 17 ans de prison. De plus, il était également confronté à des accusations pour avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme, un délit passible de 25 ans d’emprisonnement dans l’État du Delaware, où réside la famille Biden.

Joe Biden, dans un communiqué, a défendu la décision en affirmant que son fils a été ciblé uniquement en raison de son lien de parenté avec lui, qualifiant cette poursuite de « sélective et injuste ». Il a souligné que les accusations contre Hunter sont nées après que des opposants politiques au Congrès aient initié des enquêtes visant à attaquer sa présidence.

Cette grâce intervient dans un contexte politique tendu, où le système judiciaire est déjà sous le feu des critiques. Donald Trump, le président élu, a récemment nommé des fidèles à des postes clés au sein du FBI et du ministère de la Justice, ce qui a alimenté les débats sur l’indépendance de ces institutions. L’ironie réside dans le fait que Trump lui-même a promis de gracier les personnes impliquées dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, un acte qu’il qualifie d’injustice judiciaire.

Les avocats de Hunter Biden ont toujours maintenu que leur client n’aurait pas été poursuivi s’il n’était pas le fils du président. Hunter a lui-même exprimé son intention de consacrer sa vie à aider ceux qui luttent contre les mêmes problèmes qu’il a affrontés, notamment la dépendance. Il a également remboursé ses arriérés d’impôts et les pénalités associées, bien que l’accord initial pour éviter la prison ait été rompu à la dernière minute.

Cette affaire a été une source de discorde pour la famille Biden, particulièrement pendant cette année électorale où les Républicains ont accusé le fils du président de bénéficier d’un traitement de faveur. La décision de Joe Biden de gracier Hunter, malgré ses précédentes déclarations de non-intervention, pourrait alimenter davantage les critiques sur la politisation du système judiciaire américain et l’utilisation de la grâce présidentielle pour des fins personnelles.

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