Culture
Berlin-Karlshorst : un musée déchiré entre mémoire historique et actualité ukrainienne
Alors que la Russie mène une offensive en Ukraine, le musée berlinois de la capitulation nazie peine à concilier hommage à l’Armée rouge et condamnation de la guerre actuelle.
Situé dans un quartier paisible de l’ancien Berlin-Est, le musée de Karlshorst occupe un bâtiment chargé d’histoire. C’est ici que fut signée, dans la nuit du 8 mai 1945, la reddition sans condition de l’Allemagne nazie face aux Alliés, dont l’Union soviétique. La salle où l’acte fut parapé, avec son parquet d’époque et son atmosphère solennelle, reste le cœur émouvant du lieu.
Pourtant, aujourd’hui, l’institution se retrouve au centre d’une polémique. Comment rendre hommage au rôle décisif de l’Armée rouge dans la défaite du IIIe Reich sans paraître cautionner les actions de la Russie en Ukraine ? Un char exposé à l’extérieur, arborant l’inscription « Pour la mère patrie ! » en russe, rappelle cruellement que ce même slogan est aujourd’hui brandi pour justifier l’invasion.
La direction du musée a pris ses distances avec Moscou dès les premiers jours du conflit. Le drapeau russe a été remplacé par celui de l’Ukraine en signe de solidarité, et l’établissement a abandonné son ancienne dénomination « germano-russe » au profit d’une appellation plus neutre. « Il était inconcevable de maintenir un symbole associé à l’agresseur », explique la direction, soulignant la nécessité de distinguer le passé soviétique de la politique actuelle du Kremlin.
L’exposition permanente, rénovée en 2013, aborde sans détour les crimes nazis en Europe de l’Est, tout en évoquant, de manière plus discrète, les exactions commises par les troupes soviétiques. Elle intègre désormais des témoignages d’historiens russes en exil, offrant une vision critique du récit officiel promu par Moscou.
Fondé à l’origine comme un hommage à l’Armée rouge, le musée a évolué après la chute de l’URSS pour devenir un lieu de dialogue entre l’Allemagne, la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie. Mais depuis 2022, les liens avec les institutions russes se sont distendus, marquant une rupture profonde.
Pour les visiteurs, le lieu reste un rappel puissant des horreurs de la guerre. « Comment en sommes-nous arrivés là à nouveau ? », s’interroge une visiteuse, émue par les parallèles entre le passé et le présent. Entre devoir de mémoire et actualité brûlante, le musée de Karlshorst incarne plus que jamais les tensions d’une histoire qui ne cesse de ressurgir.
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