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Bayonne: une chaîne humaine de 2.000 personnes pour les prisonniers basques

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Environ 2.000 personnes se sont réunies samedi à Bayonne à la nuit tombée pour une « chaîne humaine lumineuse » de deux kilomètres, en soutien aux prisonniers basques, a constaté une correspondante de l’AFP.

Parapluies blancs lumineux à la main, scandant le slogan « Euskal presoak etxera » en basque (« les prisonniers basques à la maison »), les manifestants, rejoints par des élus locaux et représentants syndicaux et associatifs, se sont déployés le long des rives de la Nive, qui coupe la ville en deux, répondant à l’appel du collectif pacifiste Bake Bidea.

Cette chaîne humaine, en lieu et place de la traditionnelle manifestation annuelle qui parcourt la ville, était un « moyen de maintenir le sujet des prisonniers basques sur la table et de montrer qu’on sera attentifs aux décisions futures », indiquaient les organisateurs à la veille de cette mobilisation, adaptée en raison de la crise sanitaire. Le défilé avait compté entre 7.000 et 10.000 personnes, le 11 janvier 2020.

L’obtention, fin octobre, d’une mesure de détention à domicile avant une libération conditionnelle pour Frédéric « Xistor » Haramboure, 66 ans, ex-membre d’un commando d’ETA, après plus de 30 ans de réclusion, « était un espoir », a déclaré Michel Berhocoirigoin, membre des « Artisans de la paix » qui œuvrent à la réalisation d’un processus de paix au Pays basque. « Mais aujourd’hui, c’est la douche froide avec la décision, tombée jeudi, d’incarcérer à nouveau Mikel Barrios », a ajouté le militant.

Incarcéré après sa condamnation en juin, cet Espagnol de 32 ans avait été remis en liberté en octobre dans l’attente d’être rejugé. Jeudi, la cour d’appel de Paris a confirmé sa condamnation en première instance à 5 ans d’emprisonnement pour appartenance à l’organisation séparatiste ETA.

Après l’ouverture des négociations avec le gouvernement français, mais surtout le désarmement de l’organisation le 8 avril 2017, puis l’annonce de sa dissolution un an plus tard après 60 années d’existence, les militants veulent aujourd’hui « régler la question des prisonniers » pour passer aux étapes suivantes, dont « la mémoire collective » du conflit et le « vivre ensemble ». Ils réclament la libération immédiate des détenus incarcérés depuis 30 ans ou gravement malades, à l’instar de Jakes Esnal, Ion Kepa Parot ou Ibon Fernandez Iradi.

« Un processus de paix, c’est le plus beau projet que nous puissions offrir à ce pays », a lancé à son tour Anaiz Funosas, porte-parole de Bake Bidea. À ce jour, 32 anciens membres d’ETA sont encore incarcérés dans les prisons françaises.

Ce samedi, simultanément au Pays basque espagnol, plus de 200 rassemblements étaient organisés par le collectif « Sare », qui milite pour la libération des 200 anciens membres d’ETA incarcérés en Espagne.

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Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique

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Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique

Emmanuel Macron place ses espoirs en François Bayrou pour apaiser les tensions politiques. Le nouveau Premier ministre devra naviguer entre les exigences des partis et les impératifs économiques.

Emmanuel Macron a pris une décision audacieuse en nommant François Bayrou à Matignon, espérant ainsi résoudre la crise politique qui sévit depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la censure de Michel Barnier. Cette nomination, annoncée vendredi, marque un tournant dans la stratégie du président pour rétablir la stabilité politique.

L’objectif de cette nomination est clair : réconcilier les différentes factions politiques. Bayrou, figure emblématique du centre et allié de longue date de Macron, a pour mission de dialoguer avec les partis de l’opposition, des communistes à la droite, afin de trouver un terrain d’entente. Son expérience politique, notamment en tant que ministre de l’Éducation et candidat à la présidence, lui confère une stature de conciliateur. Cependant, sa tâche s’annonce ardue dans un contexte où les défis économiques et sociaux sont pressants.

L’urgence du budget pour 2025, laissé en suspens par la censure, impose une priorité immédiate. Avec une dette publique et un déficit qui pèsent lourdement, Bayrou devra naviguer entre les attentes des agriculteurs mécontents et les exigences des entreprises en difficulté. La pression est d’autant plus forte que l’Assemblée nationale examinera lundi un projet de loi spéciale visant à éviter une paralysie de l’État.

Le nouveau Premier ministre devra également composer avec les partis d’opposition. Bien que la gauche soit divisée sur son soutien, les Républicains et le Rassemblement national ont adopté des positions nuancées. Le gouvernement d’intérêt général que Bayrou est chargé de former devra être « resserré », selon les mots de l’entourage présidentiel, et se concentrer sur les priorités nationales sans recourir aux mesures controversées comme le 49.3.

Bayrou a été préféré à d’autres candidats potentiels comme Bernard Cazeneuve ou Sébastien Lecornu, reflétant la volonté de Macron de renforcer le centre et d’éviter une cohabitation. Sa nomination, bien que consensuelle, n’est pas sans critiques. La France insoumise prépare déjà une motion de censure, tandis que les socialistes et les communistes exigent des garanties sur la politique gouvernementale.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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