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Économie

ArcelorMittal exige des mesures urgentes pour sauver la sidérurgie européenne

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Le géant de l’acier presse Bruxelles d’accélérer la mise en œuvre de son plan de soutien, condition sine qua non pour ses futurs investissements sur le continent.

Le leader mondial de la sidérurgie a lancé un appel pressant aux institutions européennes pour une application sans délai des dispositifs annoncés en faveur de la filière. L’entreprise réclame notamment un accès à une énergie abordable, un mécanisme frontalier efficace contre les émissions carbone et des protections commerciales renforcées. Ces mesures constituent, selon elle, un préalable indispensable à tout engagement financier supplémentaire dans ses sites européens.

La direction du groupe a justifié cette exigence par la perte de compétitivité croissante de la production d’acier en Europe, mise à mal par des coûts énergétiques élevés et une concurrence internationale jugée inéquitable. En témoigne l’abandon récent d’un projet phare de 1,8 milliard d’euros destiné à décarboner les hauts fourneaux de Dunkerque. Parallèlement, des restructurations massives sont en cours, avec notamment le transfert de certaines activités vers l’Inde et la suppression de centaines d’emplois en France.

Ce cri d’alarme intervient dans un contexte sectoriel particulièrement tendu. La consommation européenne d’acier marque le pas, tandis que les importations à bas prix, notamment chinoises, grignotent les parts de marché. Les récentes annonces de taxes douanières par plusieurs pays viennent encore complexifier l’équation commerciale. Le PDG du groupe a toutefois salué les initiatives gouvernementales visant à protéger les industries nationales, tout en mettant en garde contre les risques économiques d’une procrastination politique.

Sur le plan financier, les résultats du premier trimestre ont dépassé les attentes des marchés, avec un bénéfice net de 805 millions de dollars. Cette performance masque mal une érosion de 14% par rapport à l’année précédente et ne remet pas en cause la stratégie de rationalisation des coûts. Le groupe maintient son enveloppe d’investissement mondial pour la décarbonation, sans toutefois préciser sa répartition géographique, laissant planer le doute sur l’avenir de ses sites européens.

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