France
Affaire Grégory: décision très attendue sur de nouvelles demandes d’expertises ADN
Enième demande d’actes sans lendemain ou prélude à un tournant crucial? La justice va dire mercredi si elle autorise de nouvelles expertises, notamment ADN, dans l’espoir d’élucider enfin l’assassinat du petit Grégory Villemin, plus de 36 ans après les faits.
La Cour d’appel de Dijon, où le dossier est instruit depuis 1987, n’a toutefois pas précisé à quelle heure elle communiquerait la décision de la chambre de l’instruction devant laquelle les avocats de Jean-Marie et Christine Villemin, les parents de Grégory, avaient plaidé le 16 décembre.
L’essentiel de leurs demandes sont centrées sur l’ADN, seul capable, selon plusieurs acteurs du dossier, de solutionner l’un des faits divers les plus énigmatiques des annales criminelles françaises.
« Détermination »
Les précédentes expertises génétiques n’avaient rien donné mais, toujours déterminés à faire éclater la vérité sur la mort de leur enfant, les Villemin misent maintenant sur la recherche d' »ADN de parentèle », une méthode qui permet de relier une empreinte génétique avec d’autres issues de la même parenté et répertoriées dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).
Les parents de Grégory souhaitent que la recherche porte sur neuf traces ADN prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de l’enfant, retrouvé mort le 16 octobre 1984 dans les eaux de La Vologne, à Docelles (Vosges).
La méthode « parentèle », pratiquée en France depuis 2012, a permis de résoudre plusieurs « cold cases », comme le dossier Élodie Kulik, violée et assassinée en 2002, ou l’affaire du violeur de Sénart (Essonne), confondu en 2015, 20 ans après les premières agressions.
Christine et Jean-Marie Villemin sollicitent aussi de nouveaux prélèvements génétiques sur plusieurs personnes ainsi que le recours au « portrait-robot génétique », qui permet de déterminer la couleur des cheveux ou des yeux d’une personne.
Reçus en septembre par Dominique Brault, le président de la chambre de l’instruction qui mène actuellement l’enquête, Christine et Jean-Marie Villemin veulent que « la justice se donne les moyens de parvenir à la vérité », explique à l’AFP l’une de leurs conseils, Me Marie-Christine Chastant-Morand. Celle-ci rappelle que le parquet général s’était montré favorable « à la majorité de nos demandes » lors de l’audience.
« Je redis toute notre détermination pour faire tout ce qui sera possible, dans cette affaire, pour découvrir la vérité », a déclaré au quotidien régional L’Est Républicain le procureur général de Dijon, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, qui s’exprimait pour la première fois dans ce dossier.
« Naufrage »
« La recherche de preuves matérielles peut toujours progresser mais, 35 ans après, ce n’est pas forcément le plus aisé à découvrir », a observé le magistrat qui « espère qu’un jour, quelqu’un contribuera à la recherche de la vérité en disant ce qu’il peut dire ».
Si la justice validait les demandes des Villemin, les résultats des expertises n’interviendraient pas avant plusieurs mois, a estimé l’avocat historique du couple, Me Thierry Moser, dont les clients sont « convaincus d’avoir affaire à un crime collectif ».
Déjà riche en rebondissements, le dossier avait connu un nouveau coup de tonnerre en 2017 avec la mise en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory alors âgés de 72 ans, et de Murielle Bolle, 48 ans à l’époque et personnage-clé de l’affaire.
Ces trois mises en examen avaient été annulées en mai 2018 sur des points de procédure.
Plusieurs avocats du dossier ont affiché leur scepticisme face à la démarche des Villemin. « Ça a déjà coûté des centaines de milliers d’euros (…) pour pas grand chose, j’ai un peu l’impression que c’est une gabegie », a balayé Me Frédéric Berna, conseil de Jacqueline Jacob, qualifiant ce dossier de « naufrage absolu ».
Faits Divers
Paris : un mort et deux blessés après une attaque à l’arme blanche, l’assaillant interpellé
Une attaque au couteau et au marteau a fait un mort et deux blessés samedi soir à Paris, près de la Tour Eiffel. L’assaillant, un jeune Français connu pour radicalisme, a été interpellé.
Un drame en plein cœur de Paris. Un assaillant a tué un touriste allemand à coup de couteau, avant de blesser deux autres personnes au marteau tout près de la Tour Eiffel, samedi 2 décembre aux alentours de 21h entre les XVe et XVIe arrondissements de la capitale. Le suspect a été interpellé par les forces de l’ordre puis placé en garde à vue.
L’auteur, un jeune Français né en 1997 en région parisienne, était connu pour radicalisme et avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir projeté un attentat en 2016. Il présente également des troubles psychiatriques, a précisé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Une vidéo de revendication a par ailleurs été postée sur les réseaux sociaux. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête.
L’attaque s’est passée peu après 21h dans un quartier prisé des touristes Paris, à quelques centaines de mètres de la Tour Eiffel, entre le quai de Grenelle et le pont de Bir Hakeïm, dans les XVe et XVIe arrondissements. L’assaillant s’en est d’abord pris à un couple de touristes allemands. « Le mari est décédé sous les coups de couteau », selon le récit livré par Gérald Darmanin, qui s’est rendu sur place. L’épouse, elle, a eu la vie sauve « grâce à un chauffeur de taxi qui semble être intervenu », a ajouté le ministre.
Quatre policiers, rapidement dépêchés sur place, poursuivent alors l’assaillant à pied. Ils tentent une première interpellation mais l’assaillant, « les mains dans son par-dessus », les menace de porter des explosifs, selon Gérald Darmanin. Le suspect continue son échappée et agresse alors deux autres personnes, avant d’être interpellé près d’un square après deux coups de taser.
France
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti reconnu « non coupable » et relaxé par la CJR
La Cour de Justice de la République déclare le ministre de la Justice « non coupable » dans un procès historique.
La Cour de Justice de la République (CJR) a annoncé aujourd’hui la relaxe du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, dans le cadre de l’accusation de prise illégale d’intérêts. Cette décision marque un tournant dans la carrière politique du ministre, qui peut désormais poursuivre son action au sein du gouvernement.
La CJR, composée en majorité de parlementaires, a choisi de ne pas suivre les réquisitions de l’accusation qui avait demandé une peine d’un an de prison avec sursis lors de ce procès historique impliquant un ministre de la Justice en exercice.
Me Jacqueline Laffont, l’avocate d’Eric Dupond-Moretti, a exprimé sa satisfaction suite à la décision de la CJR : « C’est ce que l’on espérait, c’est ce que le droit dictait. C’est évidemment une satisfaction, une émotion énorme (…). La Cour de justice de la République a jugé que le ministre de la Justice était innocent. »
Son autre avocat, Me Rémi Lorrain, a ajouté : « Cette décision confirme également s’il en était encore besoin que Eric Dupond-Moretti n’a jamais souhaité, à aucun moment, se venger contre quiconque. »
Pendant la lecture de la décision qui a duré une vingtaine de minutes, le ministre de la Justice, âgé de 62 ans et vêtu d’un costume sombre, est resté impassible. Après l’annonce de sa relaxe, il a quitté le palais de justice sans faire de déclarations à la presse et s’est rendu à l’Élysée, où il a été reçu par le président Emmanuel Macron.
L’acquittement d’Eric Dupond-Moretti suscite déjà des réactions politiques, avec les députés du groupe La France insoumise (LFI) appelant à la suppression de la CJR, qualifiée de « juridiction d’entre-soi systématiquement partiale ».
Le président de la CJR, Dominique Pauthe, a souligné que « à aucun moment » Eric Dupond-Moretti n’avait exprimé « une animosité, un mépris ou un désir de vengeance » envers les magistrats qu’il avait critiqués lorsqu’il était avocat et contre lesquels il avait ouvert une enquête administrative en tant que ministre de la Justice.
La CJR a estimé que bien que le ministre se soit trouvé dans une « situation objective de conflit d’intérêts » en ordonnant des enquêtes administratives contre les magistrats critiqués, il n’avait pas « la conscience suffisante » de « s’exposer à la commission d’une prise illégale d’intérêts ». De plus, il n’était pas établi qu’il avait été averti d’un tel risque avant d’ordonner ces enquêtes.
Eric Dupond-Moretti a maintenu sa position selon laquelle il avait laissé derrière lui ses différends avec les magistrats et qu’il était concentré sur la réussite de son ministère. Sa relaxe met fin à un procès inédit qui avait vu le ministre se défendre lui-même avec conviction, tout en continuant d’exercer ses fonctions ministérielles.
France
Crépol : Gérald Darmanin promet de dissoudre les groupuscules d’extrême-droite
Le ministre de l’Intérieur a assuré qu’il ne laissera “aucune milice”, après la récupération par l’ultradroite de la mort du jeune Thomas, à Crépol. D’ailleurs, il compte proposer la dissolution de trois groupuscules.
Pour Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, la force, comme l’ordre et l’autorité sont et doivent rester l’affaire de la police et de la gendarmerie. Invité sur France Inter, mardi 28 novembre, le pensionnaire de la place Beauvau a affirmé qu’il allait proposer la dissolution du groupuscule d’extrême droite nommé “Division Martel” et de deux autres après des mobilisations d’extrême droite. Auparavant, Gérald Darmanin était revenu sur la mort de Thomas à Crépol (Drôme), le 18 novembre, lors d’un bal.
Un drame récupéré par l’ultradroite, à l’origine de rassemblements violents le week-end dernier. “C’est un drame ignoble (…) Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou autre faire la loi”, assure Gérald Darmanin. Il estime qu’il “faut absolument condamner les réactions des milices d’extrême droite”. Certaines se sont retrouvées dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d’où sont originaires des suspects du meurtre de l’adolescent.
13 attentats préparés par l’ultradroite déjoués
.@GDarmanin va proposer la dissolution de trois groupes, dont le groupuscule d’extrême droite « Division Martel ». Il précise que 13 attentats d’ultradroite ont été déjoués depuis 2017. « 1.300 personnes sont fichées S pour ultradroite », ajoute le ministre. #le710inter pic.twitter.com/NB0XOoS3NL
— France Inter (@franceinter) November 28, 2023
Selon le ministre, « 13 attentats, projets violents d’ultradroite, qualifiés comme tels par le parquet antiterroriste” ont été déjoués depuis 2017. Et quelque 1 300 personnes sont fichées S pour ultradroite. Avec à l’esprit les émeutes provoquées par des membres de l’ultradroite, à la suite de l’attaque au couteau du 23 novembre, il a ajouté : “La France a évité un scénario à l’Irlandaise”.
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