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Économie

ZFE en sursis : la loi « simplification » au bord du naufrage à l’Assemblée

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Le texte emblématique du gouvernement pourrait être rejeté en séance plénière, notamment en raison de la polémique sur l’abrogation des zones à faibles émissions.

Le projet de loi dit de « simplification » affronte une tempête parlementaire à quelques heures de son examen final. Porté par la majorité présidentielle, il pourrait pourtant être renvoyé en commission mixte paritaire, faute de consensus sur plusieurs dispositions controversées. Parmi elles, la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) cristallise les tensions, divisant jusqu’au sein de la majorité.

Initialement conçu pour alléger les procédures administratives, le texte a progressivement intégré des mesures hétéroclites, touchant aussi bien aux baux commerciaux qu’aux licences de débit de boissons. Mais c’est sur les questions environnementales que les débats se sont envenimés. La droite et le Rassemblement national ont imposé l’abrogation des ZFE, malgré l’opposition d’une partie des députés macronistes et des écologistes, qui y voient un recul en matière de santé publique.

La majorité présidentielle, fragilisée par ces dissensions internes, envisage désormais de voter contre son propre texte. L’objectif ? Relancer les négociations en s’appuyant sur la version moins clivante adoptée par le Sénat. Une stratégie risquée, alors que l’addition des voix hostiles – gauche, RN et une fraction de la majorité – pourrait conduire au rejet pur et simple du projet.

Certains élus dénoncent une polarisation excessive des débats, où les postures radicales auraient éclipsé les avancées possibles. D’autres, au contraire, estiment que la suppression des ZFE répond à une attente populaire et ne devrait pas être sacrifiée sur l’autel des compromis institutionnels.

Si le texte est rejeté, une nouvelle navette parlementaire s’engagera, avec le risque d’un blocage durable entre les deux chambres. Un scénario qui inquiète l’exécutif, soucieux d’éviter une guerre ouverte entre l’Assemblée et le Sénat. La suite des événements dépendra des arbitrages de dernière minute, alors que certains députés macronistes pourraient finalement opter pour l’abstention.

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