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Une tache mystérieuse au cœur d’un procès en appel pour double infanticide

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Une tache brunâtre découverte dans la chambre de deux adolescentes polyhandicapées pourrait détenir la clé de cette affaire criminelle. La mère, condamnée en première instance, maintient leur disparition.

Le deuxième jour du procès en appel de Naïma Bel Allam, âgée de 57 ans, a été marqué par l’examen minutieux d’une tache sombre retrouvée dans la chambre de ses deux filles, Inès et Nawal, disparues fin 2016. Cette trace, mesurant environ un mètre sur quarante centimètres, avait conduit à l’inculpation de la mère pour « homicides volontaires aggravés », après une première accusation de « délaissement de mineures ».

Les experts ont révélé que la tache contenait l’ADN des deux adolescentes, bien que les analyses n’aient pas confirmé la présence de sang en surface. Selon le professeur Christian Doutremepuich, spécialiste en hématologie médico-légale, l’utilisation intensive de produits nettoyants, dont de l’eau de Javel, aurait pu altérer les résidus. Une morphoanalyse plus poussée menée sous les lattes du parquet a toutefois suggéré la possibilité d’un mélange de sang et d’autres liquides.

La défense a souligné que les deux jeunes filles, atteintes de polyhandicaps, se déplaçaient en glissant sur le sol, ce qui pourrait expliquer la présence de cellules cutanées. Naïma Bel Allam, quant à elle, persiste à affirmer que ses filles sont toujours en vie, évoquant une remise à des tiers dont les versions ont varié au fil de l’enquête.

Lors de l’audience, l’accusée est apparue concentrée, sans manifester d’émotion particulière, même lorsque des recherches internet inquiétantes ont été exposées. Parmi les requêtes figuraient des termes comme « disparition inquiétante » ou « Interpol ». Une conversation interceptée avec sa sœur laissait entendre des regrets après avoir confié ses filles à une inconnue sur une aire d’autoroute, une version ultérieurement contredite.

Condamnée à 14 ans de réclusion criminelle en première instance, Naïma Bel Allam comparaît désormais devant la cour d’assises du Gers. Les débats, qui doivent se poursuivre jusqu’à jeudi, incluront mercredi son interrogatoire et l’audition d’experts psychiatres avant les plaidoiries des parties civiles. L’absence des corps et les contradictions dans les déclarations de l’accusée rendent ce dossier particulièrement complexe.

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