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Un procès sous tension : le conspirationniste Martial Lanoir face à la justice pour un meurtre en plein Paris

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L’accusé nie toute intention meurtrière et rejette les accusations de racisme, alors que s’ouvre son procès pour un tir mortel en 2022.

Devant la cour d’assises de Paris, Martial Lanoir comparaît pour le meurtre d’un jeune homme de 27 ans, survenu dans la nuit du 13 au 14 mai 2022. L’individu, connu pour ses théories complotistes, affirme n’avoir jamais voulu donner la mort et conteste farouchement que son geste ait été motivé par des préjugés raciaux.

Ce soir-là, alors qu’il circulait en voiture près de la place de Clichy, l’accusé prétend avoir été témoin d’une altercation entre plusieurs personnes. Selon ses déclarations, il aurait aperçu des individus d’apparence nord-africaine en train de frapper un homme à terre. Après avoir ordonné aux agresseurs présumés de cesser leur action, il aurait été interpellé verbalement par l’un d’eux. C’est à ce moment-là qu’il aurait sorti une arme à feu et tiré à bout portant, atteignant mortellement Éric Casado Lopez, un jeune intérimaire qui célébrait ce soir-là la signature de son premier CDI.

Les enquêteurs ont toutefois mis en lumière des contradictions dans son récit. Alors que Lanoir évoque un réflexe de défense, la manière dont il a manipulé son arme – avec les deux mains – suggère une volonté délibérée de tuer. Après les faits, l’homme a tenté de fuir, avant d’être finalement interpellé par les forces de l’ordre alors qu’il s’apprêtait à quitter son domicile avec des bagages.

Lors de l’audience, le prévenu s’est adressé à la famille de la victime, exprimant des regrets tout en niant toute dimension raciste dans son acte. « La presse a instrumentalisé votre souffrance pour m’accuser de haine raciale, alors que je ne suis pas raciste », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que le coup de feu était parti « involontairement ».

La justice, quant à elle, n’a pas retenu la qualification de crime raciste dans son acte d’accusation. Le procès, qui se déroulera jusqu’à vendredi, devra déterminer si l’homicide était prémédité ou s’il résulte d’une réaction impulsive, comme le soutient la défense.

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