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Un piano IA improvise en duo avec un virtuose : hommage futuriste à Keith Jarrett à Bourges

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À l’occasion du 50e anniversaire du légendaire « Köln Concert », un pianiste français a relevé le défi d’un dialogue inédit entre l’improvisation humaine et l’intelligence artificielle, lors d’une performance unique au festival Printemps de Bourges.

Sur la scène de l’auditorium de Bourges, une expérience musicale hors normes a captivé le public. Édouard Ferlet, pianiste de jazz, s’est produit aux côtés d’un partenaire pour le moins inhabituel : un piano autonome guidé par une intelligence artificielle. Ce projet audacieux, conçu pour célébrer l’héritage de Keith Jarrett, explore les frontières entre création spontanée et technologie.

L’instrument high-tech, développé en collaboration avec l’Ircam et Sony, réagit en temps réel aux propositions du musicien, offrant une interaction inédite. « L’IA ne remplace pas l’artiste, elle l’inspire », souligne Ferlet, pour qui cette collaboration a représenté un défi artistique et éthique. Durant plusieurs mois, il a travaillé comme un « chercheur », oscillant entre exploration technologique et quête musicale, tout en préservant l’essence humaine de l’improvisation.

Le concert, ponctué d’explications pour le public, a transcendé le simple hommage. Loin d’être un simple playback, le Pianoïd – comme l’appelle son complice humain – a servi de catalyseur à une réflexion sur l’apprentissage et la créativité. « L’objectif était de montrer que l’inattendu appartient à tous, pas seulement aux machines », résume le pianiste, fervent défenseur d’une approche équilibrée de l’IA dans l’art.

Si le milieu culturel s’inquiète souvent des dérives liées à l’intelligence artificielle, notamment en matière de propriété intellectuelle, Ferlet plaide pour un usage encadré mais ouvert. « La technologie doit rester un outil, pas un maître », insiste-t-il, citant en exemple les expérimentations de certains compositeurs électroniques. Pour lui, cette aventure musicale marque un pas de plus vers une ère où l’humain et la machine co-créent, sans se substituer l’un à l’autre.

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