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Un ex-braqueur blanchi après trente ans de soupçons : le verdict surprise de Nice

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L’ancien criminel Luc Onfray, condamné par le passé pour un meurtre atroce, a été acquitté dans une affaire de parricide vieille de trois décennies, faute de preuves tangibles.

Le tribunal des assises des Alpes-Maritimes a rendu mercredi un verdict inattendu en innocentant Luc Onfray, accusé d’avoir tué son père en 1995. L’homme, âgé de 58 ans et connu pour son passé criminel, a échappé à une lourde peine après que les jurés ont estimé que les éléments à charge étaient insuffisants. « Ils ont décidé que j’étais innocent. Si j’avais dû être condamné, je l’aurais accepté », a-t-il simplement déclaré en quittant le tribunal.

L’accusation, qui réclamait trente ans de réclusion, soutenait que ce crime marquait le début de sa descente dans la délinquance. Pourtant, l’absence de preuves matérielles et le retrait du témoin clé ont fragilisé leur argumentation. L’avocat de l’ancien braqueur, Jean-Pascal Padovani, s’est félicité de cette décision, soulignant que le dossier était vide et que le parquet avait tenté de le relancer en s’appuyant sur des condamnations antérieures.

Luc Onfray n’en est pas à sa première comparution devant la justice. En 2002, il avait écopé de treize ans de prison pour des braquages, puis de trente ans en 2012 pour un assassinat particulièrement violent. Son parcours criminel est étroitement lié à celui de Philippe Rosso, un ancien membre du service d’ordre du Front national, avec qui il avait commis plusieurs délits.

L’affaire du parricide repose sur des circonstances troubles. Gérard Onfray, père de l’accusé, a disparu sans laisser de traces en 1995. Malgré des relations conflictuelles avec son fils, aucune preuve formelle n’a permis d’établir un lien entre cette disparition et Luc Onfray. Des traces de sang retrouvées des années plus tard dans la maison familiale n’ont pu être attribuées à la victime présumée.

Lors de l’audience, l’accusé a fermement nié les faits, contrastant avec son implication avérée dans un autre meurtre, celui de Michel Renard en 1998. « Ce que j’ai fait à Renard, je ne l’aurais jamais fait à mon père », a-t-il affirmé. Quant à Philippe Rosso, cité comme témoin, il a refusé de se présenter, clôturant définitivement ce chapitre judiciaire.

Aujourd’hui libre, Luc Onfray quitte le tribunal sans condamnation, mettant fin à une enquête qui aura duré près de trente ans sans jamais apporter de réponse définitive.

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