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Un an après Ecophyto 2030 : le gouvernement persiste malgré les critiques

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La nouvelle stratégie de réduction des pesticides continue de diviser, entre mesures d’accompagnement et accusations de manque d’ambition.

Un an après le lancement du plan Ecophyto 2030, les autorités françaises dressent un bilan mitigé de leur politique de réduction des produits phytosanitaires. Lors d’une réunion plénière du Comité d’orientation stratégique, les ministères concernés ont réaffirmé leur engagement à soutenir les agriculteurs dans leur transition vers des pratiques moins dépendantes des intrants chimiques. Plus de 200 millions d’euros ont été mobilisés en 2024, notamment pour financer la recherche d’alternatives face au retrait progressif de certaines molécules au niveau européen.

Parmi les priorités affichées figurent la protection des captages d’eau, fréquemment contaminés par des résidus de pesticides, et la création d’un portail national pour mieux évaluer l’exposition des riverains à ces substances. Le ministre de la Santé a promis une transparence accrue sur les risques sanitaires liés à ces expositions. Pourtant, les objectifs ambitieux affichés depuis 2008 – une réduction de moitié de l’usage des pesticides – restent hors d’atteinte.

Les associations environnementales, réintégrées dans les discussions après avoir boycotté les réunions l’an dernier, dénoncent une stratégie incohérente. Elles pointent du doigt l’adoption d’un nouvel indicateur européen, le HRI1, qui facilite artificiellement l’atteinte des cibles en minimisant l’impact réel des produits chimiques. Selon elles, ce changement de méthodologie masque une stagnation des efforts concrets. Par ailleurs, un projet de loi visant à réautoriser les néonicotinoïdes, pourtant nocifs pour les pollinisateurs, alimente les contradictions.

L’Inrae, sollicité pour améliorer l’indicateur controversé, a proposé des ajustements techniques, mais sans remettre en cause son principe. Face à ces demi-mesures, les défenseurs de l’environnement déplorent l’absence de volonté politique pour rompre avec l’agriculture intensive. Le débat reste ouvert, entre nécessité économique et urgence écologique.

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