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Économie

Trump et le Royaume-Uni scellent un accord commercial : entre avancées et zones d’ombre

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Les deux alliés affichent un rapprochement économique, mais les détails de l’entente restent flous. Les secteurs clés comme l’automobile et l’acier sont en première ligne.

Donald Trump a annoncé jeudi un accord commercial qualifié de « total et complet » avec le Royaume-Uni, marquant une étape symbolique dans leurs relations économiques. Ce pacte, présenté comme un cadre pour des négociations futures, vise notamment à atténuer les tensions douanières qui pèsent sur les exportations britanniques, particulièrement dans l’industrie automobile. Les marques prestigieuses comme Jaguar ou Aston Martin, dont les États-Unis constituent le principal marché hors UE, pourraient en tirer bénéfice.

Du côté britannique, le gouvernement de Keir Starmer reste prudent, évitant de valider pleinement les déclarations américaines. Une source proche des discussions révèle qu’il s’agit davantage d’une feuille de route que d’un traité abouti, avec des compromis sectoriels et des discussions à venir, notamment sur les produits pharmaceutiques. L’objectif immédiat est de limiter l’impact des taxes américaines sur l’acier et les véhicules, actuellement frappés par des droits de douane allant jusqu’à 25 %.

Les observateurs soulignent toutefois les limites de cet arrangement. Pour Jonathan Portes, économiste, il s’agit avant tout d’une mesure défensive plutôt que d’un levier de croissance. Les concessions britanniques, notamment sur la taxation des géants du numérique ou les normes agricoles, pourraient susciter des débats, d’autant que Londres cherche à équilibrer ses finances publiques.

Alors que le Royaume-Uni multiplie les accords commerciaux post-Brexit, son partenariat avec l’Union européenne demeure prioritaire, comme l’a rappelé la ministre des Finances Rachel Reeves. Le sommet prévu avec les dirigeants européens mi-mai confirmera cette orientation, tandis que les relations avec Washington restent marquées par une prudence mutuelle.

Cet accord, bien qu’imparfait, offre un répit aux entreprises britanniques tout en illustrant la complexité des négociations commerciales dans un contexte de tensions internationales. La suite dépendra des arbitrages politiques et des réactions des secteurs concernés.

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