Les tensions commerciales sino-américaines pourraient connaître un tournant, alors que Washington et Pékin s’apprêtent à engager des discussions en Suisse.
Le président américain a surpris vendredi en évoquant une possible réduction des droits de douane imposés à la Chine, les faisant passer à 80%. Cette annonce, publiée sur son réseau social, intervient à la veille de négociations clés entre les deux puissances économiques. Les échanges auront lieu à Genève, sous l’égide de la Suisse, bien que le lieu exact reste tenu secret.
La situation actuelle est tendue : les États-Unis appliquent des taxes cumulées atteignant 145% sur les importations chinoises, tandis que Pékin a répliqué avec des mesures similaires à 125%. Ces barrières ont quasiment paralysé les échanges bilatéraux, faisant peser une lourdeur sur l’économie mondiale. Les observateurs espèrent que ces discussions marqueront un premier pas vers une détente, même si les positions des deux camps restent éloignées.
Du côté chinois, les attentes sont prudentes. Les experts estiment que toute réduction des taxes serait insuffisante pour rétablir des relations commerciales normales, et que Pékin refusera toute concession unilatérale. La stratégie de négociation diffère également : si Washington privilégie un accord politique avant les détails techniques, la Chine exige des garanties concrètes avant toute rencontre au sommet.
La Suisse, hôte des pourparlers, se félicite déjà de cette reprise du dialogue, y voyant une avancée symbolique. Par ailleurs, les autorités helvétiques ont profité de l’occasion pour évoquer leurs propres tensions commerciales avec les États-Unis, notamment la menace de taxes supplémentaires sur leurs exportations.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de guerre commerciale menée par l’administration américaine, qui cible plusieurs partenaires économiques. Récemment, un accord préliminaire a été signé avec le Royaume-Uni, bien que son impact reste limité en l’absence d’engagements contraignants.
L’issue des discussions de Genève reste incertaine, mais elles pourraient ouvrir la voie à un apaisement tant attendu par les marchés internationaux.